Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Sidi Taïbi: Un drame de plus

Le nouveau drame qui vient de se produire au large de Sidi Taibi (province de Kénitra) avec le rejet par la mer de treize cadavres de jeunes candidats à l'émigration clandestine appelle plusieurs observations.
La première à trait à tous ces jeunes (rur

No Image
La deuxième concerne le système éducatif qui, depuis l'indépendance du Maroc, a surtout été axé sur la «formation diplomate» sans aucune considération pour les besoins réels (économiquement s'entend!) et du pays et des élèves et des étudiants.Si bien que nous nous retrouvons avec des dizaines de milliers de diplômés de haut niveau (licenciés, docteurs, agrégés, etc.)... pratiquement «inutiles» parce que n'ayant aucune prise sur la réalité.Ceci est évidemment la responsabilité de l'Etat et des divers gouvernements qui se sont succédés au pouvoir à ce jour.La troisième renvoie à la coupable et systématique négligence dont a pâti le monde rural chez nous des décennies durant (et même urbain!!) au profit d'une petite bande de terre allant de Kénitra à Casablanca.Au mieux à Settat.
Car, n'oublions pas que le «H'rig» ne date pas d'aujourd'hui puisque même les plus grandes familles fassies avaient «émigré» dès la fin des années cinquante à Casablanca...abandonnant la «capitale spirituelle» du Royaume à tous les «déçus» des régions environnantes et spécialement de ce qui est devenu présentement la région Taounate-Taza-AlHoceima.
Ce qui n'est pas sans nous rappeler un autre drame: celui de tout un bidonville qui s'est écroulé, il n'y a pas très longtemps, au-dessus des têtes de ses occupants faisant, du même coup, des dizaines de morts et de sans-abri.
La quatrième remarque touche cette fois-ci, au fond du problème, à savoir ceux qui font commerce du trafic d'êtres humains ou ce qu'il faut bien assimiler à une nouvelle forme d'esclavage.
Car, ainsi que l'a rappelé récemment S.M. le Roi Mohammed VI dans son entretien avec «le Figaro», les mafias qui font leur beurre de l'exploitation de la détresse humaine opèrent, certes, au Maroc mais aussi sur l'autre versant du Détroit de Gibraltar - et, en particulier, en Espagne - où elles sont beaucoup plus active et prospères.
Et lorsque nous parlons de nouvelle forme d'esclavage, nous pensons en premier lieu aux anciennes filières qui ont permis aux colons - minoritaires - du nouveau monde (les Amériques, en l'occurrence) de faire leur choux gras à partir de la traite des noirs africains lesquels sont à l'origine de la prospérité (économique) et de l'aura (culturelle et 114ive) actuelle dudit continent.
Or, si plusieurs voix s'élèvent aujourd'hui - notamment à la faveur de la récente conférence de Durban en Afrique du Sud - pour réclamer des réparations des Etats et autres filières esclavagistes au profit des descendants des déportés de l'époque «Noire», il y a tout lieu, pour les autorités et la justice marocaines de faire en sorte que ces réseaux mafiosies reçoivent le châtiment exemplaires qu'ils méritent.
D'abord, pour l'exemple et pour disserader d'éventuels trafiquants.
Ensuite, pour prouver à nos partenaires - si besoin en était encore - que le Maroc est résolument déterminé à éradiquer le phénomène de l'émigration illégale...mais qu'il n'en est pas le «gendarme» exclusif, ni le seul et unique responsable.Comment?
Très simple!
A savoir, commencer par traduire les responsables - tous les responsables, quel que soit leur rang - du récent drame en justice.Evidemment, après que l'enquête et la procédure légale aient suivi leur cours normal.Sans compromis, ni compromission.
Sans être des gens de droit, nous avons toute raison de penser que la «présentation» d'homicide involontaire (il s'agit, tout de même, de treize cadavres rejetés par la mer, d'un rescapé - mais dans quel état? et de pas moins de trente six (disparus), soit au total une cinquantaine d'êtres humains) est suffisante pour faire traduire les responsables de cette tragédie devant même le TPI.
Lisez, tribunal international pénal...
Ceci, au cas où nos juridictions se déclareraient «incompétentes» faute de lois idoines.
Car, nul ne perd de vue les carences de notre arsenal législatif et l'infécondité de nos organes tant exécutif que parlementaire en la matière.
Sauf, bien entendu, lorsqu'il s'agit de créer et de promulguer de nouveaux impôts ou de déprécier - la valeur de la monnaie 110nale pour l'indexer sur l'Euro.
Enfin, les pouvoirs publics devraient s'attacher à assurer la plus grande médiatisation possible aux opérations telles que celles de Sidi Taibi-Bouknadel en invitant l'audio-visuel «2M» et TVM) - car les images sont, de nos jours captées dans les quatre coins du monde...en «temps réel», comme disent les nouveaux «communicateurs») à filmer et diffuser - en direct, s'il le faut, quitte à interrompre les programmes en cas de «grosse prisse».
Comme ce fût le cas, il y a quelques années pour cet autre «rejet» par la mer sur nos côtes de plusieurs centaines de quintaux de cocaïne pure (notre photo) venues de quelque pays d'Amérique du Sud. (que nous connaissons parfaitement mais que nous ne nommons pas, parce que nous savons parfaitement qu'il est lui-même «pris au piège» d'une «mafia» internationale et pas des moindres - qui s'ingénie à détruire son économie, à asservir son peuple et à réexporter sous forme de «poudre» blanche, tout ce que le «nouveau monde» a fait venir, de force, de noirs pour cultiver son mais, ses pommes de terre, son tabac, empiffrer ses vaches et édifier ses buildings. A peu près comme tous.Ces «harraga» (dont la mer nous jette, chaque jour, quelque cadavres au visage) qui rêvent de devenir riches en traversant la mer (moins de 14 km, en tout) mais qui reviennent DECOMPOSES. Si, au moins, on leur avait appris à l'école ou au lycée - si, toutefois, il y ont été que les corps les plus solides) se décomposent dans le sel.
Lisez nos e-Papers