Le critique, Mostafa ayad nous livre un écrit succinct sur cette oeuvre de Zeroulali:
La création théâtrale ne satisfait-elle pas fondamentalement, et le plus souvent, les désirs propres du dramaturge? Ses besoins de purification psychologique et esthétique par la représentation dramatique de ce qui est ressenti ou vécu dans le quotidien? C'est cette extériorisation/libération que J-L Barrault qualifie de «premier sérum que l'homme ait inventé pour se protéger de la maladie de l'angoisse», antidote sous-tendu ici par le rire et la dérision. Le catalyseur du spectacle est ainsi un programme multiple présentant toutes les dichotomies possibles des attitudes, des perceptions, des représentations, des jugements et des fantasmes. C'est un cas foncièrement paradoxal, mêlant en pré-nombre discret ou en contraste simultané la frénésie à l'indifférence, la rébellion à la docilité, la tyrannie au martyre… Il est le résultat pur et simple des aléas et des vicissitudes socio politico économiques affectant une série d'époques de violence et d'insuccès. Le spectacle repose sur une textualité fragmentaire agglomérant des conceptions, des situations et des actes en une stratigraphie aussi variée que changeante dans le temps et l'espace. Certains verront là une certaine violation de l'unité thématique ou une atteinte à l'harmonie et à l'intelligibilité de l'itinéraire idéal. Oubliant que la démarche volontaire «d'organisation désordonnée» ou encore de «désordre organisé» est couronnée par une symbiose du moi dans l'autre, dans une optique satyrique mettant à nu les anomalies de l'un comme de l'autre. Et comme la textualité littéraire diffère du langage dramatique ou théâtral, et à plus forte raison du monodrame, le recours à divers procédés et artifices est tout à fait légitime : «forgement des mots, rhétorique du silence, excroissance et polysémie, extensibilité de l'interprétation, plasticité de l'action, jeu de paradoxes, transgression des liens rouges, amalgation des rapports homme/femme, distanciation et implication du récepteur».
La création théâtrale ne satisfait-elle pas fondamentalement, et le plus souvent, les désirs propres du dramaturge? Ses besoins de purification psychologique et esthétique par la représentation dramatique de ce qui est ressenti ou vécu dans le quotidien? C'est cette extériorisation/libération que J-L Barrault qualifie de «premier sérum que l'homme ait inventé pour se protéger de la maladie de l'angoisse», antidote sous-tendu ici par le rire et la dérision. Le catalyseur du spectacle est ainsi un programme multiple présentant toutes les dichotomies possibles des attitudes, des perceptions, des représentations, des jugements et des fantasmes. C'est un cas foncièrement paradoxal, mêlant en pré-nombre discret ou en contraste simultané la frénésie à l'indifférence, la rébellion à la docilité, la tyrannie au martyre… Il est le résultat pur et simple des aléas et des vicissitudes socio politico économiques affectant une série d'époques de violence et d'insuccès. Le spectacle repose sur une textualité fragmentaire agglomérant des conceptions, des situations et des actes en une stratigraphie aussi variée que changeante dans le temps et l'espace. Certains verront là une certaine violation de l'unité thématique ou une atteinte à l'harmonie et à l'intelligibilité de l'itinéraire idéal. Oubliant que la démarche volontaire «d'organisation désordonnée» ou encore de «désordre organisé» est couronnée par une symbiose du moi dans l'autre, dans une optique satyrique mettant à nu les anomalies de l'un comme de l'autre. Et comme la textualité littéraire diffère du langage dramatique ou théâtral, et à plus forte raison du monodrame, le recours à divers procédés et artifices est tout à fait légitime : «forgement des mots, rhétorique du silence, excroissance et polysémie, extensibilité de l'interprétation, plasticité de l'action, jeu de paradoxes, transgression des liens rouges, amalgation des rapports homme/femme, distanciation et implication du récepteur».
