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Mardi 17 Juin 2025
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Trois villes toujours occupées

L'armée israélienne a achevé dans la nuit de mardi à mercredi son retrait de la ville autonome palestinienne de Ramallah en Cisjordanie partiellement occupée depuis le 18 octobre, a annoncé le porte-parole de l'armée israélienne.

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«L'armée israélienne a achevé le retrait des zones dans la ville de Ramallah occupées depuis plus de deux semaines conformément aux ordres qu'elle a reçus des responsables politiques», a indiqué le porte-parole dans un communiqué.
«Les forces israélienne ont pris position autour de Ramallah dans un secteur où les questions de sécurité sont restées sous la responsabilite d'Israel et à partir desquelles nos forces pourront faire échec au terrorisme visant nos civils et nos soldats», a ajouté le comuniqué. Mardi soir, l'armée israélienne avait reçu l'ordre du ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer de se préparer à se retirer de Ramallah, tout en maintenant l'encerclement de la ville. Israël continue à occuper des secteurs de trois villes autonomes palestiniennes en Cisjordanie: Naplouse, Jénine et Tulkarem (nord). Dans un précédent communiqué le ministère de la Défense avait prévenu qu'après le retrait de Ramallah «l'armée israélienne se réservait le droit d'agir librement et de continuer à lancer toutes les opérations nécessaires dans le cadre de la guerre contre le terrorisme et la mise en échec d'attentats».
«Israël exige de l'Autorité palestinienne qu'elle maintienne le calme et la sécurité et qu'elle lutte contre le terrorisme», avait ajouté le communiqué.
L'armée israélienne s'est retirée dans la nuit de dimanche à lundi d'une autre ville palestinienne de Cisjordanie, Kalkiliya (nord), une semaine après son retrait de Bethléem (sud) et de son faubourg de Beit Jala.
Ces villes ont été partiellement réoccupées dans le cadre de l'opération la plus vaste lancée par l'armée israélienne dans les territoires palestiniens depuis l'instauration de l'autonomie en 1994, au lendemain de l'assassinat d'un ministre israélien le 17 octobre.
Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche radicale laïque) a revendiqué le meurtre de Rehavam Zeevi, chef d'un parti d'extrême droite et ministre du Tourisme, affirmant avoir voulu venger son chef, Abou Ali Moustapha, assassiné en août par Israël.

Regain de tension

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont exhorté Israël à plusieurs reprises de retirer immédiatement et totalement de ces villes autonomes.
Dans le nord de la Cisjordanie, Cinq Palestiniens et un officier israélien ont été tués mardi. A la périphérie de la ville autonome de Naplouse, une attaque de Palestiniens armés a provoqué un violent accrochage avec l'armée israélienne, qui a fait quatre morts: trois Palestiniens, dont au moins un membre d'un groupe armé lié au mouvement du Président palestinien Yasser Arafat, le Fatah,, et un officier israélien. Ce groupe, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, a revendiqué l'attaque, alors que le Hamas a affirmé qu'il s'agissait d'une opération conjointe. Selon les Brigades, les trois Palestiniens étaient des «citoyens innocents» tués par Israël «dans un acte de vengeance».
Pour le Hamas, les trois assaillants ont été capturés vivants et tués de sang-froid par l'armée israélienne. Israël a assuré que trois attaquants avaient trouvé la mort dans l'accrochage.
Dans le camp de réfugiés de Jénine, deux dirigeants des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont été tués dans l'explosion de leur voiture, attribuée par un responsable local du Fatah à Israël. Ces nouveaux décès portent à 959 le nombre de tués depuis le début de l'Intifada, le 28 septembre 2000, dont 750 Palestiniens et 187 Israéliens.
L'Autorité palestinienne a accusé Israël de ces «meurtres» et demandé la formation d'une commission d'enquête 111110nale.

Provocations

A Al Khalil, les exactions anti-palestiniennes commises par les colons dans cette ville de Cisjordanie, se sont multipliées ces derniers temps, a indiqué hier la radio publique israélienne en citant des responsables militaires et policiers. Selon des officiers en poste à Al Khalil, les incidents, au cours desquels des colons, notamment des enfants de moins de 12 ans qui ne peuvent pas être poursuivis en justice en raison de leur âge, agressent des Palestiniens, leur lancent des pierres et leur crachent dessus se multiplient.
Le mois dernier, plusieurs magasins appartenant à des Palestiniens ont également été saccagés, puis incendiés. De plus, les colons s'en prennent de plus en plus aux forces israéliennes en leur lançant des oeufs et en injuriant ou en bousculant des policiers israéliens se livrant aux enquêtes engagées à la suite de plaintes déposées par les Palestiniens, a affirmé un porte-parole de la police en Cisjordanie, Rafi Efer, cité par la radio.
Aux termes d'un accord avec l'Autorité palestinienne, Israël a évacué 80% d'Al Khalil en 1997, mais contrôle toujours une enclave où sont retranchés quelque 400 colons juifs sous la protection de plusieurs centaines de soldats israéliens. Cette coexistence est une source de tension permanente.
Par ailleurs, la radio a indiqué que le ministre de la Défense, Binyamin Ben Eliezer, avait renouvelé ses ordres pour que des poursuites soient engagées devant la justice militaire à l'encontre de tout soldat qui se livrerait à des exactions anti-palestiniennes en Cisjordanie, en particulier à Al Khalil.
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