«L'idée de départ était d'utiliser tous les supports possibles pour travailler sur l'image et pas seulement que sur les vêtements», explique le commissaire de l'exposition Olivier Saillard.
Si l'artisan-tailleur du XVIIIe est un simple technicien, Jacques Doucet, au début du XXe siècle, inaugure l'ère des couturiers collectionneurs (Yves Saint Laurent, Karl Lagerfeld). Tableaux de maîtres et mobilier signé meublent «son appartement studio de création».
Paul Poiret, l'homme qui a libéré les femmes du corset, «a inventé le couturier décorateur, parfumeur et donneur de fête», poursuit Olivier Saillard. Il fait même des papiers peints avec son Atelier Martine. «Peu à peu, un univers global se met en place», souligne le commissaire de l'exposition, univers qu'un homme comme Pierre Cardin «développera au maximum avec les licences».
A l'initiative de Madeleine Vionnet, les vêtements créés sont protégés juridiquement de la copie, tels des oeuvres d'art. Le couturier accède implicitement au statut d'artiste. Le logo et la griffe apparaissent.
Pour la couturière, ce sera une empreinte digitale, celle de son pouce, pour une étiquette stylisée par le peintre futuriste italien Thayaht.
Coco Chanel sera la première à utiliser les médias, la première à devenir mannequin sur papier glacé pour mieux vendre son image, un style, des vêtements, un parfum.
«En 1971, Yves Saint Laurent marque définitivement la rupture avec le couturier en blouse blanche. Il s'élève au rang de popstar lorsqu'il pose pour vendre son parfum dans une photograhie immortalisée par Jean-Loup Sieff», explique Olivier Saillard.
L'image des couturiers passe aussi par des signes distinctifs: Sonia Rykiel et sa chevelure rousse, Chantal Thomass et sa frange à la Louise Brooks, Jean-Paul Gaultier et son pull marin, Karl Lagerfeld et son catogan etc.
Avec les années 80, le couturier devient aussi metteur en scène pour des défilés-shows à l'image de ceux de Thierry Mugler. Jean-Paul Gaultier va plus loin en devenant chanteur en 1989 avec un disque «House couture, how to do that» dont la pochette est signée Jean-Bapiste Mondino.
Les Néerlandais Viktor et Rolf viennent aujourd'hui saluer à la fin des défilés dans l'esprit de la collection en faisant des claquettes ou entièrement maquillés de noir. Et que dire de John Galliano, dont chaque tenue vestimentaire soigneusement préparée est attendue avec impatience à la fin de ses shows?
A l'inverse, d'autres jouent la discrétion comme Yohji Yamamoto ou Adeline André, jusqu'à l'anonymat le plus complet.
Enfin pour mieux brouiller les pistes sur les deux étages de l'exposition, Olivier Chatenet et Michèle Meunier, créateurs de E2 ont eu carte blanche pour, tels des petits poucets, semer des pièces «vintage» dont on pourrait jurer qu'elles sont actuelles.
Si l'artisan-tailleur du XVIIIe est un simple technicien, Jacques Doucet, au début du XXe siècle, inaugure l'ère des couturiers collectionneurs (Yves Saint Laurent, Karl Lagerfeld). Tableaux de maîtres et mobilier signé meublent «son appartement studio de création».
Paul Poiret, l'homme qui a libéré les femmes du corset, «a inventé le couturier décorateur, parfumeur et donneur de fête», poursuit Olivier Saillard. Il fait même des papiers peints avec son Atelier Martine. «Peu à peu, un univers global se met en place», souligne le commissaire de l'exposition, univers qu'un homme comme Pierre Cardin «développera au maximum avec les licences».
A l'initiative de Madeleine Vionnet, les vêtements créés sont protégés juridiquement de la copie, tels des oeuvres d'art. Le couturier accède implicitement au statut d'artiste. Le logo et la griffe apparaissent.
Pour la couturière, ce sera une empreinte digitale, celle de son pouce, pour une étiquette stylisée par le peintre futuriste italien Thayaht.
Coco Chanel sera la première à utiliser les médias, la première à devenir mannequin sur papier glacé pour mieux vendre son image, un style, des vêtements, un parfum.
«En 1971, Yves Saint Laurent marque définitivement la rupture avec le couturier en blouse blanche. Il s'élève au rang de popstar lorsqu'il pose pour vendre son parfum dans une photograhie immortalisée par Jean-Loup Sieff», explique Olivier Saillard.
L'image des couturiers passe aussi par des signes distinctifs: Sonia Rykiel et sa chevelure rousse, Chantal Thomass et sa frange à la Louise Brooks, Jean-Paul Gaultier et son pull marin, Karl Lagerfeld et son catogan etc.
Avec les années 80, le couturier devient aussi metteur en scène pour des défilés-shows à l'image de ceux de Thierry Mugler. Jean-Paul Gaultier va plus loin en devenant chanteur en 1989 avec un disque «House couture, how to do that» dont la pochette est signée Jean-Bapiste Mondino.
Les Néerlandais Viktor et Rolf viennent aujourd'hui saluer à la fin des défilés dans l'esprit de la collection en faisant des claquettes ou entièrement maquillés de noir. Et que dire de John Galliano, dont chaque tenue vestimentaire soigneusement préparée est attendue avec impatience à la fin de ses shows?
A l'inverse, d'autres jouent la discrétion comme Yohji Yamamoto ou Adeline André, jusqu'à l'anonymat le plus complet.
Enfin pour mieux brouiller les pistes sur les deux étages de l'exposition, Olivier Chatenet et Michèle Meunier, créateurs de E2 ont eu carte blanche pour, tels des petits poucets, semer des pièces «vintage» dont on pourrait jurer qu'elles sont actuelles.
