Le quotidien s'inquiète particulièrement du racial profiling ce délit de faciès généralise quasi officiel et du fait que les mesures répressives adoptées par les autorités américaines à cet égard ne soulèvent pas de réactions significatives au sein de la société américaine.
Dans une correspondance de New York publiée jeudi sous le titre »aux Etats-Unis, la discrimination à l'égard des arabo-musulmans devient officielle» l'auteur, Alain Campiotti, après avoir relevé comment la rafle nationale (contre des centaines de ressortissants d'origine arabe) n'a débouché que sur une seule inculpation, celle de Zacarias Moussaoui estime que cette disproportion des moyens et des résultats ne retient pourtant pas l'administration américaine sur une pente qui inquiète de plus en plus les défenseurs du droit et des libertés. Pays construit par l'immigration, écrit le quotidien, les Etats-Unis ont été aussi un havre de clandestins. Combien sont-ils dans le pays ? Six, huit, dix millions ? Les services de l'immigration ont longtemps fermé un œil (parce que l'économie du pays y trouvait son compte), parfois les deux, sur ce phénomène de masse. Ils étaient si coulants que l'avis d'expulsion n'était pas considéré par les destinataires comme une menace grave, mais plutôt comme une invitation à changer d'adresse. Le 11 septembre a aussi changé cela .
Commentant la mesure annoncée par les autorités américaines et au terme de laquelle quelque 314.000 illégaux expulsables allaient être introduits dans la base de données criminelles du FBI (dans cette masse de dossiers, une liste de 6.000 arabo-musulmans clandestins devant être recherchés et expulsés d'urgence, a déjà été dressée), le correspondant du quotidien suisse estime que cette mesure, qui ne sera sans doute pas d'une très grande efficacité dans ce pays-continent, pose au pays du droit une question grave: ce racial profiling, ce délit de faciès généralisé est quasi officiel. Est-il tolérable ? Il est toléré.
La nation ne se soulève pas. Les défenseurs traditionnels des libertés civiles, bien sûr, disent leur désaccord, mais ça ne fait pas énormément de bruit .
Selon le quotidien, les associations d'américains d'origine arabe sont naturellement les plus inquiétés: +cela donne le sentiment que la justice est à deux vitesses: un niveau pour les Musulmans et les Arabes, un autre pour le reste de la société+ .
Et le correspondant de souligner que la Cour suprême (américaine) a récemment rappelé que les droits de la personne, sauf le droit de vote et d'éligibilité, sont garantis constitutionnellement à toutes les personnes qui vivent dans le pays, citoyens des États-Unis ou pas. Les juges, c'est vrai, faisaient une réserve pour les situations dans lesquelles la sécurité nationale est en jeu. Mais il ajoutaient que les libertés d'un groupe déterminé ne peuvent pas être bradées au profit du reste de la population .
Le racial profiling est aussi pratiqué ouvertement dans les aéroports. L'autre jour, un américain originaire visiblement du Proche-Orient ou du Maghreb a été empêché de monter dans un avion d'American Airlines à Baltimore : c'était un garde du corps'' du Président américain ‘'George Bush, qui allait prendre son service au Texas où le président passait les fêtes. Embarras à la Maison-Blanche ... conclut le journal suisse.
Dans une correspondance de New York publiée jeudi sous le titre »aux Etats-Unis, la discrimination à l'égard des arabo-musulmans devient officielle» l'auteur, Alain Campiotti, après avoir relevé comment la rafle nationale (contre des centaines de ressortissants d'origine arabe) n'a débouché que sur une seule inculpation, celle de Zacarias Moussaoui estime que cette disproportion des moyens et des résultats ne retient pourtant pas l'administration américaine sur une pente qui inquiète de plus en plus les défenseurs du droit et des libertés. Pays construit par l'immigration, écrit le quotidien, les Etats-Unis ont été aussi un havre de clandestins. Combien sont-ils dans le pays ? Six, huit, dix millions ? Les services de l'immigration ont longtemps fermé un œil (parce que l'économie du pays y trouvait son compte), parfois les deux, sur ce phénomène de masse. Ils étaient si coulants que l'avis d'expulsion n'était pas considéré par les destinataires comme une menace grave, mais plutôt comme une invitation à changer d'adresse. Le 11 septembre a aussi changé cela .
Commentant la mesure annoncée par les autorités américaines et au terme de laquelle quelque 314.000 illégaux expulsables allaient être introduits dans la base de données criminelles du FBI (dans cette masse de dossiers, une liste de 6.000 arabo-musulmans clandestins devant être recherchés et expulsés d'urgence, a déjà été dressée), le correspondant du quotidien suisse estime que cette mesure, qui ne sera sans doute pas d'une très grande efficacité dans ce pays-continent, pose au pays du droit une question grave: ce racial profiling, ce délit de faciès généralisé est quasi officiel. Est-il tolérable ? Il est toléré.
La nation ne se soulève pas. Les défenseurs traditionnels des libertés civiles, bien sûr, disent leur désaccord, mais ça ne fait pas énormément de bruit .
Selon le quotidien, les associations d'américains d'origine arabe sont naturellement les plus inquiétés: +cela donne le sentiment que la justice est à deux vitesses: un niveau pour les Musulmans et les Arabes, un autre pour le reste de la société+ .
Et le correspondant de souligner que la Cour suprême (américaine) a récemment rappelé que les droits de la personne, sauf le droit de vote et d'éligibilité, sont garantis constitutionnellement à toutes les personnes qui vivent dans le pays, citoyens des États-Unis ou pas. Les juges, c'est vrai, faisaient une réserve pour les situations dans lesquelles la sécurité nationale est en jeu. Mais il ajoutaient que les libertés d'un groupe déterminé ne peuvent pas être bradées au profit du reste de la population .
Le racial profiling est aussi pratiqué ouvertement dans les aéroports. L'autre jour, un américain originaire visiblement du Proche-Orient ou du Maghreb a été empêché de monter dans un avion d'American Airlines à Baltimore : c'était un garde du corps'' du Président américain ‘'George Bush, qui allait prendre son service au Texas où le président passait les fêtes. Embarras à la Maison-Blanche ... conclut le journal suisse.
