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L'objectif qui aura présidé à la sélection offerte par 2M au cours de ce mois de Ramadan est la volonté –ou plutôt la nécessité « d'accrocher le téléspectateur et de ne plus le lâcher (…) en lui assurant du spectacle dans toutes ses dimensions » annonce M. Saïl d'entrée de jeu. Ainsi, humour, cinéma, théâtre, chant, sport et culture sont promis. Aussi, dans son étalage des principales catégories d'émissions en insistant sur les programmes qui devront constituer les temps forts de la chaîne et auxquels elle a réservé le prime-time, M. Saïl s'est empressé d'affirmer : « le public est beaucoup plus attentif, le mois de Ramadan, aux émissions ludiques ». Le rire aura donc une certaine primauté avec trois rendez-vous avant, pendant et après l'heure de la rupture du jeûne. Hanane Fadili ouvrira à partir de 16H30 le bal avec la série « Fach Khaddam » ou la comédienne incarnera à chaque fois un métier différent avec une approche caricaturale. Suivra vers 17h45, « Ach Dani », autre série « inspirée du quotidien des Marocains et où blagues et autres gags sont mis en scène de manière burlesque ». Puis, à 18H, le public a rendez-vous avec la Sit-com « Lalla Fatima » dans sa deuxième partie et qui promet d'être plus drôle que la première. « C'est un moment fort de la chaîne, explique M. Saïl, sur lequel se base la programmation du plage horaire allant de 17H à 20H ».
Des productions bien de chez nous qui seront exposées en fait au jugement comparatif impitoyable du téléspectateur qui devra avoir l'embarras du choix avec les programmes de la première chaîne et les satellitaires.
Côté téléfilms, la chaîne en a programmé trois, chaque jeudi à partir de 21H. Il s'agit de « Holm Laylat chitae » de Fatima Abouchane, « Al Faracha Assawdae » de Hassan Ghanja et « Khouyout Al Ankabout » qui marque le retour de Rachid Fekkak en tant que réalisateur et comédien.
Drama à profusion
Par ailleurs, 2M devra donner encore plus d'importance au cinéma qui fait d'elle, jusqu'à présent, « l'une des meilleures stations » annonce M. Saïl. Avec 54 longs-métrages dont 17 arabes, elle présentera une cueillette variée qui rend compte, d'une part, des nouvelles tendances créatrices dans le monde arabe proposant ainsi « un nouveau langage cinématographique arabe » et offre d'autre part un éventail du « meilleur du cinéma mondial». Cette programmation suscite, cependant, deux remarques : une quasi-absence du film marocain et le choix de films un peu vieillots comme la série « Rocky ». Cinéstars échappera apparemment au postulat de vieillesse en proposant, comme d'habitude, des films récents et qui méritent l'attention en l'occurrence « Double jeu », « Anna et le roi », « Préjudice » et « Rain man ». Les différentes parties de « La guerre des étoiles » sauront être aussi des moments forts de la chaîne. Sera-t-il de même pour les cycles consacrés aux réalisateurs Michael Cimino, Oliver Stone, Martin Scorsese, Brian de Palma et Michael Man ?
Un regard à part sera porté sur les cinémas émergeants, notamment asiatique avec « L'été de Kikoujiro » et « Hana-Bi » du japon, « le cercle » et « Le ballon blanc » d'Iran, ou encore syrien avec un cycle spécial. Le cinéma Maghrébin sera de la fête avec « les siestes Grenadines » du Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, « Rachida » de l'Algérienne Yamina Bachir, « Yacout » de Jamal Belmejdoub, seule fiction marocaine au programme, et pour la première fois un film mauritanien « En attendant le bonheur » de Abderrahman Sissako. Le cinéma égyptien demeure implacable. Il sera représenté par cinq longs-métrages dont les succès publics de la star montante Mohamed Hinidi, « Saîdi Fi Al Jamia al Amrikia » et « Hammam fi Amsterdam » ou encore « Awla Tanawi » qui met en vedette Nour Cherif et Mervet Amine. Adil Imam devra être de la partie. Fidèle à son style comique, la vedette égyptienne incarnera « Azzaîm » pour les deux premières parties du film. « Al Irhab Wa Al Kabab » et « Hello America » boucleront les rendez-vous du lundi à 21H15 avec Adil Imam.
Anzour à nouveau
D'autre part, La deuxième chaîne consacre une bonne place au feuilleton arabe avec quatre récentes productions dans lesquelles la chaîne aura mis le paquet. « Nous avons acheté des programmes et émissions très prisées par les autres chaînes satellitaires comme le feuilleton syrien Akheir Al Foursane », explique M. Saïl. Ainsi, chaque jour, les téléspectateurs découvriront les péripéties de « Hadit Al Maraya » (13H), « Al Attar wa Sebae Banat » (18H30), « Akheir Al Foursane » (23H) et « Salaheddine Al Ayoubi » (2H).
Dans la catégorie théâtre, la deuxième chaîne présentera « Maqha Achaâb » de Badaoui et « Al Ghira » de Mohamed Nadif. La rubrique sport s'enrichira par la retransmission, chaque dimanche après-midi d'un match du championnat national et une émission dédiée au basket ball prévue chaque samedi.
Autre nouveauté, « Jalassat Ramadan », une nouvelle émission culturelle produite maison, animée chaque jeudi à 22H45 par Abdessamad Benchrif, et portant sur les thèmes de la nouvelle, des arts plastiques, du cinéma et du théâtre. Un autre nouveau magazine consacré spécialement au Malhoun vient se greffer à la grille. Intitulée « Chaykh Al Kalam » cette émission
« présentera les maîtres de ce genre musical et fera découvrir toute la sensibilité et la beauté des poèmes et en apprécier les significations spirituelles, humaines et artistiques ». Musique toujours, les mélomanes auront droits à leurs émissions habituelles avec notons-le un invité de marque de Assahratou Lakoum en l'occurrence Sabah Fakhri, en plus de deux programmes intitulés « Noujoum mina Al Atlas » et « Rawaie min Al Atlas » dédiées surtout à la chanson amazigh. C'est en somme l'offre avec laquelle la deuxième chaîne nationale compte faire concurrence aux chaînes étrangères.
Par ailleurs, lors du débat, le directeur a révélé certains des principes de sa politique.
Programmation spécifique
Ainsi, M. Saïl ne reconnaît pas, par exemple, à la communauté marocaine à l'étranger une certaine spécificité qui devrait l'inciter à lui offrir une programmation spécifique. « Je ne crois pas à cette distinction entre le marocain d'ici et celui de l'étranger », Dit-il ajoutant qu'il y a un seul Maroc et un seul téléspectateur marocain qu'il soit ici ou ailleurs. « D'ailleurs, quand j'étais à l'étranger, argumente-t-il, je critiquais la télévision. Mais tout ce que je voulais c'est qu'elle soit pour le marocain… tout court ». Cette orientation trouve, en outre, sa légitimité, selon M. Saïl, dans les lettres, messages électroniques et appels téléphoniques de marocains résidants à l'étranger et qui apportent un jugement positif sur le menu de la chaîne. D'autre part, l'occasion était propice pour annoncer que quatre ou cinq téléfilms produits par 2M sont en cours de réalisation. Le téléspectateur aura, ainsi, l'occasion de les apprécier dans les mois à venir.
La production de séries ou de feuilletons n'est pas à l'ordre du jour de la chaîne pour le moment, déclare M. Saïl. Cela, explique-t-il, pour deux raisons principales à savoir : « la non-maîtrise, au Maroc, des techniques de l'écriture du scénario pour ce genre de productions et le manque d'acteurs accentué par la détérioration du capital de confiance que l'on a de nos comédiens du fait qu'ils s'activent dans des projets peu gratifiants ».
Véritable dialogue
Entre autres questions abordées celle de l'interactivité. A ce sujet, le directeur de 2M ne pouvait prétendre à un certain succès. « C'est un domaine, dit-il, où il faut rester modeste et apprendre ». Pourtant, avec ses différents supports, les deux chaînes, locale et satellitaire, la radio, le portail Internet et la revue «Sur la 2 », « le premier groupe multimédia » entend explorer toutes les possibilités d'instaurer un véritable dialogue permanent et en temps réel avec son public.
Enfin, côté rentabilité, le directeur de 2M a annoncé non sans fierté que les dépenses engagées pour les programmes de ce Ramadan sont déjà amorties notamment par les recettes de la publicité. Il n'hésite pas à déclarer aussi, avec une grande confiance, qu'il est certain, vu les chiffres d'audience positifs de l'année dernière, que la chaîne gagnera des parts de marché encore plus importants. « Je peux vous dire dès aujourd'hui que pour ce Ramadan, l'audience de 2M sera très forte ». Il semble ainsi convaincu que 2M est à même de relever le défi de la concurrence. Il ne s'empêche pas ainsi de conclure sur une sorte d'autosatisfaction à double tranchant : « je pense que nous faisons une télévision qui est dans l'ère du temps. Elle n'est pas hors du coup par rapport à ce qui se fait ailleurs ». Il a invité par ailleurs toute personne intéressée à être au rendez-vous, juste après le Ramadan, pour une rencontre d'évaluation. Une ouverture sur l'appréciation et la critique. Serait-ce aussi, malgré toute la confiance affichée, une précaution qui fait de la concertation un moyen de prévention contre tout risque de complaisance dans la médiocrité ?
Des productions bien de chez nous qui seront exposées en fait au jugement comparatif impitoyable du téléspectateur qui devra avoir l'embarras du choix avec les programmes de la première chaîne et les satellitaires.
Côté téléfilms, la chaîne en a programmé trois, chaque jeudi à partir de 21H. Il s'agit de « Holm Laylat chitae » de Fatima Abouchane, « Al Faracha Assawdae » de Hassan Ghanja et « Khouyout Al Ankabout » qui marque le retour de Rachid Fekkak en tant que réalisateur et comédien.
Par ailleurs, 2M devra donner encore plus d'importance au cinéma qui fait d'elle, jusqu'à présent, « l'une des meilleures stations » annonce M. Saïl. Avec 54 longs-métrages dont 17 arabes, elle présentera une cueillette variée qui rend compte, d'une part, des nouvelles tendances créatrices dans le monde arabe proposant ainsi « un nouveau langage cinématographique arabe » et offre d'autre part un éventail du « meilleur du cinéma mondial». Cette programmation suscite, cependant, deux remarques : une quasi-absence du film marocain et le choix de films un peu vieillots comme la série « Rocky ». Cinéstars échappera apparemment au postulat de vieillesse en proposant, comme d'habitude, des films récents et qui méritent l'attention en l'occurrence « Double jeu », « Anna et le roi », « Préjudice » et « Rain man ». Les différentes parties de « La guerre des étoiles » sauront être aussi des moments forts de la chaîne. Sera-t-il de même pour les cycles consacrés aux réalisateurs Michael Cimino, Oliver Stone, Martin Scorsese, Brian de Palma et Michael Man ?
Un regard à part sera porté sur les cinémas émergeants, notamment asiatique avec « L'été de Kikoujiro » et « Hana-Bi » du japon, « le cercle » et « Le ballon blanc » d'Iran, ou encore syrien avec un cycle spécial. Le cinéma Maghrébin sera de la fête avec « les siestes Grenadines » du Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, « Rachida » de l'Algérienne Yamina Bachir, « Yacout » de Jamal Belmejdoub, seule fiction marocaine au programme, et pour la première fois un film mauritanien « En attendant le bonheur » de Abderrahman Sissako. Le cinéma égyptien demeure implacable. Il sera représenté par cinq longs-métrages dont les succès publics de la star montante Mohamed Hinidi, « Saîdi Fi Al Jamia al Amrikia » et « Hammam fi Amsterdam » ou encore « Awla Tanawi » qui met en vedette Nour Cherif et Mervet Amine. Adil Imam devra être de la partie. Fidèle à son style comique, la vedette égyptienne incarnera « Azzaîm » pour les deux premières parties du film. « Al Irhab Wa Al Kabab » et « Hello America » boucleront les rendez-vous du lundi à 21H15 avec Adil Imam.
D'autre part, La deuxième chaîne consacre une bonne place au feuilleton arabe avec quatre récentes productions dans lesquelles la chaîne aura mis le paquet. « Nous avons acheté des programmes et émissions très prisées par les autres chaînes satellitaires comme le feuilleton syrien Akheir Al Foursane », explique M. Saïl. Ainsi, chaque jour, les téléspectateurs découvriront les péripéties de « Hadit Al Maraya » (13H), « Al Attar wa Sebae Banat » (18H30), « Akheir Al Foursane » (23H) et « Salaheddine Al Ayoubi » (2H).
Dans la catégorie théâtre, la deuxième chaîne présentera « Maqha Achaâb » de Badaoui et « Al Ghira » de Mohamed Nadif. La rubrique sport s'enrichira par la retransmission, chaque dimanche après-midi d'un match du championnat national et une émission dédiée au basket ball prévue chaque samedi.
Autre nouveauté, « Jalassat Ramadan », une nouvelle émission culturelle produite maison, animée chaque jeudi à 22H45 par Abdessamad Benchrif, et portant sur les thèmes de la nouvelle, des arts plastiques, du cinéma et du théâtre. Un autre nouveau magazine consacré spécialement au Malhoun vient se greffer à la grille. Intitulée « Chaykh Al Kalam » cette émission
« présentera les maîtres de ce genre musical et fera découvrir toute la sensibilité et la beauté des poèmes et en apprécier les significations spirituelles, humaines et artistiques ». Musique toujours, les mélomanes auront droits à leurs émissions habituelles avec notons-le un invité de marque de Assahratou Lakoum en l'occurrence Sabah Fakhri, en plus de deux programmes intitulés « Noujoum mina Al Atlas » et « Rawaie min Al Atlas » dédiées surtout à la chanson amazigh. C'est en somme l'offre avec laquelle la deuxième chaîne nationale compte faire concurrence aux chaînes étrangères.
Par ailleurs, lors du débat, le directeur a révélé certains des principes de sa politique.
Ainsi, M. Saïl ne reconnaît pas, par exemple, à la communauté marocaine à l'étranger une certaine spécificité qui devrait l'inciter à lui offrir une programmation spécifique. « Je ne crois pas à cette distinction entre le marocain d'ici et celui de l'étranger », Dit-il ajoutant qu'il y a un seul Maroc et un seul téléspectateur marocain qu'il soit ici ou ailleurs. « D'ailleurs, quand j'étais à l'étranger, argumente-t-il, je critiquais la télévision. Mais tout ce que je voulais c'est qu'elle soit pour le marocain… tout court ». Cette orientation trouve, en outre, sa légitimité, selon M. Saïl, dans les lettres, messages électroniques et appels téléphoniques de marocains résidants à l'étranger et qui apportent un jugement positif sur le menu de la chaîne. D'autre part, l'occasion était propice pour annoncer que quatre ou cinq téléfilms produits par 2M sont en cours de réalisation. Le téléspectateur aura, ainsi, l'occasion de les apprécier dans les mois à venir.
La production de séries ou de feuilletons n'est pas à l'ordre du jour de la chaîne pour le moment, déclare M. Saïl. Cela, explique-t-il, pour deux raisons principales à savoir : « la non-maîtrise, au Maroc, des techniques de l'écriture du scénario pour ce genre de productions et le manque d'acteurs accentué par la détérioration du capital de confiance que l'on a de nos comédiens du fait qu'ils s'activent dans des projets peu gratifiants ».
Entre autres questions abordées celle de l'interactivité. A ce sujet, le directeur de 2M ne pouvait prétendre à un certain succès. « C'est un domaine, dit-il, où il faut rester modeste et apprendre ». Pourtant, avec ses différents supports, les deux chaînes, locale et satellitaire, la radio, le portail Internet et la revue «Sur la 2 », « le premier groupe multimédia » entend explorer toutes les possibilités d'instaurer un véritable dialogue permanent et en temps réel avec son public.
Enfin, côté rentabilité, le directeur de 2M a annoncé non sans fierté que les dépenses engagées pour les programmes de ce Ramadan sont déjà amorties notamment par les recettes de la publicité. Il n'hésite pas à déclarer aussi, avec une grande confiance, qu'il est certain, vu les chiffres d'audience positifs de l'année dernière, que la chaîne gagnera des parts de marché encore plus importants. « Je peux vous dire dès aujourd'hui que pour ce Ramadan, l'audience de 2M sera très forte ». Il semble ainsi convaincu que 2M est à même de relever le défi de la concurrence. Il ne s'empêche pas ainsi de conclure sur une sorte d'autosatisfaction à double tranchant : « je pense que nous faisons une télévision qui est dans l'ère du temps. Elle n'est pas hors du coup par rapport à ce qui se fait ailleurs ». Il a invité par ailleurs toute personne intéressée à être au rendez-vous, juste après le Ramadan, pour une rencontre d'évaluation. Une ouverture sur l'appréciation et la critique. Serait-ce aussi, malgré toute la confiance affichée, une précaution qui fait de la concertation un moyen de prévention contre tout risque de complaisance dans la médiocrité ?
