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Agdal: transformation du quartier des villas

Comme la plupart des grandes villes du Maroc, la capitale du pays a connu une explosion démographique et un déficit de logements, une réduction de l'assiette foncière, une extension de douars et de bidonvilles et une transformation des quartiers résident

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Agdal constitue l'exemple type de ce phénomène. Il connaît depuis le début les années 70, une évolution sociale, culturelle, urbaine et architecturale.
La création du quartier est intimement liée à l'histoire de Rabat, capitale du Royaume. C'est en 1912,date du début du protectorat français et la nécessité de moderniser la ville de Rabat, qu'a été lancée la création du quartier de l'Agdal pour l'installation de la résidence générale et d'une partie des services administratifs. Ainsi, ce quartier qui était une zone périphérique boisée, à l'extérieur du site défensif défini par les Almohades au XII e siècle, a vu ses premières fondations se développer avec les Alaouites au XVII siècle.
En raison de la proximité du Palais Royal et du centre de la ville, Lyautey décida de construire le quartier de l'Agdal qu'il destinait à une population à revenu moyen, particulièrement la communauté française et les anciens combattants.
Après la seconde guerre mondiale, la France a envoyé ses anciens combattants vers le Maroc. En effet, une multiplication des villas s'est effectué vers le Sud, donnant lieu à l'apparition de deux zones distinctes: le Bas-Agdal constitué de petits pavillons et le Haut-Agdal composé de grandes villas.
Essor démographique
Après l'indépendance et le départ des Français, le quartier de l'Agdal a connu un essor démographique remarquable, surtout au niveau du Bas-Agdal alors que le Haut-Agdal restait le centre des familles aisées et des coopérants.
Depuis 1970, affectation du quartier en zone immeubles
Depuis les années 70, le quartier de l'Agdal a été réaffecté pour devenir une zone réservée aux immeubles.
En effet, lors de sa création, le quartier de l'Agdal était une zone résidentielle et composée de villas construites selon les courants architecturaux les plus en vogue à l'époque.
Un soin particulier était apporté aux volumes, aux proportions, aux matériaux et aux couleurs. A la suite de la décision prise en 1970 de transformer le quartier de l'Agdal en zone immeubles, le quartier connu un mouvement de densification qui a donné lieu à l'apparition d' immeubles.
On a assisté également à une augmentation des équipements individuels, de professions libérales et services.
En même temps, les commerces ont stagné en raison de la concurrence de supermarchés qui ont commencé à y faire leur apparition. On a noté un raffinement des activités et l'apparition de nouvelles professions : ingénieurs-conseil, orthophonistes, etc. A mesure que la densification du quartier s'effectuait plusieurs équipements et commerces (administrations, cafés et restaurants) faisaient leur apparition, attirant un très grand nombre de personnes provenant des quartiers environnants multipliant pratiquement par dix la taille de population de l'Agdal.
Quartier tranquille
Alors que les activités commerciales donnaient plus de dynamisme à un quartier jadis tranquille, l'aspect culturel s'enrichissait grâce au foisonnement d'un nombre considérable de librairies, de centres sportifs d'associations et la présence de l'université Mohammed V.
A présent, grâce à l'extension de la ville de Rabat, le quartier a vu ses fonctions changer. Il est passé d'une situation marginale à une situation centrale et il devenait ainsi le point de liaison entre les différentes parties de la ville pour constituer actuellement un véritable carrefour.
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