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Casablanca: le cinéma « Triomphe» fait peau neuve

Du nouveau dans le monde du cinéma au Maroc ? Oui, à Casablanca, avec la rénovation d'une salle, partie intégrante du patrimoine architectural de cette ville, édifiée depuis plus d'un demi-siècle, connue autrefois pour être un lieu de projection de films

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C'est «Le Triomphe» qui triomphe du temps pour pénétrer dans le monde de la technologie moderne et du confort, à l'image des meilleures salles d'Europe. Hier le monde de la culture, des arts et des médias était au rendez-vous de l'inauguration du nouvel édifice.
C'est au lendemain de la seconde guerre mondiale que «Le Triomphe» a vu le jour, en plein centre-ville, non loin d'autres salles de spectacles, galeries, bibliothèques et autres lieux de loisirs.
La programmation connue, dans cette salle, portait sur les films d'auteurs, films fins, films à message et superproduction.

Haute technologie

«Le Triomphe» c'est désormais, un espace commercial, avec une salle de cinéma, une cafétéria, un fast-food, une salles des fêtes et une autre pour les expositions, des bureaux, des magasins et un cyber Internet. Avant la transformation «Le Triomphe» comptait deux niveaux, l'orchestre et le balcon.
Désormais, c'est une seule salle, plus spacieuse, offrant 250 sièges, dans un décor incitant au rêve.
La salle est équipée du système Dolby digital (système EX), en vigueur dans les salles européennes, climatisée, avec un écran de 40m2 (type nacré, avec pouvoir de reflet optimal).
La cabine est équipée d'un projecteur doté d'une lanterne de 4000 watts, une bobine d'une contenance de 4000 à 5000 mètres de pellicule (donc, une bobine pour un seul film), lecteur analogique permettant la restitution du son optique de manière optimale.
Les sièges offrent un confort total au spectateur, avec des passages aux lumières tamisées.

Encouragements à l'exploitation

Nous avons souvent évoqué la régression du nombre de salles de cinéma au Maroc due à de nombreux facteurs dont la taxation excessive, le coût élevé du matériel d'équipement importé, la concurrence de la télévision, les difficultés de déplacement, la sécurité etc... Certes, l'Etat par l'intermédiaire du CCM (Centre cinématographique marocain) a adopté un train de mesures incitatives pour le secteur (production, distribution et exploitation).
De là est né le fonds de soutien à la production cinématographique nationale qui a permis la relance du film marocain et l'organisation de festivals pour la promotion du produit local.
Or, l'on ne peut promouvoir la production sans le renforcement du parc de salles de cinéma qui tombaient en décrépitude depuis les années 80.
En 1955, le Maroc comptait 150 salles de cinéma; ce nombre est passé à 245 en 1988 et à l'heure actuelle, il tourne autour de 160 salles.
Casablanca dispose de près de 21% du parc-salles du Royaume.
Pour remédier à la diminution des salles, le centre cinématographique marocain a décidé d'accorder des aides aux exploitants : pour toute salle créée, 20 ans de détaxation. Pour travaux de réaménagement et d'embellissement des salles, 5 ans de détaxation.

«Harry Potter», grandiose ouverture

L'inauguration du «Triomphe» est marquée par la programmation d'un grand film «Harry Potter à L'école des sorciers», réalisé par Chris Columbus à qui nous devons déjà «Maman, j'ai raté l'avion», sa suite «Maman, j'ai encore raté l'avion», et «Madame Doubtfire».
L'œuvre raconte les aventures du jeune sorcier Harry Potter, d'après J.K. Rowling. L'ouvrage de cette dernière a séduit et emballé des millions de lecteurs à travers le monde : vendu à plus de 100 millions d'exemplaires et traduit dans plus de 45 langues !
Ayant lu l'œuvre, le producteur anglais, David Heyman, dès son retour des USA, fut charmé par ce roman qu'il décida de porter à l'écran, en s'engageant devant son auteur, à rester fidèle à sa vision.
«C'était à mes yeux une exigence prioritaire que j'ai respectée tout au long du processus». Pour incarner le personnage de «Harry Potter» et l'enfance de ce héros, le casting avait passé en revue des milliers de candidats avant de dénicher la perle rare en la personne de Daniel Radcliffe. Auparavant, le jeunecomédien a brillé dans une série télévisée intitulée «David Copperfield».
Aux côtés de Daniel Radcliffe, nous retrouvons un vétéran du 7e Art, Richard Harris. Nous ne vous en dirons pas plus aujourd'hui, rendez-vous à la projection.
A noter qu'avant l'inauguration de la salle «Le Triomphe», la direction a eu une pensée pour ceux qui avaient consacré leur vie au théâtre, au cinéma et à la télé, avec prise de leurs empreintes qui seront gravées sur des carrés des trottoirs jouxtant le cinéma.
Nous y reviendrons.
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