Reçu il y a quelques mois par S.M. le Roi Mohammed VI, le chef de la diplomatie américaine s'était déjà fait fort de rendre hommage à notre pays pour ses avancées démocratiques, la promotion des libertés, l'ancrage dans la modernité et dans ses valeurs ancestrales. Cette fois-ci, M. Powell a choisi un autre angle : la place du Royaume dans la région, l'Afrique du nord et le monde arabe. Qu'il ait tenu à y associer, péchant sans doute par éclectisme, des Etats comme Bahrein et Qatar signifie, en effet, comment l'administration américaine perçoit notre pays et les autres, comment aussi elle en exclut certains et comment elle opère dans ses choix que, manifestement, d'aucuns n'hésiteront guère à juger arbitraires. Le critère de la démocratie et du pluralisme est celui par lequel passe toute classification. M. Powell indique que «le Maroc, ainsi que Bahrein et Qatar sont des pays qui se sont engagés dans un processus de réformes politiques audacieuses». A coup sûr, ces trois pays représentent une exception remarquable eu égard à l'évolution politique qui caractérise l'ensemble des pays et des peuples depuis l'Atlantique à la Mer Rouge. Le secrétaire d'Etat est d'autant plus tenté par un tel parallèle que les dernières élections législatives, totalement transparentes et libres, ont donné l'une des plus significatives preuves de la réforme globale que S.M. le Roi Mohammed VI met en œuvre depuis trois ans. Annonçant l'initiative des Etats-Unis sur le «programme d'aide économique américaine» en faveur des pays du Moyen-Orient, il a rappelé l'allocution Royale prononcée il y a deux ans devant le Parlement et définissant les objectifs de démocratie, de modernisation, de développement ainsi que la nécessaire implication active des partis politiques, des syndicats et de la société civile. M. Powell s'est basé, en effet, sur un discours-programme qui annonçait un train de réformes fondamentales.
Colin Powell : le Maroc, pays qui autorise l'espoir en matière de démocratie
«Le Maroc est parmi les pays qui autorisent à l'espoir en matière de démocratie dans la région d'Afrique du nord et du Proche-Orient». C'est Colin Powell, secrétaire d'Etat américain qui s'exprime devant la Heritage Foundation. Son jugement, fondé sur l'o
LE MATIN
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13 Décembre 2002
À 18:56
