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De vives réactions au Maroc et à l'étranger

La crise suscitée par l'occupation de l'îlot Leïla par l'armée espagnole provoque de nombreuses réactions.

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L'UMT dénonce avec force
la nouvelle agression madrilène

L'Union marocaine du travail (UMT) a dénoncé avec force la nouvelle agression espagnole contre la souveraineté et l'intégrité nationale qui trahit l'esprit colonialiste abject des autorités espagnoles, indique vendredi un communiqué du syndicat.
L'UMT a en outre dénoncé la poursuite de l'occupation des villes de Sebta et Mellilia par l'Espagne, en totale contradiction avec les relations de bon voisinage, les coutumes et autres traités.
L'agression de l'Espagne contre la souveraineté et l'intégrité du Maroc ne constitue pas une surprise pour les travailleurs marocains car s'inscrivant dans le prolongement de l'occupation de Sebta, Mellilia et des îles Jaâfarines, ajoute l'UMT appelant l'Espagne à rompre avec son passé colonial illustré par l'occupation flagrante des territoires marocains et par son rejet des valeurs démocratiques.
Le syndicat a, dans ce contexte, appelé le peuple espagnol, et en premier lieu les travailleurs, à exprimer leur solidarité avec le peuple marocain et à demander à leur gouvernement de régler son héritage colonial qui entache leur militantisme historique, libre et progressiste et porte atteinte à leurs principes démocratiques et à leurs valeurs humanistes.
Il a de même lancé un appel à la classe ouvrière du monde entier pour qu'elle exprime sa solidarité avec le peuple marocain dans sa lutte légitime pour la libération de ses terres encore sous occupation, la défense de son intégrité territoriale et le retrait des forces d'occupation de Sebta, Mellilia et des îles occupées au nord du territoire national.
L'UMT a, en outre, exhorté la classe ouvrière marocaine qui s'est distinguée par son sacrifice dans la lutte nationale contre l'occupation étrangère, à se mobiliser pour la récupération des villes occupées et faire échec aux campagnes militaires espagnoles abjectes.
MAP


Le Front populaire pour l'indépendance des îles Canaries
solidaire avec le Royaume

Le Front populaire pour l'indépendance des îles Canaries, Frepic-Awañak, a exprimé sa condamnation et son rejet total de l'invasion coloniale de l'îlot Leïla-Taura par les Forces armées espagnoles. Cette organisation regrette que le gouvernement espagnol, en plein XXIème siècle, ait ordonné l'occupation par la force d'un territoire africain qui, conformément avec le droit international, ne lui a jamais appartenu.
Cette attaque militaire contre la souveraineté du Royaume du Maroc, qui traduit une progression dans la belligérance espagnole, ne mène en aucun cas au rétablissement du dialogue entre les deux pays et appelle une réponse ferme des Nations unies, de l'Union africaine et des instances internationales et régionales. Le maintien du statu quo indéfini auquel prétend l'Espagne dans les territoires qu'elle occupe au Royaume du Maroc ne doit justifier ni la force des armes ni la violation des droits d'autres peules, pas plus qu'il ne justifie le maintien de situations anachroniques comme celles qui existent dans les territoires précités.
Le comité national du Frepic-Awañak, au nom de l'organisation, de ses militants et du peule canarien, conscients de l'illégitimité et la gravité de cet acte contre le Royaume du Maroc, et ce qu'il engendre comme conséquences de non renoncement au compromis anticolonial, exige du gouvernement espagnol qu'il se retire immédiatement de ses positions coloniales en Afrique (Sebta, Mellilia, Rocher de Vêlez, Gomera, les îles Jâafarines et les îles avoisinantes comme celle de Leïla-Taura).
Enfin, le Frepic-Awañak souhaite souligner que le conflit de l'îlot Leïla-Taura, au même tire que la question des enclaves mentionnées, relève du domaine de la revendication historique du Royaume du Maroc. Le peule canarien se déclare solidaire avec le peule du Maroc.


La France souhaite un retour
au statu quo

La France souhaite un retour au statu quo pour un apaisement de la crise actuelle entre l'Espagne et le Maroc au sujet de l'îlot Leila/Perejil, a indiqué jeudi le porte parole du quai d'Orsay.
«Ce que la France veut, c'est la paix. Les conditions pour cela apparaissent clairement, c'est le retour au statu quo», a dit François Rivasseau lors d'un point de presse.
«Notre priorité, dans ce contexte au sein de l'Union européenne, c'est l'apaisement, le retour à un esprit de bon voisinage entre l'Espagne et le Maroc et d'éviter toute initiative susceptible d'aller en sens contraire», a-t-il ajouté.
Le porte parole a rappelé une précédente déclaration du ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, soulignant que «le Maroc et l'Espagne sont deux pays amis, très proches de la France».
«L'Union européenne, la France, a vocation à jouer son rôle de modération et d'encouragement auprès de ces deux Etats pour régler pacifiquement le différend qui aujourd'hui les oppose», avait dit le ministre. Pour sa part, le directeur de l'Institut français des relations stratégiques a déclaré qu'en installant un poste de surveillance sur l'îlot marocain de Leïla, le Maroc défendait ses intérêts.
C'est dans la tradition du Royaume, qui se veut à la fois proche de l'Europe, mais n'hésite pas à défendre ses intérêts, a estimé M. Pascal Boniface dans une interview au journal «Aujourd'hui la France».
Pascal Boniface a également indiqué que le Maroc ne craint pas l'escalade militaire, précisant que dans cette situation, c'est celui qui agressera le premier qui aura tort.
Pascal Boniface s'appuie sur deux raisons pour expliquer son argument: le Maroc est démocratique et les Européens n'ont aucune envie de donner l'impression de se lancer dans une guerre contre un pays musulman modéré, indiquant également que la France est la mieux placée pour une mission de bons offices.
Selon Pascal Boniface, aucun des protagonistes ne souhaite voir des coups de feu, tout en observant que l'Espagne a déjà assez à faire avec les Basques.



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