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Des Italiens à Laâyoune

Une délégation de la Chambre des députés et du Sénat italiens a souligné, lundi à Laâyoune, l'importance que revêt le règlement de la question du Sahara dans l'instauration de la paix et de la stabilité dans le bassin méditerranéen.
Les parlementair

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Au cours de la réunion avec M. Chabar, le président de la commission des Affaires étrangères et communautaires à la Chambre italienne des députés, M. Selva Gustavo (Alliance nationale), a souligné le rôle que joue l'Italie dans la région du bassin méditerranéen, rappelant à cet égard les liens culturels, historiques, sociaux et politiques existant entre le Maroc et l'Italie ainsi que les valeurs de paix, de liberté et de démocratie que partagent les deux pays.
M. Gustavo a mis en exergue l'importance que revêt la contribution à la recherche d'une solution définitive à la question du Sahara, soulignant que les importantes informations fournies à la délégation italienne seront appréciées à leur juste valeur.
De son côté, le président de la commission des Affaires étrangères et de l'Immigration au Sénat italien, M. Fiorello Provera, a indiqué cette visite a pour objectif de prendre contact avec les représentants de la Minurso et de recueillir des informations sur les derniers développements de la question du Sahara.
Outre l'examen des dossiers du Sahara et de l'émigration, a-t-il ajouté, cette visite porte également sur l'examen des relations de coopération entre l'Italie au Maroc.
Les informations recueillies vont permettre à la délégation italienne d'avoir une vision claire concernant la question du Sahara et de prendre une position à ce sujet, a-t-il souligné.
Pour sa part, le sénateur Giulio Andreotti a mis l'accent sur l'importance du dialogue pour parvenir à une solution politique garantissant la stabilité dans la région.
Un dialogue
franc
Lors de cette rencontre tenue en présence de plusieurs chioukh, observateurs de l'opération d'identification, de représentants des victimes de la torture dans les camps de Tindouf, des mères des séquestrés et des enfants dans les camps de Lahmada, M. Hamid Chabar a fait un exposé sur la question de l'intégrité territoriale du Maroc dans lequel il a indiqué que les obstacles dressés par les séparatistes ont fait échouer le plan de règlement dans son ensemble.
M. Chabar a rappelé les derniers développements du conflit artificiel du Sahara, soulignant la volonté du Maroc qui a répondu favorablement à la demande de l'O.N.U., pour la recherche de solutions alternatives au plan de règlement, et qui a présenté lors de la réunion de Berlin en septembre 2000, des propositions exprimant sa disponibilité à engager un dialogue franc et transparent avec l'autre partie, dans le cadre de la souveraineté totale du Royaume sur ses provinces du Sud.
Il a indiqué que le Maroc a accepté les propositions de M. James Baker, envoyé spécial du secrétaire général de l'O.N.U. pour le Sahara, contenues dans le rapport onusien du 20 juin 2001, comme base de négociations.
M. Chabar a indiqué que le Maroc exprime son soutien permanent aux efforts déployés par le secrétaire général des Nations Unies et son envoyé spécial pour inciter toutes les parties à résoudre définitivement ce conflit artificiel.
Lors de cette réunion, un fils de la région, ayant participé à la préparation du recensement espagnol de 1974, est intervenu pour présenter à la délégation italienne les nombreuses violations qui ont entaché ce recensement, lequel a exclu des milliers de citoyens sahraouis, contraints par les effets de la sécheresse ou pour fuir la répression coloniale, à l'exode vers le Nord des provinces sahariennes.
Une autre personne ayant regagné la mère-patrie après avoir connu les affres des geôles du polisario, a décrit les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les séquestrés des camps de Tindouf ainsi que les tortures de toutes sortes et les violations flagrantes des droits de l'Homme dont ils font l'objet.
Un dossier sur les pressions exercées par le polisario sur les chioukh et les observateurs de l'opération d'identification a été présenté à la délégation italienne. Ce dossier comprend, entre autres, une liste des chioukh élus en 1973 et des observateurs qui ont regagné la mère- patrie outre des témoignages sur les pressions dont ils ont fait l'objet de la part des séparatistes. Ces pressions montrent en clair les intentions du polisario de faire avorter l'opération d'identification.
La délégation a été reçue, lundi après-midi, par le wali de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, M. Abdellatif Guerraoui, qui s'est félicité, à cette occasion, des relations ancestrales existant entre le Maroc et l'Italie.
M. Guerraoui a donné aux membres de la délégation un aperçu historique sur le recouvrement par le Maroc de ses provinces du Sud, mettant l'accent en particulier sur le développement socio-économique qu'a connu la région et les projets en cours de réalisation.
M. Guerraoui a mis en relief, chiffres à l'appui, le développement continu qu'a connu la région, qui a souffert pendant une longue période de manque d'infrastructures de base.
Ce déficit en équipements de base a imposé l'adoption de programmes d'urgence afin de pallier cette carence et permettre aux provinces du Sud d'atteindre un niveau de développement qui dépasse celui que connaissent certaines régions du Nord du Royaume.
Climat
de liberté
Prenant la parole, les élus de la région ont souligné la transition démocratique que vit le Maroc et le climat de liberté dont il jouit, mettant en exergue les choix stratégiques du Royaume, dans le cadre de la consécration de la régionalisation, de la décentralisation et de la participation dans la gestion de la chose locale.
Ils ont rappelé, d'autre part, les nombreux sacrifices consentis par le Maroc pour le parachèvement de son intégrité territoriale, conformément aux principes de la légalité internationale et sur la base des réalités historiques fondées sur des constantes qui prônent la sauvegarde de l'unité et de la paix.
Ils ont exhorté en outre la délégation italienne à défendre la justice et le droit et à faire part à l'opinion publique italienne et européenne des réalités de la région, appelant par la même à œuvrer pour mettre fin à ce conflit artificiel qui n'a que trop duré.
Il est à signaler que la délégation parlementaire italienne a rencontré également des responsables de la Minurso.
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