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Des initiatives urbaines pour une nouvelle vie de quartier

Les Beurs marocains ne sont plus de simples «facanciers» qui viennent claquer leurs économies dans les boites de nuit du Royaume. Au contraire, ils s'investissent de diverses manières pour la promotion et le développement du pays. Certains sont des sporti

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Grâce à cette dynamique de nombreuses actions sociales et culturelles ont été menées depuis plus d'une dizaine d'années et ont contribué à améliorer l'image des Marocains vivant à l'étranger. Une reconnaissance mutuelle des Marocains d'ici et des Marocains d'ailleurs s'est faite pour le bien-être de tous. Des liens solides se sont tissés au fil des actions dans le cadre des opérations intitulées «Quartiers solidaires».
De la rencontre des jeunes Marocains de France membres de «Maillages nouvelles générations» (Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, Marseille, Toulouse, Aurillac, Pau) et des jeunes Marocains de différents quartiers de Casablanca et sa phériphérie (Hay Mohammadi, Dar Bouazza, Ben Abid, Hay Moulay Rachid) lors des « opérations quartiers solidaires » est né le concept «Jeunes acteurs de proximité». Là, des jeunes des quartiers populaires de la cité économique veulent suivre l'exemple de leurs frères de France pour donner vie à leur quartier. Un quartier souvent abandonné par les élus locaux qui ne réalisent pas l'importance de la jeunesse et l'enjeu du social. Aussi des jeunes des quartiers qui ne veulent plus être «spectateurs de leur destinée» ont décidé de se prendre en charge et de donner un sens à leur avenir.
Amina Taoussi et Abdejalil Bekkar, deux jeunes du quartier Hay Mohammadi ont voulu que faire bouger les choses. Ils ont vu ce que d'autres jeunes ont fait à Dar Bouazza et au douar Ben Abid et ils ont décidé d'être aussi des «jeunes acteurs de proximité». En partenariat avec Ahmed Ghayet, président de «Maillage», Tarik Moullahide et la collaboration active de «L'heure joyeuse», ils ont créé «Initiative urbaine», une association pour les jeunes de leur quartier.
Tarik Moullahide qui bénéficie d'une longue expérience dans le domaine associatif en région parisienne témoigne que «ce fut un véritable parcours du combattant» pour arriver à la réalisation du projet. Un projet qui va sûrement révolutionner les mentalités car traditionnellement les associations naissent sous l'impulsion de personnes connues et nanties. Avec Initiative Urbaine, on constate que c'est «la base» qui prend en main son destin. En clair ce sont des jeunes qui s'impliquent pour d'autres jeunes.
Selon, Abdejalil Bekkar, président de l'association, la création d'une association au Maroc est un «chemin pavé d'embûches». «Dès qu'on parle association, on pense politique. Nous, on n'a pas l'intention de faire de la politique, ni de nous enrichir. On veut juste redonner un peu d'espoir aux jeunes commne nous». L'espoir, c'est sur un terrain de sport et dans une maison de jeunes que les jeunes de Hay Mohammadi le trouveront dans quelques jours. Le samedi 6 avril auront lieu l'inauguration du local de «Initiative Urbaine» et la pose de la première pierre du terrain omnisport en présence du tennisman, Younès El Aynaoui, qui parraine l'action et qui offrira du matériel de tennis. Ce dernier s'est engagé avec l'association des entraîneurs de tennis à repérer les jeunes talents et de les aider à suivre une carrière dans cette discipline. Par cette initiative, on veut prouver qu'il est aussi possible de pratiquer cette noble discipline dans les quartiers populaires. La maison des jeunes, elle, sera une véritable «bouffée d'oxygène» pour les jeunes en mal d'activités et qui en ont marre de «tuer» les heures au coin du derb. Multidisciplinaire, on y trouvera à la fois une écoute, du soutien scolaire, une bibliothèque, des animations socio-culturelles etc... Déjà, un programme d'action est mis sur pied avec notamment l'opération «quartier propre» et la grande fête de la musique qui auront lieu respectivement les 5 et 21 juin 2002.
En fait, cette maison de jeunes sera «la locomotive» pour une nouvelle conception du quotidien. Un quotidien où les «Jeunes acteurs de Proximité» entendent fermement être acteurs de la vie de leurs quartiers, acteurs de leur propre vie.
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