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Du bon usage de l'Internet

Du moment qu'elles feront partie intégrante des outils de demain, les technologies de l'information et de la communication (NTIC) doivent être appréhendées dès le plus jeune âge.«Il est urgent d'introduire ces technologies dans les écoles, ne serait-ce qu

Du bon usage de l'Internet
Or, comment faire un usage «intelligent» des données de l'Internet ?
Internet est un média universel, sans aucun doute le média le plus universel que le monde ait connu. Plus encore que la presse écrite, la radio ou la télévision, il permet une communication immédiate, quasi-instantanée dans tous les coins de la planète.
Non content d'être déjà ce formidable outil de communication, il permet également l'échange de données, la vente à distance, voire même le diagnostic médical. Il va, c'est certain révolutionner des pans entiers de notre économie, de nos industries, de notre façon de penser ou d'agir.
Cependant il faut que ce type de formation et d'initiation soit en adéquation avec les enjeux économiques et culturels. La source des informations sur Internet étant d'autant plus anonyme qu'elle est dénuée d'une identité physique et de couleur politique avouée, il faut continuellement remettre en cause les opinions et l'efficacité des données glanées lors des «cyber-ballades». Toujours est-il que malgré ce foisonnement incroyable d'informations, potentiellement illimité, l'Internet reste un outil et non une fin en soi. Il vient en supplément d'une recherche ou d'une formation, accessoirement scolaire, pour la compléter, pas pour s'y substituer. Le moyen porte en lui une véritable diffusion démocratique du savoir et cela est, en effet, une nouveauté. C'est la première fois que le savoir peut circuler sur des réseaux ouverts. C'est une vraie différence et peut-être une révolution.
Un usage non réfléchi de l'Internet serait préjudiciable à ceux qui auraient l'impression d'approfondir leurs connaissances en limitant leurs sources à son contenu.
On est tous conscients que l'accélération sans précédent du développement des technologies de l'information et de la communication comporte de nouvelles perspectives, de nouvelles opportunités, mais aussi de nouveaux risques.
Rapprochement
des peuples ?
Ce phénomène aura sans nul doute des incidences considérables sur cette décennie. La nouvelle société de l'information en émergence à travers ces nouveaux médias de communication ne partage ni histoire commune, ni représentation commune de l'avenir.
Néanmoins, l'importance de s'inscrire dans la logique d'une société du savoir, de plus en plus fondée sur l'échange et le partage d'informations, c'est de mieux communiquer entre nous, localement et mondialement, dans le respect de nos différences, plutôt que dans une homogénéisation totale. Certes, c'est une volonté que d'être tous interconnectés implique que nous nous retrouverons sur une même longueur d'onde et que nous parlions le même langage. Il ne faut surtout pas être dupes : les idées font le tour du monde plusieurs fois par seconde mais ce n'est pas pour autant qu'elles font leur chemin à l'intérieur des esprits.
Il faut dépasser le stade de la communication immédiate pour atteindre celui de la perspicacité puis éventuellement de l'acceptation. Cette démarche n'est du ressort d'aucun réseau, c'est un travail individuel que nous sommes libres d'effectuer ou non, dilemme dont la réponse personnelle est décisive pour le réconciliation tant espérée des peuples. Si l'Internet est une fortune, on va faire parler l'anglais à tout le monde... Au fur et à mesure qu'Internet s'impose, ce sont les valeurs de l'Occident qui s'imposent, ses concepts, ses conceptions, ses industries, son savoir-faire, les contenus de ses pages Web, sa promotion. L'issue des combats économiques américano-américains qui secouent actuellement le marché des logiciels de navigation sur l'Internet décidera de la sauce à laquelle nous allons être mangés. Sur l'Internet, on peut se parler, s'exprimer et dire ce qu'on ressent les uns envers les autres. Une telle niaiserie en fera sourire certains, conscients que l'éclosion du multimédia à l'échelle internationale ne va pas sonner le glas de chacun des média dont il s'accapare les propriétés. Mais il faudra qu'ils innovent, qu'ils exploitent toutes leurs caractéristiques qui sont autant d'agréments. Il n'y a pas d'acquis sans concessions.
De même les média de ce siècle devront entrer en résistance pour survivre. Au même titre que les différentes cultures et civilisations qui font la différence et la richesse de notre monde. Si nous ne préservons pas notre identité culturelle et notre patrimoine civilisationnel, il n'y aura plus de libertés face aux multimédias et aux technologies nouvelles. On va subir la loi et la dictature des sciences nouvelles. Cette situation appelle une réflexion internationale, à laquelle les organisations internationales, peuvent apporter leur contribution.
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