Celui d'un long apprentissage. Je l'ai entendu très jeune, joué par un comédien seul. J'avais été très marqué. Depuis, ce texte m'a suivi, je m'y sens connecté. Il y a trois ans je l'ai monté pour la scène. Et puis fin 2001, j'en ai fait une deuxième version, plus aboutie, que nous jouons en France depuis juillet. Mais le principe de ce spectacle est qu'il bouge tout le temps, qu'il évolue. Pour moi, c'est un peu comme un fétiche, j'ai l'impression que je pourrai le jouer jusqu'à la fin de mes jours. L'Homme qui rit est comme un talisman, il provoque toujours des choses bénéfiques autour de lui. Il porte en lui une grande humanité autour de ce rapport de l'ombre et de la lumière, à tous les niveaux : social, philosophique, politique, poétique, mystique.
Vous avez réalisé un énorme travail de diction. Comment avez-vous procédé ?
Tout commence avec une grande écoute du texte. Puis il faut se l'approprier avec ses reliefs, ses profondeurs, ses contradictions. Ensuite, ce n'est pas un travail d'incarnation de différents personnages mais de variation. Dans L'Homme qui rit, un personnage de narrateur-saltimbanque vient mettre sur la scène son spectacle de foire et raconter une histoire. Puis il rentre dans les éléments, endosse des rôles.... Le texte est fabuleux d'imagerie, quasi médiumnique. Pour moi, il a comme un pouvoir de transmission, il doit créer un rapport hypnotique.
Jouer ce texte au Maroc, qu'est-ce que cela représente ?
Un texte vibre différemment en fonction des endroits où l'on joue. Au Maroc, le rapport à la pauvreté et à la richesse est très marqué. Or, c'est un thème très présent dans L'Homme qui rit. Je me demandais un peu comment certaines questions seraient reçues ici, mais apparemment le texte est bien passé.
En tant que comédien, je trouve Au Maroc des réflexes culturels différents, un autre regard. Surtout chez les enfants, comme ceux des classes que j'ai rencontrées aujourd'hui. Pour moi, il y a un monde à découvrir. Je connais beaucoup de Marocains qui vivent en France et je ne connaissais pas leur pays.
Mon point de vue ne sera pas le même à présent.
On m'avait dit que le Maroc était magique. Effectivement, je le pressens. Je suis d'ailleurs en train de monter un théâtre à Essaouira.
En attendant, je prépare un travail avec des artistes marocains et marocaines sur le rêve et les rites dans les contes de fées.
Vous avez réalisé un énorme travail de diction. Comment avez-vous procédé ?
Tout commence avec une grande écoute du texte. Puis il faut se l'approprier avec ses reliefs, ses profondeurs, ses contradictions. Ensuite, ce n'est pas un travail d'incarnation de différents personnages mais de variation. Dans L'Homme qui rit, un personnage de narrateur-saltimbanque vient mettre sur la scène son spectacle de foire et raconter une histoire. Puis il rentre dans les éléments, endosse des rôles.... Le texte est fabuleux d'imagerie, quasi médiumnique. Pour moi, il a comme un pouvoir de transmission, il doit créer un rapport hypnotique.
Jouer ce texte au Maroc, qu'est-ce que cela représente ?
Un texte vibre différemment en fonction des endroits où l'on joue. Au Maroc, le rapport à la pauvreté et à la richesse est très marqué. Or, c'est un thème très présent dans L'Homme qui rit. Je me demandais un peu comment certaines questions seraient reçues ici, mais apparemment le texte est bien passé.
En tant que comédien, je trouve Au Maroc des réflexes culturels différents, un autre regard. Surtout chez les enfants, comme ceux des classes que j'ai rencontrées aujourd'hui. Pour moi, il y a un monde à découvrir. Je connais beaucoup de Marocains qui vivent en France et je ne connaissais pas leur pays.
Mon point de vue ne sera pas le même à présent.
On m'avait dit que le Maroc était magique. Effectivement, je le pressens. Je suis d'ailleurs en train de monter un théâtre à Essaouira.
En attendant, je prépare un travail avec des artistes marocains et marocaines sur le rêve et les rites dans les contes de fées.
