La réponse à cette question est d'autant plus importante qu'elle est de toute évidence sous-tendue par des enjeux politiques considérables, ce qu'illustrent parfaitement bien d'ailleurs les manœuvres de toutes sortes tissées ces derniers jours autour de la déclaration du représentant de la FIDH à Genève, M. Antoine Madelin, et les pressions exercées sur (et autour) de lui afin qu'il démente les propos tenus quelques jours auparavant au correspondant de l'agence marocaine à Genève.
Car, n'en déplaise au secrétaire général de la FIDH, M. Driss El Yazami, monte au créneau pour «rectifier» les propos, qu'il qualifie de «fallacieux, partiels et erronés», «attribués» par le journaliste de l'agence MAP à son organisation, M. Madelin a bel et bien affirmé au correspondant de l'agence MAP que l'Algérie dresse des «obstacles» face aux tentatives de faire la lumière sur les exactions subies par les populations séquestrées à Tindouf.
Il a bel et bien soutenu que l'Algérie utilise le «polisario» pour «régler ses comptes avec le Maroc».
Question peut-être sans importance, mais qui renseigne bien, au passage, sur l'idée que se fait M. El Yazami de la déontologie de la presse et du respect des normes et canons qui gèrent cette profession : comment se fait-il que le secrétaire général (dans un entretien à Maroc Hebdo International ) ait volé au secours de son représentant à Genève avec un empressement d'autant plus suspect, qu'il n'a même pas jugé utile de prendre contact avec le bureau de l'agence MAP à Genève afin de tenter de comprendre le degré de bonne foi ou non du journaliste marocain, ou carrément de tenter de «confondre» ce journaliste qui aurait «attribué fallacieusement» à la FIDH des propos soi-disant inexacts ?
Il était apparemment plus aisé d'envoyer à la rédaction de l'agence MAP un démenti rejetant en bloc les propos tenus par M. Madelin devant le journaliste de l'agence marocaine, saisissant par ailleurs avec allégresse cette occasion pour ressasser des prises de position sur le Sahara marocain aussi biaisées que dépassées.
La FIDH rappelle ainsi son attachement au «processus d'autodétermination, en application du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, dont le Maroc a lui-même à juste titre revendiqué l'usage à une certaine période de son histoire».
On croit rêver, et on se prendrait presque à rire (si le sujet n'était trop grave) devant l'usage d'un tel artifice, qui consiste à refuser à un pays son droit légitime à la reconstitution de son intégrité territoriale, en arguant du droit à l'autodétermination de populations elles-mêmes cruellement séparées de leur mère-patrie par les aléas de l'histoire coloniale. Au passage, la FIDH s'empresse généreusement d'octroyer à ces populations (dont on sait qu'elles n'aspirent qu'à rejoindre leur pays, le Maroc), un Etat dûment constitué et répondant au nom chimérique de «république arabe sahraouie démocratique».
Dans son communiqué, la FIDH en vient ainsi à oublier ce qui devait en constituer l'essentiel, à savoir sa mise au point concernant notre interprétation soi-disant «fallacieuse» des propos de M. Madelin, pour «inviter les autorités marocaines à faire preuve du maximum de bonne volonté pour permettre la tenue du référendum prévu dans le cadre du processus initié sous l'égide des Nations Unies». On admirera le mélange des genres et l'honnêteté des intentions. Et on déplorera que la FIDH, qui est restée bien discrète jusqu'ici sur le calvaire des Marocains séquestrés à Tindouf (contrairement à d'autres ONG des droits humains), ait réagi avec autant de zèle pour faire taire son représentant à Genève dont les propos étaient, une fois n'est pas coutume, pleins de bon sens.
Que cherche en effet réellement M. El Yazami, en démentant en bloc les propos de M. Madelin ? Que cache son discours sur le Sahara, un discours tendancieux et totalement déconnecté de la réalité historique et politique de l'heure ? Qui se cache réellement derrière ce «dementi» dont le ton et les propos se confondent curieusement avec ceux qui sous-tendent les discours creux et éculés servis sans conviction par les représentants du «polisario» et de leurs protecteurs dans les cénacles et tribune des instances onusiennes à Genève et ailleurs ? Ces questions semblent porter en elles mêmes leurs propres réponses.
Un festival de mauvaise foi et d'incohérence ...
Les pressions qui, de toutes évidence, ont pesé sur le secrétaire général de la FIDH devaient donc être bien lourdes pour qu'il ne prenne même pas la peine de nuancer ses propos et de chercher à établir la réalité des faits avant de dénoncer les soi-disants «retranscriptions partielles et erronées» par l'agence MAP des propos de M. Madelin. Quant à ce dernier, il paraît totalement dépassé et absolument pas en mesure d'opposer une quelconque résistance face à ces mêmes pressions. Contacté jeudi par le même journaliste de l'agence MAP à Genève, qui tentait de comprendre ce retournement, et d'exprimer son indignation devant cette tentative malhonnête de se rétracter, M. Madelin s'est montré particulièrement incohérent, voire bégayant et très mal à l'aise.
Ainsi, lorsque le journaliste marocain lui a rélu les notes prises lors de leur entrevue et au cours de laquelle le représentant de la FIDH assurait que son organisation se rendait compte aujourd'hui que l'Algérie élève «des obstacles» face aux tentatives de faire la lumière sur les exactions subies par les populations séquestrées à Tindouf, M. Madelin a répondu d'abord, «cela, je ne le conteste pas». Quelques instants plus tard, il tentait d'expliquer qu'il n'avait «pas dit exactement que l'Algérie instrumentalisait le polisario» pour nuire au Maroc. Et lorsqu'on lui rappelle qu'il avait pourtant bien dit, textuellement, que l'Algérie se présente comme un protecteur du «polisario», mais qu'il utilisait en fait cette situation pour «régler ses comptes avec le Maroc», et qu'en bon Français cela correspondait bien à une «instrumentalisation», M. Madelin, de plus en plus mal à l'aise, a allégué que ses propos avaient été «sortis de leur contexte». Pour couronner ce festival de mauvaise foi et d'incohérence, M. Madelin a dit, comme sur le ton du reproche, qu'il s'était entretenu avec le journaliste marocain en pensant qu'»il y avait des choses à publier, et d'autres à ne pas publier (de cet entretien). Ce à quoi on lui rétorqua qu'à aucun moment il n'avait demandé à son interviewer que tel ou tel autre propos devait être considéré comme «off the record», et qu'au premier abord, il paraissait ravi de voir publier ses propos par l'agence marocaine.
Enfin, nous dirons à M. El Yazami (car M. Madelin n'en a pas besoin : il sait parfaitement de quoi il retourne), que son représentant à Genève a tenu les mêmes propos qu'on tente vainement de lui retirer de la bouche depuis Paris, non seulement au correspondant de l'agence MAP à Genève, mais également à des personnalités diplomatiques dans la cité de Calvin.
L'agence MAP réaffirme avec force et conviction, qu'il n'existe dans son papier aucune interprétation «fallacieuse», ni «retranscription partielle et erronée» des propos tenus initialement par M. Madelin. L'affirmer relève soit de l'ignorance, soit d'une tentative de désinformation et de manipulation dont les ressorts et motivations sont à chercher ailleurs. Et si le représentant de la FIDH à Genève n'est pas habilité à parler à la presse locale, ou s'il a fait une «bourde» en tenant des propos qu'il ne devait pas tenir à son niveau, il est inacceptable que l'on essaie de faire porter le chapeau à un journaliste qui n'a pour toute motivation et souci que ceux de remplir son devoir d'informer le public avec le maximum d'honnêteté, d'objectivité, et, surtout, de respect de l'intégrité de l'information.
Quand enfin la FIDH affirme que «sa seule préoccupation est le respect de tous les droits humains, pour tous, et la défense de la liberté d'agir et de s'informer à cette fin», elle devrait s'inspirer de cette belle profession de foi, pour mesurer ce que ses «démentis» empressés et ses propos injustifiés peuvent comporter comme atteintes à cette liberté d'informer et à la déontologie de la presse.
Car, n'en déplaise au secrétaire général de la FIDH, M. Driss El Yazami, monte au créneau pour «rectifier» les propos, qu'il qualifie de «fallacieux, partiels et erronés», «attribués» par le journaliste de l'agence MAP à son organisation, M. Madelin a bel et bien affirmé au correspondant de l'agence MAP que l'Algérie dresse des «obstacles» face aux tentatives de faire la lumière sur les exactions subies par les populations séquestrées à Tindouf.
Il a bel et bien soutenu que l'Algérie utilise le «polisario» pour «régler ses comptes avec le Maroc».
Question peut-être sans importance, mais qui renseigne bien, au passage, sur l'idée que se fait M. El Yazami de la déontologie de la presse et du respect des normes et canons qui gèrent cette profession : comment se fait-il que le secrétaire général (dans un entretien à Maroc Hebdo International ) ait volé au secours de son représentant à Genève avec un empressement d'autant plus suspect, qu'il n'a même pas jugé utile de prendre contact avec le bureau de l'agence MAP à Genève afin de tenter de comprendre le degré de bonne foi ou non du journaliste marocain, ou carrément de tenter de «confondre» ce journaliste qui aurait «attribué fallacieusement» à la FIDH des propos soi-disant inexacts ?
Il était apparemment plus aisé d'envoyer à la rédaction de l'agence MAP un démenti rejetant en bloc les propos tenus par M. Madelin devant le journaliste de l'agence marocaine, saisissant par ailleurs avec allégresse cette occasion pour ressasser des prises de position sur le Sahara marocain aussi biaisées que dépassées.
La FIDH rappelle ainsi son attachement au «processus d'autodétermination, en application du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, dont le Maroc a lui-même à juste titre revendiqué l'usage à une certaine période de son histoire».
On croit rêver, et on se prendrait presque à rire (si le sujet n'était trop grave) devant l'usage d'un tel artifice, qui consiste à refuser à un pays son droit légitime à la reconstitution de son intégrité territoriale, en arguant du droit à l'autodétermination de populations elles-mêmes cruellement séparées de leur mère-patrie par les aléas de l'histoire coloniale. Au passage, la FIDH s'empresse généreusement d'octroyer à ces populations (dont on sait qu'elles n'aspirent qu'à rejoindre leur pays, le Maroc), un Etat dûment constitué et répondant au nom chimérique de «république arabe sahraouie démocratique».
Dans son communiqué, la FIDH en vient ainsi à oublier ce qui devait en constituer l'essentiel, à savoir sa mise au point concernant notre interprétation soi-disant «fallacieuse» des propos de M. Madelin, pour «inviter les autorités marocaines à faire preuve du maximum de bonne volonté pour permettre la tenue du référendum prévu dans le cadre du processus initié sous l'égide des Nations Unies». On admirera le mélange des genres et l'honnêteté des intentions. Et on déplorera que la FIDH, qui est restée bien discrète jusqu'ici sur le calvaire des Marocains séquestrés à Tindouf (contrairement à d'autres ONG des droits humains), ait réagi avec autant de zèle pour faire taire son représentant à Genève dont les propos étaient, une fois n'est pas coutume, pleins de bon sens.
Que cherche en effet réellement M. El Yazami, en démentant en bloc les propos de M. Madelin ? Que cache son discours sur le Sahara, un discours tendancieux et totalement déconnecté de la réalité historique et politique de l'heure ? Qui se cache réellement derrière ce «dementi» dont le ton et les propos se confondent curieusement avec ceux qui sous-tendent les discours creux et éculés servis sans conviction par les représentants du «polisario» et de leurs protecteurs dans les cénacles et tribune des instances onusiennes à Genève et ailleurs ? Ces questions semblent porter en elles mêmes leurs propres réponses.
Un festival de mauvaise foi et d'incohérence ...
Les pressions qui, de toutes évidence, ont pesé sur le secrétaire général de la FIDH devaient donc être bien lourdes pour qu'il ne prenne même pas la peine de nuancer ses propos et de chercher à établir la réalité des faits avant de dénoncer les soi-disants «retranscriptions partielles et erronées» par l'agence MAP des propos de M. Madelin. Quant à ce dernier, il paraît totalement dépassé et absolument pas en mesure d'opposer une quelconque résistance face à ces mêmes pressions. Contacté jeudi par le même journaliste de l'agence MAP à Genève, qui tentait de comprendre ce retournement, et d'exprimer son indignation devant cette tentative malhonnête de se rétracter, M. Madelin s'est montré particulièrement incohérent, voire bégayant et très mal à l'aise.
Ainsi, lorsque le journaliste marocain lui a rélu les notes prises lors de leur entrevue et au cours de laquelle le représentant de la FIDH assurait que son organisation se rendait compte aujourd'hui que l'Algérie élève «des obstacles» face aux tentatives de faire la lumière sur les exactions subies par les populations séquestrées à Tindouf, M. Madelin a répondu d'abord, «cela, je ne le conteste pas». Quelques instants plus tard, il tentait d'expliquer qu'il n'avait «pas dit exactement que l'Algérie instrumentalisait le polisario» pour nuire au Maroc. Et lorsqu'on lui rappelle qu'il avait pourtant bien dit, textuellement, que l'Algérie se présente comme un protecteur du «polisario», mais qu'il utilisait en fait cette situation pour «régler ses comptes avec le Maroc», et qu'en bon Français cela correspondait bien à une «instrumentalisation», M. Madelin, de plus en plus mal à l'aise, a allégué que ses propos avaient été «sortis de leur contexte». Pour couronner ce festival de mauvaise foi et d'incohérence, M. Madelin a dit, comme sur le ton du reproche, qu'il s'était entretenu avec le journaliste marocain en pensant qu'»il y avait des choses à publier, et d'autres à ne pas publier (de cet entretien). Ce à quoi on lui rétorqua qu'à aucun moment il n'avait demandé à son interviewer que tel ou tel autre propos devait être considéré comme «off the record», et qu'au premier abord, il paraissait ravi de voir publier ses propos par l'agence marocaine.
Enfin, nous dirons à M. El Yazami (car M. Madelin n'en a pas besoin : il sait parfaitement de quoi il retourne), que son représentant à Genève a tenu les mêmes propos qu'on tente vainement de lui retirer de la bouche depuis Paris, non seulement au correspondant de l'agence MAP à Genève, mais également à des personnalités diplomatiques dans la cité de Calvin.
L'agence MAP réaffirme avec force et conviction, qu'il n'existe dans son papier aucune interprétation «fallacieuse», ni «retranscription partielle et erronée» des propos tenus initialement par M. Madelin. L'affirmer relève soit de l'ignorance, soit d'une tentative de désinformation et de manipulation dont les ressorts et motivations sont à chercher ailleurs. Et si le représentant de la FIDH à Genève n'est pas habilité à parler à la presse locale, ou s'il a fait une «bourde» en tenant des propos qu'il ne devait pas tenir à son niveau, il est inacceptable que l'on essaie de faire porter le chapeau à un journaliste qui n'a pour toute motivation et souci que ceux de remplir son devoir d'informer le public avec le maximum d'honnêteté, d'objectivité, et, surtout, de respect de l'intégrité de l'information.
Quand enfin la FIDH affirme que «sa seule préoccupation est le respect de tous les droits humains, pour tous, et la défense de la liberté d'agir et de s'informer à cette fin», elle devrait s'inspirer de cette belle profession de foi, pour mesurer ce que ses «démentis» empressés et ses propos injustifiés peuvent comporter comme atteintes à cette liberté d'informer et à la déontologie de la presse.
