Menu
Search
Jeudi 09 Mai 2024
S'abonner
close
Accueil next L'humain au centre de l'action future

Festival "Ecrans libres" : le film africain en question

La deuxième édition du Festival de cinéma «Ecrans libres de l'Afrique de l'Ouest» devait s'ouvrir vendredi soir à Bamako, à l'initiative de Kora Films, la société de production du cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko, également ministre de la Culture de s

No Image
Pour cette édition, qui se déroulera jusqu'au 12 décembre, la programmation concerne plus d'une quinzaine de salles de Bamako et Sikasso (sud).
Outre «Little Senegal», de l'Algérien Rachid Bouchareb, qui devait lancer officiellement la manifestation vendredi à 21h(locales et GMT),«Le fleuve»du Guinéen Mama Kéita, «Dar Es- Salam» du Tchadien Issa Serge Coelo, «Dolè» (L'argent) du Gabonais Imunga Ivanga, «Marius et Jeannette» du Français Robert Guédiguian et «Bronx Barbès» de sa compatriote Eliane de Latour, sont à l'affiche.
Près d'une quarantaine de professionnels du cinéma, originaires du Mali, d'Afrique et d'Europe, viendront présenter leurs films ou participer aux débats et tables rondes prévus en marge des projections, d'après les organisateurs.
Parmi les participants sont attendus le comédien et metteur en scène Sotigui Kouyaté (Burkina Faso), le producteur-réalisateur Mama Kéita, les réalisateurs Issa Traoré de Brahima (Burkina Faso), Henri Duparc (Côte d'Ivoire), Imunga Ivanga et Eliane de Latour, aux côtés de leurs collègues Maliens Souleymane Cissé, Adama Drabo, Abdoulaye Ascofaré ou encore Assane Kouyaté.
Des représentants d'autres événements cinématographiques comme le Festival du cinéma panafricain de Ouagadougou (FESPACO), ou d'autres structures comme le Centre national de production cinématographique du Mali (CNPC) et le Centre national de la cinématographie du Gabon (CENACI), ont également été invités.
Les professionnels et les cinéphiles discuteront, pendant la manifestation, de thèmes comme «Les difficultés des producteurs au Mali et en France», «Les comédiens de cinéma» ou encore «L'avenir de la distribution du film africain et francophone en Afrique».
«L'esprit du festival» est de «Promouvoir la diffusion du cinéma africain et francophone au Mali et en Afrique», explique un document de présentation d'«Ecrans libres».
«Le continent (africain) a en effet besoin de son cinéma comme de son âme», soutient dans le même document l'anthropologue Pascal Baba Coulibaly, ancien ministre malien de la Culture, selon lequel «il ne s'agit pas seulement pour les cinéastes de produire», mais aussi «que leurs œuvres soient vues par le public africain».
«Dans toutes les salles et sur toute l'étendue du territoire (malien), y compris dans nos arrière-cours, des films de violence et de petite vertu pullulent, gangrenant notre jeunesse et insultant notre culture», estime M. Coulibaly.
A travers «Ecrans libres», Kora Films entend notamment «Créer un public» et «Réparer la tragique absence de nos images dans l'univers des images», assurent les membres de cette société regroupant de jeunes cinéastes maliens.
Pour cette deuxième édition du Festival, le budget prévisionnel était estimé à 102 millions de F.CFA (près de 156.000 euros), mais à quelques heures de l'ouverture officielle, «moins de 26 millions (moins de 40.000 euros)» étaient disponibles, regrettaient les organisateurs.
Lisez nos e-Papers