Ce film écrit à la première personne est un long métrage d'1h35, basé sur le livre homonyme de Chico Buarque. Ce qui l'a amené à en faire un film et ce qui l'a le plus attiré dans le livre de Buarque, c'est son "regard sur le malaise moral et politique de la société contemporaine". D'ailleurs le film, comme le livre, est perturbateur. Depuis le début, le spectateur – ou le lecteur – est entraîné dans la paranoïa du narrateur et le suit dans ses déplacements aveugles où tout est anonyme (ni les personnages, ni les lieux sont nommés). Selon Ruy Guerra, il s'agit là d'une métaphore du monde contemporain.
ESTORVO, qui veut dire "Embrouille " en brésilien, reproduit le cauchemar existentialiste d'un personnage anonyme qui traîne dans les rues d'une grande ville. En effet, après une nuit agitée, le héros est réveillé par le bruit insistant de la sonnette. Par le judas, il voit un inconnu qui lui rappelle quelqu'un qu'il n'arrive pas à identifier. Il ne sait pas pourquoi cet homme est là, ni ce qu'il peut bien vouloir. Mais il a d'emblée une certitude : cet homme constitue une menace pour lui. Il s'habille en hâte et, profitant de la distraction du visiteur, arrive à s'en échapper. Cependant, il n'a pas de doute, l'inconnu le poursuit et son cauchemar ne fait que commencer.
Ce film déroutant s'inscrit parfaitement dans l'esprit du réalisateur. Né au Mozambique alors que le pays était encore une colonie portugaise, c'était un participant actif à la scène politique et luttait contre le racisme et pour l'indépendance. A l'âge de 19 ans, il quitte son pays pour faire des études d'art cinématographique à Paris, avant de s'installer au Brésil. Ainsi, même si Guerra a filmé dans bon nombre de pays, il est habituellement associé au cinéma brésilien, comme étant l'un des pionniers du Cinéma Nouveau, courant né dans les années 60. Plusieurs de ses films ont connu des grands succès, tels “Os Cafajestes” (1963), “Os Fuzis” (1964), “Les Dieux et la mort” (1970), “A Queda” (1977), “Fábula da Bela Palomera” (1987), “Kuarup” (1988), ou encore "Ópera do Malandro" (1985) qui est une comédie musicale également adaptée de l'œuvre de Chico Buarque. Dans ses films, bien qu'il ait essayé plusieurs styles, Ruy Guerra dépeint l'oppression et l'exploitation socio-économique de manière esthétiquement innovatrice. Même si dans les années 80, il abandonne son traitement radical de thèmes politiques. Sorti en 2000, ESTORVO a déjà reçu en 1994, pour son script, le prix du European Script Fund, qui est l'une des plus prestigieuses entités du cinéma européen. Il a également reçu deux prix lors du Festival de Gramado au Brésil : un pour sa photographie et l'autre pour sa musique. Il a aussi été sélectionné officiellement pour le Festival de Cannes 2000.
ESTORVO, qui veut dire "Embrouille " en brésilien, reproduit le cauchemar existentialiste d'un personnage anonyme qui traîne dans les rues d'une grande ville. En effet, après une nuit agitée, le héros est réveillé par le bruit insistant de la sonnette. Par le judas, il voit un inconnu qui lui rappelle quelqu'un qu'il n'arrive pas à identifier. Il ne sait pas pourquoi cet homme est là, ni ce qu'il peut bien vouloir. Mais il a d'emblée une certitude : cet homme constitue une menace pour lui. Il s'habille en hâte et, profitant de la distraction du visiteur, arrive à s'en échapper. Cependant, il n'a pas de doute, l'inconnu le poursuit et son cauchemar ne fait que commencer.
Ce film déroutant s'inscrit parfaitement dans l'esprit du réalisateur. Né au Mozambique alors que le pays était encore une colonie portugaise, c'était un participant actif à la scène politique et luttait contre le racisme et pour l'indépendance. A l'âge de 19 ans, il quitte son pays pour faire des études d'art cinématographique à Paris, avant de s'installer au Brésil. Ainsi, même si Guerra a filmé dans bon nombre de pays, il est habituellement associé au cinéma brésilien, comme étant l'un des pionniers du Cinéma Nouveau, courant né dans les années 60. Plusieurs de ses films ont connu des grands succès, tels “Os Cafajestes” (1963), “Os Fuzis” (1964), “Les Dieux et la mort” (1970), “A Queda” (1977), “Fábula da Bela Palomera” (1987), “Kuarup” (1988), ou encore "Ópera do Malandro" (1985) qui est une comédie musicale également adaptée de l'œuvre de Chico Buarque. Dans ses films, bien qu'il ait essayé plusieurs styles, Ruy Guerra dépeint l'oppression et l'exploitation socio-économique de manière esthétiquement innovatrice. Même si dans les années 80, il abandonne son traitement radical de thèmes politiques. Sorti en 2000, ESTORVO a déjà reçu en 1994, pour son script, le prix du European Script Fund, qui est l'une des plus prestigieuses entités du cinéma européen. Il a également reçu deux prix lors du Festival de Gramado au Brésil : un pour sa photographie et l'autre pour sa musique. Il a aussi été sélectionné officiellement pour le Festival de Cannes 2000.
