Moulay Driss Jaïdi est docteur en sciences de l'information et de la communication et enseignant chercheur. Il s'intéresse de près à la sociologie des médias audiovisuels, à l'analyse sociale des films et au multimédia.
Dans son ouvrage « Histoire du cinéma au Maroc», il donne un tour d'horizon sur l'histoire du cinéma au Maroc des débuts jusqu'à la fin des années 60. Moulay Driss Jaïdi remonte à 1897, date des premières projections de film au palais Royal de Fès. Cette année-là, on note 561 projections de film. « Le sultan Moulay Abdelaziz a beaucoup photographié ses femmes et il leur a appris à opérer elles mêmes, et elles s'en tiraient fort joliment ». Ce n'est qu'en 1912 que la ville de Fès connut les premières projections de films de grandes envergure. 100 000 marocains de Fès les regardèrent avec émerveillement.
Afin de bien cerner le sujet et retracer le parcours d'une production diffuse et diversifiée, Moulay Driss Jaïdi expose la situation de chaque décennie. « La répartition en décennie nous a certainement facilité le traitement des thèmes qui posent des problèmes et soulèvent plus d'une interrogation… ».
Ainsi dans les années 10, les Marocains étaient très sensibles à l'évolution des visées coloniales européennes. Les manifestations éclatèrent partout au Maroc. Les massacres de Casablanca avaient été filmés en 1907 par Félix Mesguish dans un documentaire : « Reportages des événements de Casablanca ». En fait lors de cette période, les colons s'étaient servis de documentaires en tant que moyen de propagande. « Les nombreux documentaires militaires tournés sur les champs de bataille contribuèrent au renforcement de l'esprit patriotique à un moment où grandissait l'agitation populaire contre la guerre… ». Les années 10 avaient été, également, marquées par la production de quelques longs métrages français : «L'enfant de Paris», «Mektoub»…
Pendant les années 20, les colons continuèrent à produire des documentaires. La guerre du Rif servit de tremplin pour le tournage de quelques films reflétant le point de vue de l'institution militaire espagnole (Caparros, los sucesos en la zona de Melilla le campement d'Anwal…). Cette période avait été, en outre, caractérisée par une énorme production cinématographique. Les Français se sont impliqués dans le tournage de longs métrages (A la recherche de l'Atlantide, De sang et de sable, Le fils de la nuit…). « Au printemps 1922, trois équipes de cinéastes français débarquèrent au Maroc…On n'hésita pas à partir dans les confins du désert avec caméras, réflecteurs, acteurs et techniciens… ».
Durant les années 30, la production s'était largement développée. Elle est restée tributaire du courant romanesque : La Rose du souk, Razzia, les cinq gentlemen maudits…
Divers cinéastes français se dirigèrent, lors des années 40 au Maroc, devenu une destination privilégiée du tournage d'un grand nombre de films. Quant aux Espagnols, ils tentèrent de réaliser des œuvres militaristes faisant l'éloge de l'esprit de la Légion. Le cinéma américain s'intéressa au Maroc à travers deux films : En route pour le Maroc et Casablanca.
Par ailleurs, plus de 40 films américains, français et espagnols avaient été tournés au Maroc durant les années 50. Ces films étaient fort diversifiés : Othello, Ali Baba et les 40 voleurs. L'homme qui en savait trop, Alerte au sud… Dès la fin de cette décennie, apparurent les prémices de la fiction marocaine. Le Maroc attira de plus en plus des cinéastes étrangers pour tourner non seulement des intrigues policières et d'espionnage mais aussi des histoires faisant référence à la mythologie et à l'exotisme. Les interprètes marocains notamment les actrices étaient peu nombreux. Les cinéastes étrangers avaient recours aux acteurs algériens et tunisiens.
Moulay Driss Jaïdi expose minutieusement une histoire inconnue du public marocain. Sa recherche est riche et fort intéressante. Toutefois, une suite consacrée à la cinématographie marocaine dès la fin des années 60 devrait suivre pour compléter ce travailon ne peut plus intéressant;…
Dans son ouvrage « Histoire du cinéma au Maroc», il donne un tour d'horizon sur l'histoire du cinéma au Maroc des débuts jusqu'à la fin des années 60. Moulay Driss Jaïdi remonte à 1897, date des premières projections de film au palais Royal de Fès. Cette année-là, on note 561 projections de film. « Le sultan Moulay Abdelaziz a beaucoup photographié ses femmes et il leur a appris à opérer elles mêmes, et elles s'en tiraient fort joliment ». Ce n'est qu'en 1912 que la ville de Fès connut les premières projections de films de grandes envergure. 100 000 marocains de Fès les regardèrent avec émerveillement.
Afin de bien cerner le sujet et retracer le parcours d'une production diffuse et diversifiée, Moulay Driss Jaïdi expose la situation de chaque décennie. « La répartition en décennie nous a certainement facilité le traitement des thèmes qui posent des problèmes et soulèvent plus d'une interrogation… ».
Ainsi dans les années 10, les Marocains étaient très sensibles à l'évolution des visées coloniales européennes. Les manifestations éclatèrent partout au Maroc. Les massacres de Casablanca avaient été filmés en 1907 par Félix Mesguish dans un documentaire : « Reportages des événements de Casablanca ». En fait lors de cette période, les colons s'étaient servis de documentaires en tant que moyen de propagande. « Les nombreux documentaires militaires tournés sur les champs de bataille contribuèrent au renforcement de l'esprit patriotique à un moment où grandissait l'agitation populaire contre la guerre… ». Les années 10 avaient été, également, marquées par la production de quelques longs métrages français : «L'enfant de Paris», «Mektoub»…
Pendant les années 20, les colons continuèrent à produire des documentaires. La guerre du Rif servit de tremplin pour le tournage de quelques films reflétant le point de vue de l'institution militaire espagnole (Caparros, los sucesos en la zona de Melilla le campement d'Anwal…). Cette période avait été, en outre, caractérisée par une énorme production cinématographique. Les Français se sont impliqués dans le tournage de longs métrages (A la recherche de l'Atlantide, De sang et de sable, Le fils de la nuit…). « Au printemps 1922, trois équipes de cinéastes français débarquèrent au Maroc…On n'hésita pas à partir dans les confins du désert avec caméras, réflecteurs, acteurs et techniciens… ».
Durant les années 30, la production s'était largement développée. Elle est restée tributaire du courant romanesque : La Rose du souk, Razzia, les cinq gentlemen maudits…
Divers cinéastes français se dirigèrent, lors des années 40 au Maroc, devenu une destination privilégiée du tournage d'un grand nombre de films. Quant aux Espagnols, ils tentèrent de réaliser des œuvres militaristes faisant l'éloge de l'esprit de la Légion. Le cinéma américain s'intéressa au Maroc à travers deux films : En route pour le Maroc et Casablanca.
Par ailleurs, plus de 40 films américains, français et espagnols avaient été tournés au Maroc durant les années 50. Ces films étaient fort diversifiés : Othello, Ali Baba et les 40 voleurs. L'homme qui en savait trop, Alerte au sud… Dès la fin de cette décennie, apparurent les prémices de la fiction marocaine. Le Maroc attira de plus en plus des cinéastes étrangers pour tourner non seulement des intrigues policières et d'espionnage mais aussi des histoires faisant référence à la mythologie et à l'exotisme. Les interprètes marocains notamment les actrices étaient peu nombreux. Les cinéastes étrangers avaient recours aux acteurs algériens et tunisiens.
Moulay Driss Jaïdi expose minutieusement une histoire inconnue du public marocain. Sa recherche est riche et fort intéressante. Toutefois, une suite consacrée à la cinématographie marocaine dès la fin des années 60 devrait suivre pour compléter ce travailon ne peut plus intéressant;…
