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Ibn Batouta, l'été prochain à Tanger

C'est un “voyage musical” que les musicologues français, Caroline Dumas et Cesar Velev proposent d'organiser l'été prochain à Tanger pour célébrer le 700e anniversaire de l'explorateur et géographe marocain Ibn Batouta.
Le projet a été présenté, vendr

Ibn Batouta, l'été prochain à Tanger
Selon M. Velev, le projet se base sur un mixage des musiques classiques et traditionnelles des grands pays qu'Ibn Batouta a explorés au cours d'une série de périples qui ont duré vingt-huit ans et qui l'ont mené de Pékin à Samarkand, en France, en Egypte...
Le projet, qui sera parrainé et accompagné par l'ambassade du Maroc en France, est une «idée originale en quatre tableaux, basée sur mixage de sons live et play-back» qui se dérouleront sur une scène en forme de bateau transformable, précise M. Velev.
Le premier tableau sera inspiré de la région de la Camargue, dans le sud de la France, avec notamment la présentation de l'opéra «Carmen» de G. Bizet, des chants arabo-andalous et des ballets flamenco. Pour ce premier acte, le décor aura l'aspect d'une place, lieu de corrida. Avec le deuxième tableau, les organisateurs prévoient de transporter le spectateur au cœur de la Chine avec un décor sous forme de pagode et de chapeau de mandarin, et comme fond, la montée de la lune. Des opéras locaux, notamment «Turando» et des ballets en chœur seront présentés. L'Egypte fera l'objet du troisième tableau au cours duquel le décor prendra la forme d'une pyramide. Des extraits du célèbre opéra «Aïda» de G. Verdi y seront joués, avec la participation du ballet égyptien et des représentants du patrimoine musical du pays. Le quatrième et dernier tableau sera réservé au Maroc, le pays qui a vu naître Ibn Batouta en 1304 à Tanger. Le décor prendra cette fois-ci la forme d'un désert dominé par le minaret de la Mosquée Hassan II. On y jouera l'opéra intitulé «Le désert» du compositeur français Félicien David et cantateur également du «Chant du Muezzin». Les initiateurs du projet prévoient également de faire appel à la grande fantasia marocaine pour donner plus de couleurs et d'animation à ce dernier tableau.
Artistes locaux

Le passage d'un tableau à l'autre doit durer entre 10 et 15 minutes, le temps pour le narrateur de lire le texte qui attire l'attention du public sur le récit et la musique du tableau suivant. Les organisateurs envisagent, par ailleurs, de tenir un atelier quelques semaines avant le spectacle pour mettre au point la coordination entre les équipes, les techniciens, les chanteurs, les danseurs, les musiciens et les figurants qui vont participer à son animation. Insistant sur la nécessaire participation des artistes locaux, M. Velev a ajouté que les répétitions avec professeurs de chant, danse, mise en scène, travail avec des maîtres artisans et créateurs de mode pour la fabrication des costumes, vont être organisées sous forme d'ateliers qui vont permettre la création d'une dynamique positive d'amitié, d'échange culturel et de fraternité. La soirée, organisée apres cette présentation, a été animée par les cantatrices marocaines Hiba Lalla Amina et Assia Ezzaïme El Alaoui qui ont chanté «Le bal masqué» de Verdi et les mélodies arabo-andalouses «Ya nassima al raoudi» et «Li habibi oursil salam».
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