En effet, par delà sa portée politique décisive dans le processus de la lutte pour le recouvrement de l'indépendance, cette visite fut aussi une date-phare dans l'édification du Maroc moderne. En se jouant des frontières factices esquissées par les autorités coloniales dans une zone internationale comme Tanger, en se faisant l'écho d'un peuple assoiffé de liberté et d'indépendance, les discours du Roi et des Princes, prononcés à l'occasion, marquèrent un éveil culturel, social et civilisationnel dont la base ne fut autre que l'éducation et l'encouragement de la scolarisation des filles.
Le discours prononcé par S.M. Mohammed V dans les jardins de la Mendoubia, le 10 avril 1947 à Tanger, remit sur le tapis l'ensemble des droits légitimes du peuple marocain à l'unité de son pays, mettant particulièrement l'accent sur le droit d'accès à l'école, sachant pertinemment que le peuple qui s'éveille enfin prend conscience de ses droits et suit le chemin le plus efficace pour reprendre son rang parmi les peuples.
Tout en appelant à s'armer pour l'action qui constitue la base de toute renaissance, le Souverain invitait ses sujets à aller résolument vers les sources de la culture qui revivifie les cœurs et disperse par ses clartés l'ombre de l'adversité (...) «Jetez un regard sur le monde civilisé, inspirez-vous de ses sciences et suivez la voie déjà tracée par des hommes qui ont formé la civilisation moderne en faisant appel, pour y parvenir, aux savants et aux techniques des pays amis».
Etablissement du savoir
Dans la même veine, le lendemain vendredi 11 avril, lors du prêche du vendredi à la grande mosquée de Tanger, le Souverain soutient notamment que «Nous partons de la certitude que le fondement de la vie est dans la science et la vertu. C'est ainsi que nous avons préparé les conditions d'une généralisation de l'enseignement, ouvert les voies aux étudiants et restitué aux établissements du savoir leur splendeur. Nous avons voulu que notre pays vive heureux en jouissant des avantages de son glorieux passé et que ses habitants s'épanouissent dans le bonheur et la dignité». Et comme pour donner corps à ces aspirations, S.M. Mohammed V chargea son digne successeur, Moulay Hassan, et la Princesse Lalla Aïcha, de prononcer une série de discours mettant en relief la place nodale qui échoit à l'enseignement dans toute entreprise de réforme et de développement. C'est dans cet esprit que feu S.M. Hassan II, alors Prince Héritier, mit en exergue l'urgence pour le peuple marocain de favoriser l'essor des écoles et la généralisation de l'enseignement au profit des deux sexes sans exclusivité aucune, dans une allocution prononcée le 10 avril à l'Ecole islamique libre fondée par Abdallah Guennoun. Le même jour et sur la même lancée, feu S.M. Hassan II soulignait, dans un discours prononcé à l'Institut Moulay Al Mahdi de Tanger, que les écoles constituent les meilleures endroits que les hommes choisissent pour se préparer à l'œuvre - établir les plans et désigner les moyens- car les lanternes du pays procurent aux enfants du peuple cette lumière spirituelle susceptible d'envahir les esprits, d'éclairer le chemin de la vie, de faire s'ouvrir les yeux sur l'éclat de la vérité qui permet de distinguer le bien du mal et de préférer le premier. Relevant que c'est grâce à la science que progressent les nations, grandit la valeur des hommes, se libère l'esprit du chauvinisme aveugle et accède à la vérité éternelle, feu S.M. Hassan II a rappelé que son père a modernisé pour les sciences religieuses et les dogmes de l'Islam les deux grandes Universités historiques de la Quaraouiyine et de la Youssoufia et fondé dans la plupart des villes marocaines des instituts qui préparent la jeunesse à s'engager dans les différentes voies.
Conscient du fait que sans les sciences nouvelles et l'enseignement technique aucune nation ne peut atteindre un rang honorable dans l'échelle de la civilisation et du progrès, a-t-il dit, S.M. Mohammed V a entouré de sa bienveillance les écoles modernes libres déjà existantes et il a donné ses ordres pour l'édification d'autres écoles à travers les villes et les campagnes.
Dans la même optique, S.A.R. la Princesse Lalla Aïcha n'a pas manqué de mettre en lumière l'attachement du Souverain à l'émancipation de la femme et la généralisation de la scolarisation aux deux sexes, relevant dans un discours prononcé lors d'une réception à l'école des filles de Tanger, le 11 avril 1947, que la renaissance de la nation marocaine ne saurait faire l'économie de l'éducation de sa deuxième moitié : la femme.
Plus d'un demi-siècle après le discours historique de Tanger, et dans la lignée de ses illustres ancêtres, S.M. le Roi Mohammed VI ne cesse de mettre l'accent sur l'impératif de généraliser l'enseignement à tous les enfants marocains des deux sexes, de réformer le secteur et d'adapter la formation aux exigences de l'évolution technologique.
Feu S.M. Hassan II ne disait-il pas, le 10 avril 1947 à l'école Mohammédia de Tanger, que «Notre Roi guide sa nation sur la voie de la fierté et de la gloire ? A peine achève-t-il une étape qu'il entame la suivante. Il n'aura la conscience tranquille que le jour où le Maroc sera une unité solide aussi civilisée et cultivée que les plus grandes et les plus avancées des nations.
Le discours prononcé par S.M. Mohammed V dans les jardins de la Mendoubia, le 10 avril 1947 à Tanger, remit sur le tapis l'ensemble des droits légitimes du peuple marocain à l'unité de son pays, mettant particulièrement l'accent sur le droit d'accès à l'école, sachant pertinemment que le peuple qui s'éveille enfin prend conscience de ses droits et suit le chemin le plus efficace pour reprendre son rang parmi les peuples.
Tout en appelant à s'armer pour l'action qui constitue la base de toute renaissance, le Souverain invitait ses sujets à aller résolument vers les sources de la culture qui revivifie les cœurs et disperse par ses clartés l'ombre de l'adversité (...) «Jetez un regard sur le monde civilisé, inspirez-vous de ses sciences et suivez la voie déjà tracée par des hommes qui ont formé la civilisation moderne en faisant appel, pour y parvenir, aux savants et aux techniques des pays amis».
Etablissement du savoir
Dans la même veine, le lendemain vendredi 11 avril, lors du prêche du vendredi à la grande mosquée de Tanger, le Souverain soutient notamment que «Nous partons de la certitude que le fondement de la vie est dans la science et la vertu. C'est ainsi que nous avons préparé les conditions d'une généralisation de l'enseignement, ouvert les voies aux étudiants et restitué aux établissements du savoir leur splendeur. Nous avons voulu que notre pays vive heureux en jouissant des avantages de son glorieux passé et que ses habitants s'épanouissent dans le bonheur et la dignité». Et comme pour donner corps à ces aspirations, S.M. Mohammed V chargea son digne successeur, Moulay Hassan, et la Princesse Lalla Aïcha, de prononcer une série de discours mettant en relief la place nodale qui échoit à l'enseignement dans toute entreprise de réforme et de développement. C'est dans cet esprit que feu S.M. Hassan II, alors Prince Héritier, mit en exergue l'urgence pour le peuple marocain de favoriser l'essor des écoles et la généralisation de l'enseignement au profit des deux sexes sans exclusivité aucune, dans une allocution prononcée le 10 avril à l'Ecole islamique libre fondée par Abdallah Guennoun. Le même jour et sur la même lancée, feu S.M. Hassan II soulignait, dans un discours prononcé à l'Institut Moulay Al Mahdi de Tanger, que les écoles constituent les meilleures endroits que les hommes choisissent pour se préparer à l'œuvre - établir les plans et désigner les moyens- car les lanternes du pays procurent aux enfants du peuple cette lumière spirituelle susceptible d'envahir les esprits, d'éclairer le chemin de la vie, de faire s'ouvrir les yeux sur l'éclat de la vérité qui permet de distinguer le bien du mal et de préférer le premier. Relevant que c'est grâce à la science que progressent les nations, grandit la valeur des hommes, se libère l'esprit du chauvinisme aveugle et accède à la vérité éternelle, feu S.M. Hassan II a rappelé que son père a modernisé pour les sciences religieuses et les dogmes de l'Islam les deux grandes Universités historiques de la Quaraouiyine et de la Youssoufia et fondé dans la plupart des villes marocaines des instituts qui préparent la jeunesse à s'engager dans les différentes voies.
Conscient du fait que sans les sciences nouvelles et l'enseignement technique aucune nation ne peut atteindre un rang honorable dans l'échelle de la civilisation et du progrès, a-t-il dit, S.M. Mohammed V a entouré de sa bienveillance les écoles modernes libres déjà existantes et il a donné ses ordres pour l'édification d'autres écoles à travers les villes et les campagnes.
Dans la même optique, S.A.R. la Princesse Lalla Aïcha n'a pas manqué de mettre en lumière l'attachement du Souverain à l'émancipation de la femme et la généralisation de la scolarisation aux deux sexes, relevant dans un discours prononcé lors d'une réception à l'école des filles de Tanger, le 11 avril 1947, que la renaissance de la nation marocaine ne saurait faire l'économie de l'éducation de sa deuxième moitié : la femme.
Plus d'un demi-siècle après le discours historique de Tanger, et dans la lignée de ses illustres ancêtres, S.M. le Roi Mohammed VI ne cesse de mettre l'accent sur l'impératif de généraliser l'enseignement à tous les enfants marocains des deux sexes, de réformer le secteur et d'adapter la formation aux exigences de l'évolution technologique.
Feu S.M. Hassan II ne disait-il pas, le 10 avril 1947 à l'école Mohammédia de Tanger, que «Notre Roi guide sa nation sur la voie de la fierté et de la gloire ? A peine achève-t-il une étape qu'il entame la suivante. Il n'aura la conscience tranquille que le jour où le Maroc sera une unité solide aussi civilisée et cultivée que les plus grandes et les plus avancées des nations.
