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Israël refusera de donner carte blanche à la mission de l'ONU

Israël refusera à la mission de l'ONU sur le camp de réfugiés de Jénine de convoquer comme témoin les militaires de son choix, a annoncé hier le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres.

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Le chef d'état-major Shaoul Mofaz s'est quant à lui déclaré opposé à ce que des militaires déposent devant la mission, rapporte le quotidien Maariv.
Dans une déclaration à la radio militaire, M. Peres a affirmé qu'«Israël ne peut accepter l'exigence de la mission de décider quels militaires elle interrogera».
Il a estimé que cette question constituait à présent le «principal point de divergence» sur la mission chargée de faire la lumière sur les événements dans le camp de réfugiés du nord de la Cisjordanie.
Le gouvernement israélien devait décider hier matin lors de sa réunion hebdomadaire de donner ou non son feu vert à la mission attendue le même jour.
M. Peres a clairement laissé entendre que si cette question était résolue, Israël ne ferait pas obstacle à la mission.
Selon lui, Israël a en effet obtenu de l'ONU que les militaires témoignent sous le sceau de l'anonymat, avec la garantie qu'aucune poursuite ne serait engagée contre eux pour «crimes de guerre».
Le chef d'état-major, cité par le Maariv, a écarté pour sa part toute convocation de militaires estimant que serait comparable à «un abandon de blessés» sur le champ de bataille.
Les Palestiniens accusent Israël d'avoir commis des «massacres» dans la camp de Jénine et parlent de centaines de blessés, ce que rejette catégoriquement Israël, rappelant que 23 de ses soldats ont été tués lors d'un combat acharné.
Jusqu'à présent, une cinquantaine de corps ont été retrouvés sous les décombres du camp dévasté.
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a proposé hier à son gouvernement de se donner un délai supplémentaire de 24 heures avant de donner sa réponse à la venue d'une mission de l'ONU sur le camp palestinien de Jénine, a rapporté la radio publique.
Délai nécessaire
M. Sharon a estimé qu'un tel délai était nécessaire parce qu'Israël ne peut pas se satisfaire des réponses, apportées jusqu'à présent par l'ONU, à ses exigences concernant la mission «d'établissement des faits» dans le camp de réfugiés du nord de la Cisjordanie, a précisé la radio. Israël a reçu une lettre du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan portant sur les éclaircissements demandés, selon un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Cette missive, selon des conseillers juridiques consultés par le gouvernement, ne répond pas entièrement aux demandes israéliennes.
Aucune décision ne devrait être annoncée avant la fin de l'après-midi, a-t-on ajouté de même source.
La mission de l'ONU, constituée d'une vingtaine de personnes, attendait à Genève le feu vert israélien pour arriver dans la région, en principe hier soir. Peu avant la réunion hebdomadaire du cabinet, au lendemain d'une attaque palestinienne dans une colonie juive de Cisjordanie, des responsables israéliens ont exprimé de fortes réserves à un accès des membres de la commission aux militaires israéliens.
Plusieurs ministres d'extrême droite ont plaidé pour un refus de la mission, selon des sources gouvernementales.
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