L'étude, réalisée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), l'Agence pour le cancer de l'OMS basée à Lyon, avec l'Institut Karolinska de Stockholm et l'Université d'Uppsala (Suède), porte sur 92.986 personnes identifiées à partir des registres nationaux suédois de la santé.
Des études antérieures ont, déjà, suggéré l'existence d'un lien entre asthme et cancer du poumon. Mais la plupart de ces travaux n'ont été menés que de façon rétrospective, c'est-à-dire en faisant appel à la mémoire, par définition aléatoire, de patients déjà atteints de cancer et interrogés sur leur passé médical pouvant laisser supposer un tel lien asthme-cancer.
L'étude (1965-1994) du CIRC présente l'avantage d'être «prospective» avec un suivi médical des sujets portant sur plusieurs décennies (moyenne globale du suivi: 8 ans et demi).
«Sur une période de 30 ans, explique Paolo Boffetta du CIRC unité épidémiologie cancer et environnement, nous avons cherché à identifier les sujets qui avaient été hospitalisés en Suède et chez lesquels un asthme avait été diagnostiqué. Seuls les individus encore vivants un an après leur sortie d'hôpital et qui ne présentaient alors aucun signe de cancer ont été retenus».
Résultats, les asthmatiques sont plus souvent touchés par un cancer du poumon que la population générale: 713 cancers ont été enregistrés, soit 58% de plus que pour la population en général.
L'excès de risque apparaît plus élevé pour les femmes asthmatiques (excès de risque de 78% contre 51% pour les hommes).
«Nous ne savons pas vraiment si c'est l'asthme en tant que tel qui est à l'origine de l'augmentation du risque», relève Paolo Boffetta. Le chercheur n'écarte pas la possibilité «qu'un mécanisme commun soit à l'origine à la fois de l'asthme et du cancer, par exemple une inflammation chronique produisant un excès de radicaux libres», substances susceptibles d'endommager le matériel génétique, et ainsi de contribuer au processus cancéreux.
Selon le Dr Boffetta, «l'existence d'un facteur de susceptibilité commun à l'asthme et au cancer peut également être envisagé», ou encore «l'intervention d'un facteur extérieur, comme le tabac par exemple, qui jouerait un rôle à la fois dans le déclenchement ou la progression de l'asthme et dans la survenue du cancer du poumon».
La poursuite de l'étude auprès des jeunes patients, notamment les fumeurs, permettrait d'éclaircir cet effet de l'asthme, selon les auteurs.
Des études antérieures ont, déjà, suggéré l'existence d'un lien entre asthme et cancer du poumon. Mais la plupart de ces travaux n'ont été menés que de façon rétrospective, c'est-à-dire en faisant appel à la mémoire, par définition aléatoire, de patients déjà atteints de cancer et interrogés sur leur passé médical pouvant laisser supposer un tel lien asthme-cancer.
L'étude (1965-1994) du CIRC présente l'avantage d'être «prospective» avec un suivi médical des sujets portant sur plusieurs décennies (moyenne globale du suivi: 8 ans et demi).
«Sur une période de 30 ans, explique Paolo Boffetta du CIRC unité épidémiologie cancer et environnement, nous avons cherché à identifier les sujets qui avaient été hospitalisés en Suède et chez lesquels un asthme avait été diagnostiqué. Seuls les individus encore vivants un an après leur sortie d'hôpital et qui ne présentaient alors aucun signe de cancer ont été retenus».
Résultats, les asthmatiques sont plus souvent touchés par un cancer du poumon que la population générale: 713 cancers ont été enregistrés, soit 58% de plus que pour la population en général.
L'excès de risque apparaît plus élevé pour les femmes asthmatiques (excès de risque de 78% contre 51% pour les hommes).
«Nous ne savons pas vraiment si c'est l'asthme en tant que tel qui est à l'origine de l'augmentation du risque», relève Paolo Boffetta. Le chercheur n'écarte pas la possibilité «qu'un mécanisme commun soit à l'origine à la fois de l'asthme et du cancer, par exemple une inflammation chronique produisant un excès de radicaux libres», substances susceptibles d'endommager le matériel génétique, et ainsi de contribuer au processus cancéreux.
Selon le Dr Boffetta, «l'existence d'un facteur de susceptibilité commun à l'asthme et au cancer peut également être envisagé», ou encore «l'intervention d'un facteur extérieur, comme le tabac par exemple, qui jouerait un rôle à la fois dans le déclenchement ou la progression de l'asthme et dans la survenue du cancer du poumon».
La poursuite de l'étude auprès des jeunes patients, notamment les fumeurs, permettrait d'éclaircir cet effet de l'asthme, selon les auteurs.
