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L'écrivain Bensalem Himmich primé au Caire


L'écrivain et romancier marocain Bensalem Himmich a exprimé, mercredi soir au Caire, sa fierté de recevoir le Prix «Najib Mahfoud» 2002 pour son roman Al Allama (Le Savant), soulignant que cette distinction est «un geste de considération» tout à l'hon

L'écrivain Bensalem Himmich primé au Caire
des mains du président de l'université lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté plusieurs personnalités du monde des arts et de la Culture, des membres du jury et des représentants du ministre égyptien de la culture et de l'ambassade du Maroc au Caire, M. Himmich a indiqué que l'attribution de ce prix à un écrivain marocain est une marque de reconnaissance du mouvement florissant que connaît l'univers des lettres, de la poésie et du roman au Maroc, soulignant les perspectives prometteuses de la création littéraire dans le Royaume.
Il a souligné que dans ce roman «Al Allama», où il relate la vie et retrace la personnalité du célèbre penseur arabe Abderrahmane Ibn Khaldoun, son attachement à l'individu plutôt qu'à l'individualisme l'a amené à percevoir les potentialités du roman expressionniste en matière de création des personnages et de suivi des péripéties de leur vie.
«Al Allama», a indiqué M. Himmich, n'est pas un roman historique au sens classique du terme, ajoutant, au sujet des circonstances qui ont vu naître ce texte, qu'elles remontent à la fin des années 70 quand il était allé inscrire son sujet de thèse de doctorat sur l'époque du moyen âge postérieur dans les pays du Maghreb.
Les faits narratifs dans ce roman, a-t-il expliqué, couvrent les dernières années de la vie d'Ibn Khaldoun qu'il avait passées en Egypte et en Syrie, en tant que premier magistrat, et racontent les déconvenues qu'il avait vécues à la suite du naufrage de sa famille, alors en route pour l'Egypte en provenance du Maroc, et ses relations conflictuelles avec les Sultans de la dynastie Ayyoubite, en particulier le Sultan Faraj.
Le romancier marocain a, d'autre part, mis l'accent sur l'importance de la langue à travers laquelle, a-t-il dit, le romancier conçoit et décrit les choses et les êtres et qui constitue l'instrument de son identité.
M. Himmich a noté par ailleurs que Najib Mahfoud a été le premier arabe à pratiquer l'autre forme du roman historique qui fait de l'histoire un simple cadre en donnant libre cours à l'imagination créatrice d'événements, de relations et de personnages sans liens avec l'histoire.
Il a dit être redevable à Najib Mahfoud auquel il voue une grande admiration, tant sa personnalité est avide de savoir et prolifique en matière de créativité littéraire.
Le jury, qui regroupe des hommes de lettres et des chercheurs égyptiens et américains a loué le roman «Al Allama», soulignant que M. Himmich a réussi dans ce roman, à travers sa verve narrative et son style raffiné, à la fois simple et inaccessible, à sonder en profondeur les facettes de la personnalité d'un grand penseur arabe qu'est Ibn Khaldoun et à décliner la pertinence de ses conceptions philosophiques en interaction avec les événements et les grands courants de pensée de son époque.
Dans une déclaration à l'agence MAP, M. Himmich a exprimé sa joie et sa fierté de remporter ce prix, considérant que «ce geste généreux» reflète la place importante qu'occupe le roman marocain moderne.
Le romancier qui a souligné que ce prix va contribuer à l'inciter à persévérer sur le chemin de la création, a indiqué que l'Université américaine au Caire va prendre en charge la traduction en anglais de son œuvre primée.
L'écrivain avait remporté en 2000 le Prix Grand-Atlas dans la catégorie de la traduction pour «Al Allama» qui sera traduite en français et publiée chez «Gallimard».
Le Prix «Najib Mahfoud» a précédemment été attribué au poète palestinien, Mourid Barghouti et aux romancières algérienne Ahlam Mostaghanmi et Libanaise Hoda Barakat.
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