«Tout en vous félicitant sur la qualité de votre journal, je serais très heureux de voir publier dans vos colonnes ma réponse au lecteur des USA sur la saleté de Casablanca. Encore une fois, merci et bien à vous.
«Comme bon nombre de Marocains travaillant à l'étranger, j'ai pris cette bonne ou mauvaise manie-libre à vous chers compatriotes d'en juger- de surfer sur le site du Matin de Sahara et ce avant d'entamer ma besogne, mon gagne-pain quotidien. Bien évidemment, cette manie me permet de prendre la température de ce cher pays qu'est le mien et pour qui, d'un coup, je recommence à tant l'aimer depuis que je l'ai quitté !! Comme c'est bizarre autant qu'étrange, tous les évadés se reconnaissent!
Toujours est-il, ce 21 mai 02, en parcourant les articles du Matin du Sahara, je suis tombé sur ce sujet qui me tient tant à cœur et ce, depuis belle lurette. Ce sujet est :l'état insalubre des quartiers de Casablanca.
En dépit du fait que je suis ''Wydadi'' et plus sérieusement, j'ai été affligé par le récit de ce lecteur ''Rajaoui'' résidant aux USA dont le retour pour investir dans la chère patrie a été compromis par cette insupportable saleté qui surplombe les quartiers de la capitale économique.
Vraisemblablement, à travers le récit dudit résidant, si la propreté a été un paramètre déterminant pour le non-rapatriement de ses capitaux alors que dire des investisseurs étrangers qui sont encore plus exigeants pour ne pas dire moins tolérants ! !. Faut-il croire qu'avec les temps qui courent, nos décideurs n'ont nul besoin de ces capitaux ?. Au vu et au su de la situation économique au Maroc, c'est loin d'être le cas !
Mauvais temps donc pour nos amis du ministère des Finances, ils doivent revoir à la baisse toutes leurs prévisions économiques puisque les rues de Casablanca sont invivables par leur saleté. Eureka !!! La saleté , nouvel indice économique, plus pertinent que l'inflation !
Trêve de dérision, je vous l'accorde ; mon raisonnement est simplet, pis encore, indécent à l'encontre de nos économistes, mais n'est-il pas plus décent que nos rues soient propres ! !
Permanenter chers lecteurs, au risque de me faire traiter de simplet ou de blasphémateur, et Dieu sait si je ne suis pas croyant et respectueux envers notre religion, de pousser un peu plus loin le raisonnement : Si je vous rappelle que la propreté vient de la foi et qu'à mon sens, c'est un fondement de notre chère religion, les modérés trouveront que le mot fondement est un peu poussé, quant aux intégristes -n'en parlons pas- je n'ose même pas y penser, c'est juste pour rappeler que ces derniers sont nombreux et qu'ils guettent les failles! ! !
Revenons à mon raisonnement, si je pars du fait que la prière est un pilier de l'Islam et que pour s'adresser à notre bon Dieu (prier), il faut être propre, pas besoin d'être Einstein, pour en déduire que la propreté est une partie intégrante de la prière et qu'elle est bel et bien, un fondement de l'Islam. La propreté représente le bien, la saleté représente le mal, non ce n'est pas un cours de théologie mais, c'est juste une logique (textuellement traduit : l'Islam est une religion de cerveau c'est-à-dire de réflexion) ! Et si je pousse encore plus loin mon raisonnement je ne peux que conclure, des raisons de la saleté de Casablanca par ce qui suit : Elle est habitée par des gens maléfiques et gérée par les forces du mal. Somme toute, tous les Casablancais sont mécréants et doivent êtres maudits jusqu'au jour du grand Jugement !
Rassurez-vous, chers lecteurs, quand bien même, je persiste à croire que la réalité de mon raisonnement n'est pas relative mais absolue, celui-ci demeure
juste un raisonnement cartésien détaché de toute réalité. Et tout le monde sait que, Descartes a été mis en difficulté par Einstein ! ! (Certains comprendront la subtilité).
Revenons à notre triste réalité et pour couper court aux suspicions de mon raisonnement supra, je suis un Casablancais qui a passé plus de la moitié de sa vie à Casablanca (j'ai 33 ans et depuis 2 ans, je suis revenu en France pour des raisons professionnelles) et je suis en mesure de vous assurer que tous les Casablancais y compris nos élus (abstraction faite sur la taxe d'édilité : pour sourire) souffrent de cette insalubrité et sont tous animés de bonnes intentions. A fortiori, avec de telles intentions, les Casablancais ne peuvent, en aucun cas, incarner le mal (ouf, sauver pour ce dernier grand jour : tant important !), d'autant plus, qu'ils savent faire des efforts, au passage d'un cortège officiel : les rues deviennent propres !
On dit que la fin justifie les moyens alors reconnaissons nos limites !, la propreté est un besoin vital à l'instar de l'eau et l'électricité (l'électricité ; juste pour les mordus de la parabole). La propreté ; c'est ''trop'' sérieux pour la confier à nous -Marocains- qui ignorons tout de la
gestion des services publics, c'est dur de le reconnaître, surtout quand on a fréquenté les mêmes bancs d'école que ces ''gens '' qui savent gérés et que même parfois, on a été plus brillant qu'eux ; dans les études bien sûr! !
Nous sommes en train de payer cash, le retard accusé par nos grands-parents et nos parents. Eh oui ! ! C'est une autre manière de comprendre que le temps, c'est tôt ou tard de l'argent ! ! !,
Le temps n'est plus à chercher les fautifs, ça serait peine perdue, nous le sommes tous !! Les tordus diront que c'est la faute aux élus mais pas à M. BEN HIMA !
Pour les puristes qui sont toujours factuels, je ferai un petit effort et je dirai, à faute réside dans notre non-savoir-faire et dans notre manque d'expérience ! Nous n'avons plus le temps, il y va de notre survie, plus nous tardons plus l'insalubrité des quartiers de Casablanca aura raison sur notre quotidien et au-delà de toute apologie économique : Déléguons nos services publics pour une durée déterminée, le temps que nous apprenions !
Les esprits négatifs diront que nous n'avons pas anticipé, que nous sommes, encore une fois, en train de subir et que c'est la situation qui nous change et non le contraire !!!. A ces gens-là, je réponds, sans pudeur, nous sommes un «Etat jeune» et c'est une chance et non un fardeau. L'avenir nous appartient avec une condition qui est de taille : Nous devons anticiper et utiliser 'avenir à bon escient (c'est philosophique, je ne peux faire autrement !). Désormais, la propreté est un métier qui s'apprend et qui se gère, ce n'est ni un moyen de résorber le chômage ni une parade pour placer les pistonnés, hein ! Messieurs, les élus !
La délégation des services publics a fait ses preuves au Maroc (ex-RAD : Lydec et ex-RED à Rabat), c'est un constat inéluctable et de grâce, épargnez-moi ces allégations et ces théories dignes des salons de thé et des dégustateurs de cigares qui fustigent la délégation en disant : C'est l'ère du colonialisme économique.
Je suis tout à fait d'accord, nous y sommes dans cette ère, mais ce que nous voulons, c'est des rues propres.
Libres à ces technocrates, de nous proposer d'autres alternatives pourvu que le résultat soit le même !
Pour clore ce plaidoyer, je vous rappelle qu'avec un délégataire, on peut toujours régler ses comptes, jusqu'à présent, c'est la saleté qui règle nos
comptes.
En tout état de cause, Casablanca sale ou propre, j'y reviendrai et restera ma «petite» ville bien-aimée : c'est le mal du pays, tout le monde à ses faiblesses !!.
Bien à vous.»
* Responsable Administratif et Financier -Lyonnaise des Eaux-Toulouse
«Comme bon nombre de Marocains travaillant à l'étranger, j'ai pris cette bonne ou mauvaise manie-libre à vous chers compatriotes d'en juger- de surfer sur le site du Matin de Sahara et ce avant d'entamer ma besogne, mon gagne-pain quotidien. Bien évidemment, cette manie me permet de prendre la température de ce cher pays qu'est le mien et pour qui, d'un coup, je recommence à tant l'aimer depuis que je l'ai quitté !! Comme c'est bizarre autant qu'étrange, tous les évadés se reconnaissent!
Toujours est-il, ce 21 mai 02, en parcourant les articles du Matin du Sahara, je suis tombé sur ce sujet qui me tient tant à cœur et ce, depuis belle lurette. Ce sujet est :l'état insalubre des quartiers de Casablanca.
En dépit du fait que je suis ''Wydadi'' et plus sérieusement, j'ai été affligé par le récit de ce lecteur ''Rajaoui'' résidant aux USA dont le retour pour investir dans la chère patrie a été compromis par cette insupportable saleté qui surplombe les quartiers de la capitale économique.
Vraisemblablement, à travers le récit dudit résidant, si la propreté a été un paramètre déterminant pour le non-rapatriement de ses capitaux alors que dire des investisseurs étrangers qui sont encore plus exigeants pour ne pas dire moins tolérants ! !. Faut-il croire qu'avec les temps qui courent, nos décideurs n'ont nul besoin de ces capitaux ?. Au vu et au su de la situation économique au Maroc, c'est loin d'être le cas !
Mauvais temps donc pour nos amis du ministère des Finances, ils doivent revoir à la baisse toutes leurs prévisions économiques puisque les rues de Casablanca sont invivables par leur saleté. Eureka !!! La saleté , nouvel indice économique, plus pertinent que l'inflation !
Trêve de dérision, je vous l'accorde ; mon raisonnement est simplet, pis encore, indécent à l'encontre de nos économistes, mais n'est-il pas plus décent que nos rues soient propres ! !
Permanenter chers lecteurs, au risque de me faire traiter de simplet ou de blasphémateur, et Dieu sait si je ne suis pas croyant et respectueux envers notre religion, de pousser un peu plus loin le raisonnement : Si je vous rappelle que la propreté vient de la foi et qu'à mon sens, c'est un fondement de notre chère religion, les modérés trouveront que le mot fondement est un peu poussé, quant aux intégristes -n'en parlons pas- je n'ose même pas y penser, c'est juste pour rappeler que ces derniers sont nombreux et qu'ils guettent les failles! ! !
Revenons à mon raisonnement, si je pars du fait que la prière est un pilier de l'Islam et que pour s'adresser à notre bon Dieu (prier), il faut être propre, pas besoin d'être Einstein, pour en déduire que la propreté est une partie intégrante de la prière et qu'elle est bel et bien, un fondement de l'Islam. La propreté représente le bien, la saleté représente le mal, non ce n'est pas un cours de théologie mais, c'est juste une logique (textuellement traduit : l'Islam est une religion de cerveau c'est-à-dire de réflexion) ! Et si je pousse encore plus loin mon raisonnement je ne peux que conclure, des raisons de la saleté de Casablanca par ce qui suit : Elle est habitée par des gens maléfiques et gérée par les forces du mal. Somme toute, tous les Casablancais sont mécréants et doivent êtres maudits jusqu'au jour du grand Jugement !
Rassurez-vous, chers lecteurs, quand bien même, je persiste à croire que la réalité de mon raisonnement n'est pas relative mais absolue, celui-ci demeure
juste un raisonnement cartésien détaché de toute réalité. Et tout le monde sait que, Descartes a été mis en difficulté par Einstein ! ! (Certains comprendront la subtilité).
Revenons à notre triste réalité et pour couper court aux suspicions de mon raisonnement supra, je suis un Casablancais qui a passé plus de la moitié de sa vie à Casablanca (j'ai 33 ans et depuis 2 ans, je suis revenu en France pour des raisons professionnelles) et je suis en mesure de vous assurer que tous les Casablancais y compris nos élus (abstraction faite sur la taxe d'édilité : pour sourire) souffrent de cette insalubrité et sont tous animés de bonnes intentions. A fortiori, avec de telles intentions, les Casablancais ne peuvent, en aucun cas, incarner le mal (ouf, sauver pour ce dernier grand jour : tant important !), d'autant plus, qu'ils savent faire des efforts, au passage d'un cortège officiel : les rues deviennent propres !
On dit que la fin justifie les moyens alors reconnaissons nos limites !, la propreté est un besoin vital à l'instar de l'eau et l'électricité (l'électricité ; juste pour les mordus de la parabole). La propreté ; c'est ''trop'' sérieux pour la confier à nous -Marocains- qui ignorons tout de la
gestion des services publics, c'est dur de le reconnaître, surtout quand on a fréquenté les mêmes bancs d'école que ces ''gens '' qui savent gérés et que même parfois, on a été plus brillant qu'eux ; dans les études bien sûr! !
Nous sommes en train de payer cash, le retard accusé par nos grands-parents et nos parents. Eh oui ! ! C'est une autre manière de comprendre que le temps, c'est tôt ou tard de l'argent ! ! !,
Le temps n'est plus à chercher les fautifs, ça serait peine perdue, nous le sommes tous !! Les tordus diront que c'est la faute aux élus mais pas à M. BEN HIMA !
Pour les puristes qui sont toujours factuels, je ferai un petit effort et je dirai, à faute réside dans notre non-savoir-faire et dans notre manque d'expérience ! Nous n'avons plus le temps, il y va de notre survie, plus nous tardons plus l'insalubrité des quartiers de Casablanca aura raison sur notre quotidien et au-delà de toute apologie économique : Déléguons nos services publics pour une durée déterminée, le temps que nous apprenions !
Les esprits négatifs diront que nous n'avons pas anticipé, que nous sommes, encore une fois, en train de subir et que c'est la situation qui nous change et non le contraire !!!. A ces gens-là, je réponds, sans pudeur, nous sommes un «Etat jeune» et c'est une chance et non un fardeau. L'avenir nous appartient avec une condition qui est de taille : Nous devons anticiper et utiliser 'avenir à bon escient (c'est philosophique, je ne peux faire autrement !). Désormais, la propreté est un métier qui s'apprend et qui se gère, ce n'est ni un moyen de résorber le chômage ni une parade pour placer les pistonnés, hein ! Messieurs, les élus !
La délégation des services publics a fait ses preuves au Maroc (ex-RAD : Lydec et ex-RED à Rabat), c'est un constat inéluctable et de grâce, épargnez-moi ces allégations et ces théories dignes des salons de thé et des dégustateurs de cigares qui fustigent la délégation en disant : C'est l'ère du colonialisme économique.
Je suis tout à fait d'accord, nous y sommes dans cette ère, mais ce que nous voulons, c'est des rues propres.
Libres à ces technocrates, de nous proposer d'autres alternatives pourvu que le résultat soit le même !
Pour clore ce plaidoyer, je vous rappelle qu'avec un délégataire, on peut toujours régler ses comptes, jusqu'à présent, c'est la saleté qui règle nos
comptes.
En tout état de cause, Casablanca sale ou propre, j'y reviendrai et restera ma «petite» ville bien-aimée : c'est le mal du pays, tout le monde à ses faiblesses !!.
Bien à vous.»
* Responsable Administratif et Financier -Lyonnaise des Eaux-Toulouse
