La réhabilitation de la Sqala a nécessité l'autorisation des autorités locales, c'est-à-dire de la ville et de la wilaya qui ont mobilisé leurs architectes et leurs experts en urbanisme qui ont passé au peigne feint le projet qui leur a été soumis. Ce lieu de mémoire ne subit pas de transformation, tant s'en faut. Il se rénovera selon le cahier de charges que la ville impose. De site en sommeil, la Sqala deviendra un lieu d'animation culturelle et touristique et renouera avec son passé de site prestigieux, comme aux temps de sa réfection par le Sultan Alaouite Sidi Mohammed Ben Abdallah qui décida en 1770 de renforcer les murailles de Dar-al-Beida dans le but de mieux «résister aux incursions des corsaires européens». A la même époque, faut-il le rappeler, la sqala de Mogador ( Essaouira) était hissée, avec le même souci de dresser un fortin pour repousser les invasions venues d'Europe.
La dimension militaire étant occultée depuis deux siècles, la Sqala est devenue le bras longeant la frontière maritime de la médina. Aujourd'hui, elle incarne l'identité historique de la ville. Sa relance - car il s'agit bel et bien d'une relance - comporte, dès que les travaux de réhabilitation seront finis, une programmation adaptée à l'animation d'une ville : galerie d'exposition photos permanente, lieu de rencontres, manifestations culturelles, récitals de musique, théâtre de quartier, halqa et séances de rire pour enfants, cracheurs de feu et jeux de magiciens, etc. Bref, une «caisse de résonance de ce que la ville compte de créativité et d'initiatives».
Le projet de réfection et de lancement de la Sqalla de Casablanca a été adopté par les services administratifs et les autorités de la wilaya après son examen attentif. Pour ses promoteurs, c'est un soulagement contre les attentismes. Cette décision s'inscrit dans la réhabilitation des lieux de mémoire et de la relance touristique et culturelle de la ville .
Car le patrimoine culturel du Maroc n'a jamais été aussi bien pris en considération qu'en ces moments.
A Essaouira et à Marrakech, l'UNESCO a rendu hommage dernièrement et de manière officielle à deux lieux de tradition : la médina de Mogador et la place Jemâa Al-Fna. C'est un témoignage sans précédent, il fait des deux villes un symbole immémorial. A Casablanca, ville phare qui ne veut pas être en reste, l'innovation va bon train. Elle s'inscrit, dans l'esprit du nouveau wali, c'est-à-dire dans un double effort de modernisation et de réencrage dans la tradition architecturale et historique.Chaque jour,en effet, apporte son lot de nouveautés, de rénovations et de lancements de projets. Ceux-ci sont à la ville ce que les structures sont à un édifice : les monuments fondateurs, les repères, les symboles d'une ville.
Il en est de la Sqala de Casablanca. Elle incarne ce modèle et cet esprit où, en dépit de velléités conservatrices, elle joue le rôle de ville en pleine renaissance ! Parce que Casablanca est une ville mégapolique, parce qu'elle est la plus grande et la plus importante ville du Royaume, elle est aussi la ville-phare, la plus encline à s'accrocher à ses symboles. La Sqala, œuvre historique bâtie à la fin du XVIIIème siècle sous le règne du Roi Sidi Mohamed Ben Abdallah, est l'exemple même du symbole-patrimoine, devenu repère social sinon fierté culturelle. Aujourd'hui elle n'est pas seulement une fortification avec ses murailles couleur ocre et remparts fièrement hissés. Elle est aussi un lieu de convivialité et tire sa substance d'un passé récent, ramène,non sans orgueil, la métropole vers plus de raison quand elle s'étire dans l'inconnu .
Le chemin goudronné qui passe sous ses pieds, conduisant à la Mosquée Hassan II, à la corniche et plus loin vers la route d'Azzemour, est à coup sûr celui de la redécouverte qui longe celui d'un site historique promu à être un lieu de fréquentation assidu. Adonnant sur le port où fourmille une grande partie de l'activité portuaire , au croisement des pôles d'intérêt donc, la Sqala incarne maintenant la double exigence d'être un lieu de mémoire mais aussi un site social, culturel et d'animation. Celle-ci devrait constituer un élément central de cette refonte. Son ouverture prochaine, prévue en principe pour fin juin, est déjà un événement en soi, car elle fait jazzer les uns et les autres, suscite des réactions diamétralement opposées entre le pour et le contre la rénovation.
Le projet Sqala, lieu de culture
Si l'on prend en considération les programmes culturels prévus pour les mois à venir : festivals de cinéma, rencontres et manifestations diverses qui donneront à la ville de Casablanca un nouveau statut de ville culturelle et de cité d'animation , l'on devrait automatiquement intégrer la Sqala. Car la raison pour laquelle de jeunes promoteurs n'hésitent pas aujourd'hui à mettre en valeur ce site devenu un mythe, à lui donner de nouveaux sens et contenu, tient simplement au fait qu'elle est en déperdition continue, livrée au squattage des « sans domicile fixe», devenue un désolant dépotoir d'ordures, de canettes et d'ordures... Ils sont trois professionnels de la restauration et de l'animation, Eric Arnoux, Aziz Chabine et Eric Mitelman qui ont pris sur eux d'investir pour la sortir de cette misérable ornière. En collaboration avec Casa Mémoire, ils viennent de mettre en œuvre un projet dont l'ambition est à la mesure de ce qu'exige une cité qui se développe, s'ouvre de plus en plus et s'émancipe. Ils l'ont appelé le projet Sqala, ils ont d'ores et déjà, plan architectural à l'appui, élaboré la maquette en collaboration avec le cabinet Iraqi ,Salmi et Kabbaj.. Avec l'autorisation des autorités casablancaises, ils ont commencé les travaux d'aménagement. L'objectif ? Créer sur le site de la Sqala un lieu de rencontre comme il n'en existe nulle part ailleurs au Maroc, assurer une programmation de manifestations culturelles et touristiques dans un jardin andalou aménagé par Idris Saabani du groupe Art et Nature, lui redonner ses lettres de noblesse, fédérer les talents comme ceux de Taïeb Saddiki avec des expositions de photos dans la galerie permanente prévue où le public large et diversifié prendra connaissance de la collection des photos anciennes ou nouvelles de Casablanca et du Maroc.
Cet espace de convivialité, s'inscrivant dans la pure tradition des salons ouverts comporte un assemblage de petits lieux : le café maure, au milieu d'un jardin andalou aux souvenirs plus que ravivés, la galerie permanente de photos, cave tombée en désuétude aménagée de manière remarquable. Côté plaisirs culinaires, les clients décontractés pourront s'y restaurer en spécialités marocaines de qualité, salades de toutes sortes, viandes variées , façonnées à la tradition marocaine. On peut compter sur la qualité du fait que les promoteurs sont notoirement connus sur la place, parce qu'ils ont à leur actif «La Bavaroise «, «La Bodéga», le «Restaurant du Port de Mohammedia» «Chez Richard « qui est un exquis traiteur dans une ville qui en demande et en exige .Ce n'est pas-là, en effet, le plus significatif ! La ville de Casablanca renouera avec ses lieux de mémoire et la Sqalla qui était jusqu'ici un espace abandonné et en pleine décomposition, en attente sourde d'un mécène pour la restaurer et lui redonner une âme et une vie, nous interpellera désormais de ses charmes.
Le public, familial ou individuel, se rendra donc à la Sqalla, certes pour se restaurer à la marocaine, dans la haute tradition culinaire. Mais il se projettera aussi dans une ambiance magique parce qu'empreinte d'histoire, évocatrice de nostalgies en réminiscence, ouverte sur le paysage portuaire et le grand large, porteuse de symboles hauts en couleurs.Il suffit de voir que, autant la tâche était grande, autant le souci de parer à tous les détails était grand. Remblais, aménagement au parking, accès à la médina, espace vert, éclairage ont été confiés à des spécialistes, ceux-là même qui avaient fait leurs preuves dans une ville comme Lyon, en France. Pour le tourisme de la ville, pour l'exemple même de ce que devrait être la politique de réaménagement d'un littoral et d'une médina, la Sqala rénovée, restaurée, relancée nous en donne la preuve. Sa réfection n'en nécessite pas moins au départ une enveloppe de quelque 3 millions de dirhams. Et la liste est ouverte pour les mécènes, notamment soucieux de faire revivifier les lieux de mémoire. Car la tâche à laquelle se sont attelés Eric Arnoux, Aziz Chabine et Eric Mitelman est à même d'inciter les sponsors et les donateurs. Les groupes ONA, les banques , Maroc Télécom,Méditélécom ou autres institutionnels, Coca Cola, Nivéa, Procter Gamble, Unilever, la Lydec, Centrale Laitière, Kodac et Fuji, Danone sont donc interpellés.
La dimension militaire étant occultée depuis deux siècles, la Sqala est devenue le bras longeant la frontière maritime de la médina. Aujourd'hui, elle incarne l'identité historique de la ville. Sa relance - car il s'agit bel et bien d'une relance - comporte, dès que les travaux de réhabilitation seront finis, une programmation adaptée à l'animation d'une ville : galerie d'exposition photos permanente, lieu de rencontres, manifestations culturelles, récitals de musique, théâtre de quartier, halqa et séances de rire pour enfants, cracheurs de feu et jeux de magiciens, etc. Bref, une «caisse de résonance de ce que la ville compte de créativité et d'initiatives».
Le projet de réfection et de lancement de la Sqalla de Casablanca a été adopté par les services administratifs et les autorités de la wilaya après son examen attentif. Pour ses promoteurs, c'est un soulagement contre les attentismes. Cette décision s'inscrit dans la réhabilitation des lieux de mémoire et de la relance touristique et culturelle de la ville .
Car le patrimoine culturel du Maroc n'a jamais été aussi bien pris en considération qu'en ces moments.
A Essaouira et à Marrakech, l'UNESCO a rendu hommage dernièrement et de manière officielle à deux lieux de tradition : la médina de Mogador et la place Jemâa Al-Fna. C'est un témoignage sans précédent, il fait des deux villes un symbole immémorial. A Casablanca, ville phare qui ne veut pas être en reste, l'innovation va bon train. Elle s'inscrit, dans l'esprit du nouveau wali, c'est-à-dire dans un double effort de modernisation et de réencrage dans la tradition architecturale et historique.Chaque jour,en effet, apporte son lot de nouveautés, de rénovations et de lancements de projets. Ceux-ci sont à la ville ce que les structures sont à un édifice : les monuments fondateurs, les repères, les symboles d'une ville.
Il en est de la Sqala de Casablanca. Elle incarne ce modèle et cet esprit où, en dépit de velléités conservatrices, elle joue le rôle de ville en pleine renaissance ! Parce que Casablanca est une ville mégapolique, parce qu'elle est la plus grande et la plus importante ville du Royaume, elle est aussi la ville-phare, la plus encline à s'accrocher à ses symboles. La Sqala, œuvre historique bâtie à la fin du XVIIIème siècle sous le règne du Roi Sidi Mohamed Ben Abdallah, est l'exemple même du symbole-patrimoine, devenu repère social sinon fierté culturelle. Aujourd'hui elle n'est pas seulement une fortification avec ses murailles couleur ocre et remparts fièrement hissés. Elle est aussi un lieu de convivialité et tire sa substance d'un passé récent, ramène,non sans orgueil, la métropole vers plus de raison quand elle s'étire dans l'inconnu .
Le chemin goudronné qui passe sous ses pieds, conduisant à la Mosquée Hassan II, à la corniche et plus loin vers la route d'Azzemour, est à coup sûr celui de la redécouverte qui longe celui d'un site historique promu à être un lieu de fréquentation assidu. Adonnant sur le port où fourmille une grande partie de l'activité portuaire , au croisement des pôles d'intérêt donc, la Sqala incarne maintenant la double exigence d'être un lieu de mémoire mais aussi un site social, culturel et d'animation. Celle-ci devrait constituer un élément central de cette refonte. Son ouverture prochaine, prévue en principe pour fin juin, est déjà un événement en soi, car elle fait jazzer les uns et les autres, suscite des réactions diamétralement opposées entre le pour et le contre la rénovation.
Le projet Sqala, lieu de culture
Si l'on prend en considération les programmes culturels prévus pour les mois à venir : festivals de cinéma, rencontres et manifestations diverses qui donneront à la ville de Casablanca un nouveau statut de ville culturelle et de cité d'animation , l'on devrait automatiquement intégrer la Sqala. Car la raison pour laquelle de jeunes promoteurs n'hésitent pas aujourd'hui à mettre en valeur ce site devenu un mythe, à lui donner de nouveaux sens et contenu, tient simplement au fait qu'elle est en déperdition continue, livrée au squattage des « sans domicile fixe», devenue un désolant dépotoir d'ordures, de canettes et d'ordures... Ils sont trois professionnels de la restauration et de l'animation, Eric Arnoux, Aziz Chabine et Eric Mitelman qui ont pris sur eux d'investir pour la sortir de cette misérable ornière. En collaboration avec Casa Mémoire, ils viennent de mettre en œuvre un projet dont l'ambition est à la mesure de ce qu'exige une cité qui se développe, s'ouvre de plus en plus et s'émancipe. Ils l'ont appelé le projet Sqala, ils ont d'ores et déjà, plan architectural à l'appui, élaboré la maquette en collaboration avec le cabinet Iraqi ,Salmi et Kabbaj.. Avec l'autorisation des autorités casablancaises, ils ont commencé les travaux d'aménagement. L'objectif ? Créer sur le site de la Sqala un lieu de rencontre comme il n'en existe nulle part ailleurs au Maroc, assurer une programmation de manifestations culturelles et touristiques dans un jardin andalou aménagé par Idris Saabani du groupe Art et Nature, lui redonner ses lettres de noblesse, fédérer les talents comme ceux de Taïeb Saddiki avec des expositions de photos dans la galerie permanente prévue où le public large et diversifié prendra connaissance de la collection des photos anciennes ou nouvelles de Casablanca et du Maroc.
Cet espace de convivialité, s'inscrivant dans la pure tradition des salons ouverts comporte un assemblage de petits lieux : le café maure, au milieu d'un jardin andalou aux souvenirs plus que ravivés, la galerie permanente de photos, cave tombée en désuétude aménagée de manière remarquable. Côté plaisirs culinaires, les clients décontractés pourront s'y restaurer en spécialités marocaines de qualité, salades de toutes sortes, viandes variées , façonnées à la tradition marocaine. On peut compter sur la qualité du fait que les promoteurs sont notoirement connus sur la place, parce qu'ils ont à leur actif «La Bavaroise «, «La Bodéga», le «Restaurant du Port de Mohammedia» «Chez Richard « qui est un exquis traiteur dans une ville qui en demande et en exige .Ce n'est pas-là, en effet, le plus significatif ! La ville de Casablanca renouera avec ses lieux de mémoire et la Sqalla qui était jusqu'ici un espace abandonné et en pleine décomposition, en attente sourde d'un mécène pour la restaurer et lui redonner une âme et une vie, nous interpellera désormais de ses charmes.
Le public, familial ou individuel, se rendra donc à la Sqalla, certes pour se restaurer à la marocaine, dans la haute tradition culinaire. Mais il se projettera aussi dans une ambiance magique parce qu'empreinte d'histoire, évocatrice de nostalgies en réminiscence, ouverte sur le paysage portuaire et le grand large, porteuse de symboles hauts en couleurs.Il suffit de voir que, autant la tâche était grande, autant le souci de parer à tous les détails était grand. Remblais, aménagement au parking, accès à la médina, espace vert, éclairage ont été confiés à des spécialistes, ceux-là même qui avaient fait leurs preuves dans une ville comme Lyon, en France. Pour le tourisme de la ville, pour l'exemple même de ce que devrait être la politique de réaménagement d'un littoral et d'une médina, la Sqala rénovée, restaurée, relancée nous en donne la preuve. Sa réfection n'en nécessite pas moins au départ une enveloppe de quelque 3 millions de dirhams. Et la liste est ouverte pour les mécènes, notamment soucieux de faire revivifier les lieux de mémoire. Car la tâche à laquelle se sont attelés Eric Arnoux, Aziz Chabine et Eric Mitelman est à même d'inciter les sponsors et les donateurs. Les groupes ONA, les banques , Maroc Télécom,Méditélécom ou autres institutionnels, Coca Cola, Nivéa, Procter Gamble, Unilever, la Lydec, Centrale Laitière, Kodac et Fuji, Danone sont donc interpellés.
