La déclaration de Mme Palacio ne concorde pas avec le niveau des relations que le Maroc souhaite établir avec l'Espagne

Mme Belarbi, qui était l'invitée lundi soir de l'émission Likaâ Maftouh de la première chaîne de télévision nationale, a souligné que la déclaration de Mme Palacio ne concorde pas avec le niveau des relations que le Maroc souhaite établir avec l'Espagne, bien que la responsable espagnole ait démenti ces propos et appelé le Parlement de son pays à œuvrer pour renforcer les relations entre Rabat et Madrid.
Mme Belarbi a noté que l'UE s'est précipitée en exprimant dans un premier temps sa solidarité avec l'Espagne, relevant que cela s'explique par l'absence d'une politique étrangère européenne commune.
L'UE s'est rendue compte ensuite que cela constitue une violation du droit international, a ajouté Mme Belarbi, soulignant que le Maroc se défendra et restera attaché à son intégrité territoriale tout en privilégiant la politique du dialogue et de la concertation et rejetant la politique de la violence.
En réponse à une question sur le volet agricole dans les négociations avec l'Europe, la diplomate marocaine a relevé le caractère complexe de la politique agricole, notant que le Maroc a présenté dans ce cadre une série de propositions qui n'ont pas encore été acceptées par l'UE.
Elle a, par ailleurs, annoncé que ces négociations se poursuivront en septembre prochain, rappelant la concurrence rude que livrent certains pays européens aux produits marocains.
Concernant le partenariat avec l'UE, Mme Belarbi a souligné que le Maroc aspire à établir des relations privilégiées avec l'Europe, qui dépassent le stade d'un partenariat, rappelant la création lors de la dernière réunion de la commission du partenariat, d'un groupe de travail pour l'examen de ce point en vue de mettre en place les mécanismes nécessaires pour atteindre cet objectif.
Par ailleurs, Mme Belarbi a qualifié de fortes et solides les relations maroco-européennes, en raison des efforts déployés par le Maroc en matière d'instauration de démocratie, de développement et de réformes juridiques afin d'être au diapason des mutations internationales et d'intégrer ainsi l'économie mondiale.
Abordant le sujet de l'immigration clandestine, Mme Belarbi a souligné que les résultats du Sommet de Séville ont été importants du fait que ce Sommet a adopté une approche globale et intégrée qui ne s'est pas intéressée uniquement à l'immigration clandestine mais également aux autres aspects de ce fléau.
Les participants à ce forum ont été unanimes à souligner que la lutte contre ce fléau est tributaire de la réalisation du développement économique des pays du Sud, a-t-elle noté.
Dans ce contexte, la diplomate marocaine a estimé que la montée en vogue de l'extrême droite en Europe constitue une attaque contre les droits des immigrés, invitant les Etats européens à signer un accord visant à protéger les immigrés et leurs familles dans ces pays.
Mme Belarbi a mis l'accent sur la nécessité pour le Maroc d'adopter une politique en matière d'orientation et de culture afin de mettre un terme à l'immigration, notamment celle des cerveaux, tout en prenant en considération le problème de la deuxième et la troisième générations qui se sont intégrées davantage dans la société européenne.
Le Maroc, a-t-elle dit, déploie beaucoup d'efforts en envoyant des enseignants de langue arabe aux pays européens qui accueillent les immigrès.
Elle a cependant noté que ces enseignants ne disposent pas de formation pédagogique moderne.