Le monde a connu des changements politiques significatifs à la fin du 20è siècle et au seuil du 3e millénaire. Ces changements ont été accompagnés d'une politique linguistique.
L'étude de la langue représente un sujet d'analyse systématique qui a fait l'objet de plusieurs études du langage depuis longtemps.
En effet, l'état linguistique est devenu plus complexe dans plusieurs pays. Cette complexité est due au plurilinguisme, au multilinguisme, à la diglossie et à la multiglossie
Au Maroc, beaucoup de chercheurs étrangers et marocains ont traité la situation linguistique de point de vue linguistique interne (la syntaxe, la morphologie, la phonologie …), et externe (la sociolinguistique, la psycholinguistique, la pragmatique …) ou extra-linguistique.
Les questions qui peuvent être posées dans ce cadre sont :
- quelle est la représentation des citoyens envers la langue ?
- quelles sont les différentes fonctions des langues utilisées dans le pays ?
- quel est le statut des langues dans le marché/champ linguistique au Maroc ?
- quelle est la carte linguistique/sociolinguistique au Maroc ?
- quelle est la langue hégémonique dans les secteurs productifs ?
- quel est le moyen linguistique qui peut jouer le rôle de communication avec l'autre et dans l'espace arabe ?
Le marché linguistique au Maroc est structuré de la façon suivante :
• L'arabe standard,
• les langues arabes marocaines (l'arabe médian, l'arabe citadin, l'arabe bédouin, l'arabe d'oasis, l'arabe hassani),
• les langues berbères : Tarifit, Tamazight, Tachelhit
• les langues étrangères : le français, l'anglais , l'espagnol
Principe de la diversité
A partir de ce constat, on suppose une possibilité de cœxistence dans le cadre de l'égalité et de la différence au sein du principe de la diversité et du libre choix dans le contexte d'un multilinguisme fonctionnel et opérationnel, et ce en utilisant la langue dans le domaine convenable qui peut être externe ou interne. Le domaine externe est composé de deux dimensions : verticale et horizontale.
• la dimension verticale implique la variété linguistique en communication avec d'autres espaces, et on peut dans ce cadre voir la langue utilisée en informatique, en Internet et dans le domaine de l'économie mondiale pour aboutir ou déduire la langue hégémonique dans ce champ (la langue anglaise).
Un moyen de commmunication
• Quant à la dimension horizontale, elle concerne le monde arabo-musulman qui présuppose un moyen de communication en vertu du legs linguistique , des enjeux contemporains et des défis du futur.
En effet, le patrimoine historique nous enseigne que la langue arabe a des atouts dans le domaine linguistique et des échanges des biens symboliques : la religion, la constitution, les établissements publics, le legs arabo-musulman, et l'imaginaire social …
Alors que les enjeux contemporains concernent les questions de son statut dans son environnement et sa relation avec les autres langues.
Enfin, les défis du futur impliquent la recherche sur la façon de situer cette langue dans les secteurs et les champs productifs, et de la positionner dans le marché des langues mondiales. Néanmoins, pour que ce multilinguisme soit opérationnel on ne doit pas marginaliser les autres variétés linguistiques qui composent l'espace marocain, constituant le domaine interne et supposant des réponses à ces questions :
- quelle est la langue officielle et nationale présupposée dans cet espace marocain ?
- autrement dit, quelle est la langue qui peut jouer la fonction communicative et pratique dans ce contexte de multilinguisme ?
- y a-t-il un moyen de gestion de ce multilinguisme dans le cadre de l'unité nationale, et au sein d'une stratégie d'éloignement de la politique de rejet de pureté, de réduction et de balkanisation linguistique, en travaillant à inculquer la maturité civile et la responsabilité patriotique stratégique ?
- est-ce que l'arabe peut jouer le rôle de la langue fédératrice au sein de la mosaïque de l'espace culturel marocain ?
- est-ce qu'on peut vivre ensemble égaux et différents en s'éloignant du trait singulier et de la pensée unique, et en essayant de légitimer les caractéristiques de la diversité dans le cadre de l'unité ouverte ?
La situation linguistique marocaine, comme on l'a souligné auparavant, est caractérisée par le multilinguisme et le multidialectisme. Ce constat implique la recherche d'une langue qui joue le rôle gestionnaire de l'équilibre culturel, social et économique du pays, voire même qui peut -être la langue fédératrice.
L'hypothèse qu'on peut lancer c'est que l'arabe est la langue fédératrice au Maroc, pourquoi ?
Pour une simple raison , c'est qu'elle n'est la langue d'aucune entité culturelle, régionale ou ethnique au pays, elle n'est la langue d'aucune communauté socioculturelle. Autrement dit, l'arabe n'est pas la langue d'acquisition première, elle est la langue d'acquisition seconde pour les gens qui ont suivi une éducation à l'école publique, et elle est transcendante d'appartenance spécifique et paramétrique. Par contre les langues arabes marocaines et les langues berbères sont des langues d'acquisition première, c'est-à-dire qu'elles représentent la langue mère pour une grande catégorie des citoyennes et citoyens marocains.
Dimensions identitaires
Alors, on déduit que la langue arabe est qualifiée d'une part pour fonctionner en tant que langue fédératrice dans le marché multilingue marocain, et d'autre part pour gérer les dimensions identitaires complexes, et le rythme d'équilibre stratégique social, politique , économique, spirituel, et culturel en vertu de ses traits négatifs et positifs inhérents :
(- Langue locale) , (- langue régionale), (- langue communautaire),
(+ langue nationale), (+ langue officielle), (+ langue culturelle),
(+ langue d'extension horizontale/verticale).
Donc la possibilité de cœxistence dans le cadre d'égalité, de reconnaissance de l'autre, et de diversité est possible en respectant le principe de respect de différence , de diversité et de choix dans le contexte d'un multilinguisme fonctionnel et opérationnel dans le domaine convenable.
La langue arabe représente désormais la langue de paix linguistique dans un environnement complexe, et multilingue, sans omettre le rôle des langues d'ouverture (anglais, français …).
Alors, la personne marocaine est multiculturelle et lorsqu'on fusionne cette composante complexe on obtient la variation positive suivante :
(homme/Universel), (Arabe), (Musuman), (Africain), (méditerranéen), ce qui explique l'opérationnalité de l'égalité complexe et de la diversité.
Peut-on donc vivre ensemble égaux et différents ?
A l'issue de ce bref survol de la gestion du multilinguisme marocain, quatre constatations s'imposent :
• La première est que la situation linguistique est plurilingue.
• la deuxième est que la carte linguistique contient des langues nationales/régionales et des langues étrangères.
• la troisième est que la diversité des langues implique une langue fédératrice.
• La quatrième est que l'arabe est une lingua franca, langue utilisée comme moyen de communication, dans une zone géographiquement étendue, par des personnes n'ayant pas de langue en commun, c'est pour cela qu'elle peut jouer le rôle de langue fédératrice en vertu de ses traits positifs inhérents.
L'étude de la langue représente un sujet d'analyse systématique qui a fait l'objet de plusieurs études du langage depuis longtemps.
En effet, l'état linguistique est devenu plus complexe dans plusieurs pays. Cette complexité est due au plurilinguisme, au multilinguisme, à la diglossie et à la multiglossie
Au Maroc, beaucoup de chercheurs étrangers et marocains ont traité la situation linguistique de point de vue linguistique interne (la syntaxe, la morphologie, la phonologie …), et externe (la sociolinguistique, la psycholinguistique, la pragmatique …) ou extra-linguistique.
Les questions qui peuvent être posées dans ce cadre sont :
- quelle est la représentation des citoyens envers la langue ?
- quelles sont les différentes fonctions des langues utilisées dans le pays ?
- quel est le statut des langues dans le marché/champ linguistique au Maroc ?
- quelle est la carte linguistique/sociolinguistique au Maroc ?
- quelle est la langue hégémonique dans les secteurs productifs ?
- quel est le moyen linguistique qui peut jouer le rôle de communication avec l'autre et dans l'espace arabe ?
Le marché linguistique au Maroc est structuré de la façon suivante :
• L'arabe standard,
• les langues arabes marocaines (l'arabe médian, l'arabe citadin, l'arabe bédouin, l'arabe d'oasis, l'arabe hassani),
• les langues berbères : Tarifit, Tamazight, Tachelhit
• les langues étrangères : le français, l'anglais , l'espagnol
Principe de la diversité
A partir de ce constat, on suppose une possibilité de cœxistence dans le cadre de l'égalité et de la différence au sein du principe de la diversité et du libre choix dans le contexte d'un multilinguisme fonctionnel et opérationnel, et ce en utilisant la langue dans le domaine convenable qui peut être externe ou interne. Le domaine externe est composé de deux dimensions : verticale et horizontale.
• la dimension verticale implique la variété linguistique en communication avec d'autres espaces, et on peut dans ce cadre voir la langue utilisée en informatique, en Internet et dans le domaine de l'économie mondiale pour aboutir ou déduire la langue hégémonique dans ce champ (la langue anglaise).
Un moyen de commmunication
• Quant à la dimension horizontale, elle concerne le monde arabo-musulman qui présuppose un moyen de communication en vertu du legs linguistique , des enjeux contemporains et des défis du futur.
En effet, le patrimoine historique nous enseigne que la langue arabe a des atouts dans le domaine linguistique et des échanges des biens symboliques : la religion, la constitution, les établissements publics, le legs arabo-musulman, et l'imaginaire social …
Alors que les enjeux contemporains concernent les questions de son statut dans son environnement et sa relation avec les autres langues.
Enfin, les défis du futur impliquent la recherche sur la façon de situer cette langue dans les secteurs et les champs productifs, et de la positionner dans le marché des langues mondiales. Néanmoins, pour que ce multilinguisme soit opérationnel on ne doit pas marginaliser les autres variétés linguistiques qui composent l'espace marocain, constituant le domaine interne et supposant des réponses à ces questions :
- quelle est la langue officielle et nationale présupposée dans cet espace marocain ?
- autrement dit, quelle est la langue qui peut jouer la fonction communicative et pratique dans ce contexte de multilinguisme ?
- y a-t-il un moyen de gestion de ce multilinguisme dans le cadre de l'unité nationale, et au sein d'une stratégie d'éloignement de la politique de rejet de pureté, de réduction et de balkanisation linguistique, en travaillant à inculquer la maturité civile et la responsabilité patriotique stratégique ?
- est-ce que l'arabe peut jouer le rôle de la langue fédératrice au sein de la mosaïque de l'espace culturel marocain ?
- est-ce qu'on peut vivre ensemble égaux et différents en s'éloignant du trait singulier et de la pensée unique, et en essayant de légitimer les caractéristiques de la diversité dans le cadre de l'unité ouverte ?
La situation linguistique marocaine, comme on l'a souligné auparavant, est caractérisée par le multilinguisme et le multidialectisme. Ce constat implique la recherche d'une langue qui joue le rôle gestionnaire de l'équilibre culturel, social et économique du pays, voire même qui peut -être la langue fédératrice.
L'hypothèse qu'on peut lancer c'est que l'arabe est la langue fédératrice au Maroc, pourquoi ?
Pour une simple raison , c'est qu'elle n'est la langue d'aucune entité culturelle, régionale ou ethnique au pays, elle n'est la langue d'aucune communauté socioculturelle. Autrement dit, l'arabe n'est pas la langue d'acquisition première, elle est la langue d'acquisition seconde pour les gens qui ont suivi une éducation à l'école publique, et elle est transcendante d'appartenance spécifique et paramétrique. Par contre les langues arabes marocaines et les langues berbères sont des langues d'acquisition première, c'est-à-dire qu'elles représentent la langue mère pour une grande catégorie des citoyennes et citoyens marocains.
Dimensions identitaires
Alors, on déduit que la langue arabe est qualifiée d'une part pour fonctionner en tant que langue fédératrice dans le marché multilingue marocain, et d'autre part pour gérer les dimensions identitaires complexes, et le rythme d'équilibre stratégique social, politique , économique, spirituel, et culturel en vertu de ses traits négatifs et positifs inhérents :
(- Langue locale) , (- langue régionale), (- langue communautaire),
(+ langue nationale), (+ langue officielle), (+ langue culturelle),
(+ langue d'extension horizontale/verticale).
Donc la possibilité de cœxistence dans le cadre d'égalité, de reconnaissance de l'autre, et de diversité est possible en respectant le principe de respect de différence , de diversité et de choix dans le contexte d'un multilinguisme fonctionnel et opérationnel dans le domaine convenable.
La langue arabe représente désormais la langue de paix linguistique dans un environnement complexe, et multilingue, sans omettre le rôle des langues d'ouverture (anglais, français …).
Alors, la personne marocaine est multiculturelle et lorsqu'on fusionne cette composante complexe on obtient la variation positive suivante :
(homme/Universel), (Arabe), (Musuman), (Africain), (méditerranéen), ce qui explique l'opérationnalité de l'égalité complexe et de la diversité.
Peut-on donc vivre ensemble égaux et différents ?
A l'issue de ce bref survol de la gestion du multilinguisme marocain, quatre constatations s'imposent :
• La première est que la situation linguistique est plurilingue.
• la deuxième est que la carte linguistique contient des langues nationales/régionales et des langues étrangères.
• la troisième est que la diversité des langues implique une langue fédératrice.
• La quatrième est que l'arabe est une lingua franca, langue utilisée comme moyen de communication, dans une zone géographiquement étendue, par des personnes n'ayant pas de langue en commun, c'est pour cela qu'elle peut jouer le rôle de langue fédératrice en vertu de ses traits positifs inhérents.
