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La souveraineté du Maroc sur l'îlot Leïla affirmée

Le service géographique de l'armée espagnole, un organisme de grande notoriété en Espagne en matière de cartographie, attribue au Maroc la souveraineté sur l'îlot Leïla dans une carte géographique éditée en 1988 et rééditée en 1995.

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C'est ce qui est affirmée dans la carte 5-l (élaborée sur une échelle de 1:250.000) se rapportant à la zone Algesiras-Sebta. Le quotidien espagnol El Pais, qui fait état de cette carte dans son édition de samedi, après un minutieux travail d'investigation dans les archives cartographiques et administratives en Espagne, relève que dans ces deux cartes, aucune trace de frontière autour de l'île n'a été réalisée. Le schéma de division administrative qui accompagne cette carte laisse la zone africaine à gauche de Sebta sous la lettre I (correspondant au Maroc) sans aucune exception.
Pour plus de détails, le journal relève que sur l'île apparaissent deux noms: Yezine Maadnous (île du Persil) et Marsa Toura (un des noms autochtones du rocher). La dénomination de l'île persil figure sur la carte 1-3, zone Séville, de la carte militaire d'Espagne (échelle 1:800.000), éditée en 1976 et avec cinq éditions jusqu'à 1995, mais ne signale aucune frontière autour de l'îlot et ne l'identifie sous aucune forme comme territoire espagnol. En Espagne, en matière de cartes, c'est l'institut géographique national qui est la plus haute autorité. Il est chargé par une ordonnance gouvernementale de l'élaboration de la carte topographique nationale et de la réalisation de séries cartographiques. Ainsi, il a été chargé en juin 1986 de la réalisation de l'Atlas national d'Espagne, une volumineuse œuvre de plus de 2.000 pages. La première édition du premier tome, publiée en 1995, a été préfacée par le Roi Juan Carlos 1er et toutes les autorités espagnoles. Dans la carte d'Andalousie occidentale de la page 3 A. 24-25, dans l'encadré réservé à Sebta, figure l'îlot persil, mais il n'y a aucune trace de frontière qui le sépare du Maroc, ni aucune mention ni aucun signe qui le considèrent comme territoire espagnol. Par contre, dans la deuxième édition du tome, de 1998, dans la même page, apparaissent sous Persil (écrit: Perejil) trois croix, posées comme signes de frontières dans la moitié du bras de mer qui sépare l'îlot de la côte, et l'acronyme ESP. Entre parenthèses.
Cette édition reproduit la même préface du Roi d'Espagne mais remplace les autres textes par d'autres signés par le Président du gouvernement, Jose Maria Aznar, le ministre du développement, Rafael Arias-Salgado, et le nouveau directeur de l'organisme, Jose Antonio Canas.
En 2001, le service géographique de l'armée a de nouveau publié une carte d'Espagne et du Portugal à double grandeur (1:1.000.000) où aucune mention n'est faite de ce petit îlot.
Ces précisions interviennent après la confirmation par l'historienne espagnole Rosa de Madariaga, dans El Pais de mercredi dernier, de l'appartenance logique de l'île au Maroc depuis son indépendance en 1956, et du mémoire militaire (mentionné par Europa press) élaboré en 1887 par le commandant du corps des ingénieurs de Sebta, Luis Sanchez de la Campa, qui avait conseillé aux autorités militaires espagnoles de prendre l'initiative de faire noter leur présence dans l'îlot ou d'y renoncer définitivement pour éviter d'éventuels contentieux.
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