«Les informations que nous recevons et celles dont nous disposons de notre côté établissent clairement qu'il y a des liens avec l'Autorité palestinienne», a dit M. Powell. En revanche «je n'ai pas encore vu d'information établissant directement un lien avec le Président Arafat», a précisé le secrétaire d'Etat à des journalistes.
Il a cependant insisté sur le fait qu'une explication entière et immédiate était attendue de M. Arafat.
M. Powell, qui a demandé cette explication mercredi au cours d'une conversation téléphonique avec M. Arafat, a indiqué avoir demandé à Ronald Schlicker, le consul général américain à Al-Qods, de réitérer ce message aux responsables palestiniens jeudi.
Il leur fera «savoir clairement qu'il s'agit d'une question très grave, qu'ils doivent lui appporter leur attention immédiate, qu'ils ont à mener toutes les enquêtes et recherches nécessaires pour aller au fond de cette affaire», a déclaré M. Powell. M. Arafat a démenti être au courant de l'opération et a ordonné une enquête mais il n'a pas encore donné d'explication sur cette affaire. Les Israéliens ont déclaré que M. Arafat mentait et ont présenté mercredi des preuves, selon eux, que le Président palestinien est impliqué, ainsi que ses proches, dans le transport de la cargaison d'armes. Selon un haut responsable américain, le dossier constitué par Israël sur l'implication de proches du président palestinien est «convaincant et approfondi». «La quantité de preuves présentées requiert une explication claire du Président Arafat, et des mesures immédiates à l'encontre des responsables» de cette affaire, a ajouté ce responsable.
M. Arafat et l'Autorité palestinienne sont accusés par les Israéliens d'être les destinataires de la cargaison d'armes, ce qu'ils ont démenti. Les responsables américains ont indiqué qu'ils «soupçonnaient fortement» que M. Arafat doit avoir eu dans une certaine mesure connaissance de cette opération mais ont insisté sur le fait qu'il n'y avait pas de lien direct avec lui, contrairement à ce qu'affirme Israël. «Nous sommes profondément préoccupés par l'arrivée de ce bateau dans la région et le fait qu'il pourrait avoir achevé sa mission et débarqué les armes qui auraient pu servir au pire usage contre Israël et d'autres», a également déclaré M. Powell. «Je suis heureux que les Israéliens l'aient intercepté et maintenant nous devons trouver les responsables de cet incident», a-t-il ajouté. D'un autre côté, les Etats-Unis ont assuré jeudi qu'il existe une «preuve convaincante» de l'implication de Hezbollah et de l'Iran dans l'affaire de la cargaison d'armes interceptée par Israël à bord du cargo Karine A.
«Nous pensons que le poids des preuves (apportées par Israël et de source américaine) est convaincant en ce qui concerne l'implication iranienne et du Hezbollah dans cette opération de trafic d'armes, y compris pour l'approvisionnement en armes et la programmation de leur livraison», a déclaré le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher. Mercredi, une délégation de responsables militaires israéliens avait présenté au département d'Etat le dossier constitué par Israël sur l'interception le 3 janvier en mer Rouge du cargo Karine A, avec 50 tonnes d'armes à bord.
Sharon hausse le ton
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a menacé jeudi soir le président palestinien Yasser Arafat de le confiner à Ramallah «durant plusieurs années», tant qu'il n'a pas répondu à ses exigences, ont rapporté vendredi les médias israéliens.
«Arafat restera confiné à Ramallah (Cisjordanie), même si cela doit prendre plusieurs années», tant qu'il n'aura pas arrêté des Palestiniens recherchés par Israël, a déclaré M. Sharon lors d'une réunion de son parti , à Tel-Aviv.
Il a répété que cette mesure ne serait levée que si le dirigeant palestinien faisait arrêter les assassins du ministre israélien du Tourisme et leurs commanditaires, ajoutant une condition: «L'arrestation des responsables de l'acquisition des armes du cargo Karine A». «Arafat restera enfermé à Ramallah et n'en sortira pas» aussi longtemps que ces conditions n'auront pas été remplies, a martelé Sharon. «Le blocus de Ramallah demeurera en vigueur et sera renforcé s'il le faut même si celui des autres villes devait être levé», a ajouté le chef du gouvernement de droite. Il a une fois de plus écarté tout contact autre que sécuritaire avec des responsables palestiniens et promis que son gouvernement se réunirait au cours des prochains jours pour examiner des «actions punitives» à prendre envers l'Autorité palestinienne. Le ministre du Tourisme Rehavam Zeevi a été assassiné en octobre par des membres du mouvement radical le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui, selon Israël, se trouvent à Ramallah. Zeevi a été tué en riposte à l'assassinat du chef du FPLP par Israël en août.
M. Arafat est empêché de quitter la ville autonome de Ramallah depuis une série d'attaques suicide en Israël, début décembre, qui ont été suivis par des représailles massives de l'armée israélienne.
Des chars israéliens sont en position à quelques centaines de mètres de sa «résidence».
Il a cependant insisté sur le fait qu'une explication entière et immédiate était attendue de M. Arafat.
M. Powell, qui a demandé cette explication mercredi au cours d'une conversation téléphonique avec M. Arafat, a indiqué avoir demandé à Ronald Schlicker, le consul général américain à Al-Qods, de réitérer ce message aux responsables palestiniens jeudi.
Il leur fera «savoir clairement qu'il s'agit d'une question très grave, qu'ils doivent lui appporter leur attention immédiate, qu'ils ont à mener toutes les enquêtes et recherches nécessaires pour aller au fond de cette affaire», a déclaré M. Powell. M. Arafat a démenti être au courant de l'opération et a ordonné une enquête mais il n'a pas encore donné d'explication sur cette affaire. Les Israéliens ont déclaré que M. Arafat mentait et ont présenté mercredi des preuves, selon eux, que le Président palestinien est impliqué, ainsi que ses proches, dans le transport de la cargaison d'armes. Selon un haut responsable américain, le dossier constitué par Israël sur l'implication de proches du président palestinien est «convaincant et approfondi». «La quantité de preuves présentées requiert une explication claire du Président Arafat, et des mesures immédiates à l'encontre des responsables» de cette affaire, a ajouté ce responsable.
M. Arafat et l'Autorité palestinienne sont accusés par les Israéliens d'être les destinataires de la cargaison d'armes, ce qu'ils ont démenti. Les responsables américains ont indiqué qu'ils «soupçonnaient fortement» que M. Arafat doit avoir eu dans une certaine mesure connaissance de cette opération mais ont insisté sur le fait qu'il n'y avait pas de lien direct avec lui, contrairement à ce qu'affirme Israël. «Nous sommes profondément préoccupés par l'arrivée de ce bateau dans la région et le fait qu'il pourrait avoir achevé sa mission et débarqué les armes qui auraient pu servir au pire usage contre Israël et d'autres», a également déclaré M. Powell. «Je suis heureux que les Israéliens l'aient intercepté et maintenant nous devons trouver les responsables de cet incident», a-t-il ajouté. D'un autre côté, les Etats-Unis ont assuré jeudi qu'il existe une «preuve convaincante» de l'implication de Hezbollah et de l'Iran dans l'affaire de la cargaison d'armes interceptée par Israël à bord du cargo Karine A.
«Nous pensons que le poids des preuves (apportées par Israël et de source américaine) est convaincant en ce qui concerne l'implication iranienne et du Hezbollah dans cette opération de trafic d'armes, y compris pour l'approvisionnement en armes et la programmation de leur livraison», a déclaré le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher. Mercredi, une délégation de responsables militaires israéliens avait présenté au département d'Etat le dossier constitué par Israël sur l'interception le 3 janvier en mer Rouge du cargo Karine A, avec 50 tonnes d'armes à bord.
Sharon hausse le ton
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a menacé jeudi soir le président palestinien Yasser Arafat de le confiner à Ramallah «durant plusieurs années», tant qu'il n'a pas répondu à ses exigences, ont rapporté vendredi les médias israéliens.
«Arafat restera confiné à Ramallah (Cisjordanie), même si cela doit prendre plusieurs années», tant qu'il n'aura pas arrêté des Palestiniens recherchés par Israël, a déclaré M. Sharon lors d'une réunion de son parti , à Tel-Aviv.
Il a répété que cette mesure ne serait levée que si le dirigeant palestinien faisait arrêter les assassins du ministre israélien du Tourisme et leurs commanditaires, ajoutant une condition: «L'arrestation des responsables de l'acquisition des armes du cargo Karine A». «Arafat restera enfermé à Ramallah et n'en sortira pas» aussi longtemps que ces conditions n'auront pas été remplies, a martelé Sharon. «Le blocus de Ramallah demeurera en vigueur et sera renforcé s'il le faut même si celui des autres villes devait être levé», a ajouté le chef du gouvernement de droite. Il a une fois de plus écarté tout contact autre que sécuritaire avec des responsables palestiniens et promis que son gouvernement se réunirait au cours des prochains jours pour examiner des «actions punitives» à prendre envers l'Autorité palestinienne. Le ministre du Tourisme Rehavam Zeevi a été assassiné en octobre par des membres du mouvement radical le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui, selon Israël, se trouvent à Ramallah. Zeevi a été tué en riposte à l'assassinat du chef du FPLP par Israël en août.
M. Arafat est empêché de quitter la ville autonome de Ramallah depuis une série d'attaques suicide en Israël, début décembre, qui ont été suivis par des représailles massives de l'armée israélienne.
Des chars israéliens sont en position à quelques centaines de mètres de sa «résidence».