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Le campus de Madinat Al-Irfane ou le carrefour des étudiants

Il se trouve au cœur de Madinat Al-Irfane, et il est pour beaucoup d'étudiants son cœur battant. Au milieu des universités, des grands écoles et instituts, le campus est un espace de rencontre et de loisirs pour les étudiants et les résidents dans les cit

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Le campus de Madinat Al-Irfane est sans conteste l'endroit le plus cosmopolite de tout Rabat. Si vous y entendez des étudiants parler français, anglais ou même Swahili ou africaans ne soyez pas étonnés outre mesure, car vous risquez de tomber sur quelqu'un qui parle chinois. C'es dire que vous risquez de rencontrer toutes les nationalités. Sa proximité de la cité universitaire internationale, de la cité universitaire Souissi 1 et 2 et des internats des grandes écoles de la capitale fait de lui un endroit fréquenté et très prisé par les étudiants marocains et étrangers.
Mais pour ces étudiants le campus de Madinat Al-Irfane n'est pas seulement un site commercial où l'on peut faire ses emplettes ou un espace de loisir où l'on peut prendre une tasse de café ou de thé, mais c'est un carrefour et un espace de rencontre pour les étudiants de divers facultés et instituts. Certains le considèrent même comme un exutoire qui leur permet d'échapper, le temps d'une virée, à l'ambiance studieuse.
Une fois au campus, votre attention est généralement attirée par de petits groupes d'étudiants, agglutinés autour d'une table ou assis sur un banc en train de rigoler et de discutailler de leurs cours. Il s'agit la plupart du temps d'étudiants d'une même école ou d'un même institut. " C'est l'endroit idéal pour rencontrer ses camarades de classe et pour discuter des cours et des problèmes des examens. C'est vrai qu'on peut se voir dans la bibliothèque ou dans la buvette de l'institut, mais ici le cadre est plus convivial, on se sent plus libre, plus détaché de l'ambiance des études " commente un étudiant de l'institut de journalisme. " On a envie de s'éclater, de sortir du cadre de l'école et de rencontrer les étudiants des autres instituts, ce qui ne risque pas d'arriver si on se contente de prendre une boisson dans la buvette de l'école " ajoute son camarade de classe.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, le campus n'est pas le cadre où les étudiants des différentes écoles font la connaissance les uns des autres. C'est plutôt dans les cités universitaires et dans les internats que les relations se créent et se consolident, c'est un terrain qui favorise la communication et le rapprochement, d'où les liens d'amitié entre les étudiants de différentes écoles qui habitent le même internat.
Dans le campus, les étudiants de chaque écoles ou instituts constituent des " clans " pour ainsi dire. Cela ne signifie pas tout de même qu'il y a cloisonnement, au contraire les échanges se font constamment un étudiant en médecine a peut être fait ses études sur le même banc qu'un étudiant en télécommunication ou en journalisme et lorsqu'on se croise, c'est l'incontournable question " comment est-ce que ça va les études ? ".
" Parfois tu tombes sur un ami de longue date et que tu n'a pas vu depuis des années. Le campus, c'est comme un endroit convenu pour les rendez-vous et les rencontres. Mais, ce que je trouve génial par dessus tout, c'est que certains profs viennent ici boire un café avec leur étudiants. Mais, ils sont rares " raconte Ahmed, étudiant à l'ESI. Mais, revers de la médaille si l'on ose dire, c'est que les prix des provisions au campus sont un peu plus cher qu'ailleurs.
La quasi-totalité des étudiants le reconnaît et s'en plaint parfois d'ailleurs. " Je pense que les prix des fruits et légumes sont plus cher, c'est toujours 2 ou 3 dh de plus. Pour les frais du coiffeur il faut compter de 15 à 20 dh de plus mais pour le café, le thé, les sandwich et photocopies, les prix sont raisonnables " raconte Zakia, étudiante en médecine.
Toutefois, au delà de cet aspect purement économique le campus reste un carrefour pour les étudiants. Qu'ils soient en chômage ou insérés professionnellement, ils s'en souviennent avec une certaine nostalgie. Il déplorent la disparition à jamais des rencontres estudiantines conviviales et avec elles toute une période de vie.
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