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Le cancer n'a pas de couleur

Des chercheurs américains remettent en cause la thèse d'une inégalité génétique ou biologique entre noirs et blancs devant le cancer, la mortalité plus forte constatée chez les noirs atteints de la maladie étant due à d'autres causes, selon une étude à

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«Il n'y a pas vraiment de preuve que le cancer se comporte différemment chez les noirs et chez les blancs. Des différences de traitement, de stade auquel la maladie est dépistée et de mortalité provenant d'autres maladies paraissent expliquer l'essentiel de la disparité, et non des différences biologiques ou génétiques», a estimé le Dr Colin Begg, qui a conduit l'étude.
La recherche publiée par le Journal of the American Medical Association (JAMA) prend pour point de départ les statistiques américaines selon lesquelles 62% des Américains blancs survivent plus de cinq ans à un cancer, contre seulement 52% de leurs concitoyens noirs, des chiffres qui selon les chercheurs masquent les causes de cette disparité.
Les chercheurs du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center à New York ont examiné 35 années de statistiques sur des cas de patients noirs et blancs ayant reçu un traitement identique, au même stade de la maladie, établissant qu'«une fois éliminées les causes de décès résultant d'autres maladies, les chances de survie (au cancer) sont pratiquement les mêmes» pour les noirs et les blancs.
Les chercheurs concluent également que le taux de survie est identique pour les noirs et les blancs face aux principaux cancers touchant le poumon, la prostate et le côlon. Cependant, la population noire paraît plus touchée par le cancer du sein et par deux cancers plus rares touchant l'utérus et la vessie.
378 millions de dollars pour luter
contre le Sida
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la paludisme a annoncé jeudi le déblocage de 378 millions de dollars répartis sur 40 projets et 31 pays pour lutter contre ces trois maladies qui font six millions de morts par an dans le monde.
Environ 45% de cet argent ira à l'achat de médicaments et matériels, a précisé ce Fonds créé il y a près d'un an sous l'égide des Nations Unies, de la Banque mondiale et de la Commission européenne.
«Moins de trois mois après que le Fonds a lancé son premier appel à projets, il affecte de l'argent là où sont les besoins pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme», a déclaré Chrispus Kiyonga, président du Fonds et ministre sans portefeuille du gouvernement ougandais.
L'annonce a été faite à l'issue de la deuxième réunion de ce Fonds, tenue du 22 au 24 avril à Columbia University à New York.
Le Fonds a déjà levé deux milliards de dollars depuis sa création. Il doit annoncer l'attribution d'une nouvelle série de crédits avant la fin de l'année.
«Nous avons reçu bien plus de propositions que nous ne pouvons en financer au cours de ce premier tour», a déclaré Anders Nordstrom, directeur par intérim du Fonds, expliquant que la priorité avait été donnée à des projet «qui ont clairement démontré comment les nouvelles ressources aideraient à combler un trou budgétaire et permettraient d'atteindre un résultat».
Le budget consacré à la première série de projets est réparti comme suit :
Afrique 52%, Amériques 13%, Proche Orient 1%, Europe de l'est et Asie centrale 8%, Asie du sud-est 12%, région Pacifique 14%.
Le personnel des urgences est le plus stressé du corps médical
Le personnel médical des services d'urgence britanniques, souffre de stress, révèle une étude qui fait état de symptômes de détresse psychologique, voire de dépression plus nombreux, par rapport aux autres catégories médicales du système de santé anglais.
L'étude, coordonnée par le Dr S.M Robinson (Addenbrooke's hospital nhs trust), portait sur 350 d'entre-eux (la plupart avait 40 ans et plus) qui exerçaient dans des services d'urgence.
En plus de questions sur leur activité professionnelle, deux questionnaires adressés aux participants ont permis d'une part de recueillir des informations sur leur état psychologique et d'autre part de mesurer les symptômes dépressifs.
Il ressort de cette enquête que 44 % présentaient une détresse psychologique d'après les scores obtenus au questionnaire GHQ-12 (General health questionnaire-12).
La dépression concernait 18 % des participants qui ont répondu au questionnaire dédié SCL-D (symptom checklist-depression scale) et les femmes étaient plus touchées. Une idéation suicidaire était retrouvée dans 10 % des questionnaires examinés.
Ces chiffres sont supérieurs à ceux retrouvés chez d'autres médecins avec un statut similaire, précisent les auteurs de l'étude.
La dégradation de l'état psychologique semble en relation avec la surcharge de travail.
En effet, cette catégorie de personnel travaillait 57 heures (médiane) par semaine. Néanmoins, environ les deux tiers se déclaraient très satisfaits de leur activité notamment en raison de sa diversité, du contact avec le patient et de la montée d'adrénaline.
Cependant, l'étude montre que la surcharge de travail et ses conséquences sur la vie de famille étaient des facteurs de stress significatifs. La longueur des journées de travail, le manque de reconnaissance et les relations de management contribuaient également au développement de symptômes dépressifs.
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