Parrainés par le Kenya, les accords signés il y a trois semaines à Machakos (Kenya) ouvrent de nouvelles perspectives à la paix dans un pays ravagé de bout en bout et meurtri par la guerre civile. Les chancelleries se sont vite empressées d'applaudir l'initiative qui, en l'état actuel des choses, devrait servir d'exemple à ce genre de conflits en Afrique. Annoncée non sans une certaine crainte, la reprise demain lundi des pourparlers à Nairobi intervient essentiellement sous la pression de la communauté internationale, lassée par un conflit aux relents religieux mais, pétrole oblige, à l'arrière-plan économique évident. L'accord offre aux séparatistes de la SPLA ( Armée populaire de libération du Soudan ) une période d'autonomie de six ans au terme de laquelle ils pourraient se prononcer par voie de référendum soit pour leur maintien au sein du Soudan, soit pour leur indépendance.
La double option pourrait-elle, en effet, régler aussi facilement un conflit qui, pour opposer un pouvoir central à une sédition du sud, n'en est pas moins unique en son genre en toute l'Afrique. Les troupes de John Garang appartiennent à la confrérie animiste et chrétienne, ce qui rend spécifique le conflit et difficile sa solution. Cela dit, s'il est une donnée qu'il convient de mettre en exergue, c'est bel et bien le “volontarisme consensuel” dont semblent faire preuve les uns et les autres qui ont décidé de transcender les contingences politiques et ethniques et de se mettre sur la table, s'inscrivant aussi apparemment dans une démarche pragmatique qui privilégie le dialogue et respecte le pluralisme. Le colonialisme avait , en effet, brisé cette même unité plurielle et créé d'artificielles disparités, politique, économique, culturelle et ethnique même pour que le continent en subisse les effets désastreux à la manière de bombes à retardement.Les protagonistes reprennent les discussions demain à Nairobi avec cette conviction qu'il faut parer au plus pressé : fixer les termes d'un cessez-le-feu, déterminer la nature des rapports entre l'Etat central - bien sûr arabe et musulman- et la religion qui servit de prétexte au déclenchement des hostilités. L'instauration, pendant cette période de transition, d'un régime législatif bicaméral, comprenant une assemblée et un sénat, mettra des limites à cette “chariâa” drastique que les sudistes refusent.
Au-delà, il y a la question centrale du partage des revenus pétroliers, les droits de l'Homme, le repositionnement du Soudan que les Etats-Unis n'ont pas cessé jusqu'à récemment d'accuser ouvertement d'être une base stratégique du terrorisme. Le Sommet, il y a deux semaines à Kampala, qui a réuni le Président soudanais Omar Al Bachir et le chef des rebelles John Garang, ouvrira-t-il demain la voie à une réelle entente ?
La double option pourrait-elle, en effet, régler aussi facilement un conflit qui, pour opposer un pouvoir central à une sédition du sud, n'en est pas moins unique en son genre en toute l'Afrique. Les troupes de John Garang appartiennent à la confrérie animiste et chrétienne, ce qui rend spécifique le conflit et difficile sa solution. Cela dit, s'il est une donnée qu'il convient de mettre en exergue, c'est bel et bien le “volontarisme consensuel” dont semblent faire preuve les uns et les autres qui ont décidé de transcender les contingences politiques et ethniques et de se mettre sur la table, s'inscrivant aussi apparemment dans une démarche pragmatique qui privilégie le dialogue et respecte le pluralisme. Le colonialisme avait , en effet, brisé cette même unité plurielle et créé d'artificielles disparités, politique, économique, culturelle et ethnique même pour que le continent en subisse les effets désastreux à la manière de bombes à retardement.Les protagonistes reprennent les discussions demain à Nairobi avec cette conviction qu'il faut parer au plus pressé : fixer les termes d'un cessez-le-feu, déterminer la nature des rapports entre l'Etat central - bien sûr arabe et musulman- et la religion qui servit de prétexte au déclenchement des hostilités. L'instauration, pendant cette période de transition, d'un régime législatif bicaméral, comprenant une assemblée et un sénat, mettra des limites à cette “chariâa” drastique que les sudistes refusent.
Au-delà, il y a la question centrale du partage des revenus pétroliers, les droits de l'Homme, le repositionnement du Soudan que les Etats-Unis n'ont pas cessé jusqu'à récemment d'accuser ouvertement d'être une base stratégique du terrorisme. Le Sommet, il y a deux semaines à Kampala, qui a réuni le Président soudanais Omar Al Bachir et le chef des rebelles John Garang, ouvrira-t-il demain la voie à une réelle entente ?
