L'épreuve est visiblement rude pour Milosevic, qui est jugé par un tribunal dont il n'a cessé de contester la légitimité, et devant lequel il n'a pas prononcé le moindre mot mardi.
Costume sombre, chemise bleu-pâle, cravate rayée-noir et bleu-ciel, Milosevic, 60 ans, se campe dans son fauteuil, mais a visiblement du mal à trouver son assise, changeant plusieurs fois de position, croisant et décroisant les jambes, et évitant surtout soigneusement d'adresser un seul regard au procureur du TPI, Mme Del Ponte.
Il jette très souvent des coups d'œil attentifs et curieux en direction de la galerie du public, où avaient pris place quelque 80 journalistes, des diplomates, des observateurs et quelques-uns de ses partisans.
Sa respiration rapide est visible sous sa chemise, trahissant sa nervosité.
«Je traduis devant vous Milosevic», lance Mme Del Ponte à l'intention du tribunal. «Ce procès va entrer dans les annales de l'Histoire», ajoute-t-elle.
Le visage cerné, Milosevic vérifie le nœud de sa cravate, regarde à nouveau en direction de la presse, comme à la recherche d'un visage familier et tapote des doigts sur la table devant lui.
Il ne semble en fait s'animer vraiment qu'au moment où l'accusation projette sur l'écran interne du tribunal un extrait de cassette vidéo montrant l'une de ses premières et des plus déterminantes apparitions en public.
C'était le 24 avril 1987, à Kosovo Polje, un faubourg de Pristina, chef-lieu du Kosovo. Milosevic président de la ligue des communistes de Serbie, avait lancé à la foule des nationalistes serbes qui se plaignaient d'être en butte aux agressions des Kosovars albanais cette parole demeurée célèbre: «Personne n'a le droit de vous frapper. Plus jamais on ne vous frappera».
Costume sombre, chemise bleu-pâle, cravate rayée-noir et bleu-ciel, Milosevic, 60 ans, se campe dans son fauteuil, mais a visiblement du mal à trouver son assise, changeant plusieurs fois de position, croisant et décroisant les jambes, et évitant surtout soigneusement d'adresser un seul regard au procureur du TPI, Mme Del Ponte.
Il jette très souvent des coups d'œil attentifs et curieux en direction de la galerie du public, où avaient pris place quelque 80 journalistes, des diplomates, des observateurs et quelques-uns de ses partisans.
Sa respiration rapide est visible sous sa chemise, trahissant sa nervosité.
«Je traduis devant vous Milosevic», lance Mme Del Ponte à l'intention du tribunal. «Ce procès va entrer dans les annales de l'Histoire», ajoute-t-elle.
Le visage cerné, Milosevic vérifie le nœud de sa cravate, regarde à nouveau en direction de la presse, comme à la recherche d'un visage familier et tapote des doigts sur la table devant lui.
Il ne semble en fait s'animer vraiment qu'au moment où l'accusation projette sur l'écran interne du tribunal un extrait de cassette vidéo montrant l'une de ses premières et des plus déterminantes apparitions en public.
C'était le 24 avril 1987, à Kosovo Polje, un faubourg de Pristina, chef-lieu du Kosovo. Milosevic président de la ligue des communistes de Serbie, avait lancé à la foule des nationalistes serbes qui se plaignaient d'être en butte aux agressions des Kosovars albanais cette parole demeurée célèbre: «Personne n'a le droit de vous frapper. Plus jamais on ne vous frappera».
