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Le processus d'Agadir constitue le meilleur point de départ

La délégation marocaine à la Conférence euro-méditerranéenne de Valence (22-23 avril) a affirmé que le processus d'Agadir constitue le meilleur point de départ pour une réelle intégration régionale au sud de la Méditerranée et que la lutte contre l'ém

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Dans son intervention, mardi à la séance consacrée au partenariat économique, financier et commercial, le chef de la délégation marocaine, M. Taïb Fassi Fihri, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération, a qualifié d'indispensable l'adoption d'une démarche ambitieuse et motivée par une exigence des résultats.
Celle-ci doit s'appuyer sur un effort particulier et concret en matière d'infrastructures régionales, de formation, de mécanismes de financement privés aux petites et moyennes entreprises, d'accès au marché européen et de mise en valeur des avantages comparatifs méditerranéens, a-t-il dit.
En ce qui concerne la mobilisation des ressources, il a relevé que la solution arrêtée par l'U.E, celle d'une facilité financière gérée par la Banque européenne d'investissement (BEI), suscite un certain nombre d'interrogations relatives aux aspects pratiques de mise en place, au rôle des partenaires du sud dans son financement et son fonctionnement, au lien avec le programme MEDA, aux domaines concrets d'intervention et aux conditions d'éligibilités des projets.
«Nous devons donc en discuter dans les meilleurs délais et le Maroc s'y emploiera activement en liaison avec les autres pays partenaires», a affirmé M. Taïb Fassi Fihri.
A cet égard, a-t-il ajouté, il s'avère nécessaire de se concerter dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen sur une stratégie d'action visant la promotion des investissements étrangers et le renforcement de la dimension sous-régionale et l'adoption, au cas par cas, d'un partenariat renforcé. Toutefois, dans des cas précis, il est possible d'opter pour un rythme différencié et une démarche de partenariat renforcé selon les pays concernés ou intéressés, les thèmes et les sujets de discussion, a proposé le secrétaire d'Etat.
Le processus d'Agadir constitue, à cet égard, le meilleur point de départ pour une réelle intégration régionale au sud de la Méditerranée, car il est aujourd'hui le processus d'intégration sous-régionale le plus avancé et dont l'entrée en vigueur est imminente.
M. Fassi Fihri a indiqué que le Maroc souhaite que le dialogue économique au sein du processus de Barcelone, puisse permettre un échange constructif d'expériences et favoriser un plus grand degré de convergence des politiques macro-économiques et qu'il soit le reflet d'une stratégie volontariste de l'U.E et des pays sud-méditerranéens, visant à renforcer le positionnement compétitif de l'ensemble de la région euro-méditerranéenne, dans un environnement international en pleine mutation.
Intervenant au titre du partenariat humain, culturel et social, lors de la dernière séance de la conférence de Valence, M. Fassi Fihri a relevé qu'il a été souligné à plusieurs reprises que la coopération culturelle demeure le parent pauvre du partenariat euro-méditerranéen.
Le Maroc a toujours appelé à faire en sorte, a-t-il ajouté, que lui soit accordée la même importance que celle allouée aux autres volets de ce partenariat car il s'agit aujourd'hui d'un impératif et non d'une option ou d'un choix.
Dans la lettre adressée à la rencontre inter-religieuse «La paix de Dieu dans le monde», tenue le 19 décembre 2001 à Bruxelles, S.M. le Roi Mohammed VI a proposé d'organiser au Maroc une rencontre sur le dialogue inter-religieux au courant de cette année et dont l'objectif final sera d'élaborer une charte d'éthique entre les religions monothéistes, a rappelé M. Fassi Fihri, précisant que le Maroc renouvelle cette proposition et se déclare disposé à prendre les mesures nécessaires pour l'organisation de cet événement.
En matière de coopération sociale et migratoire, il a rappelé la position du Maroc qui a toujours insisté pour que cette problématique soit appréhendée selon une approche globale et intégrée axée sur les principes fondamentaux d'ouverture, de liberté, de solidarité, de non discrimination, de respect des droits de l'Homme et des valeurs universelles.
Concernant l'immigration clandestine, le Maroc considère que ce fléau qui suscite craintes, appréhensions et parfois divergences, est dû essentiellement à l'écart de développement entre les deux rives.
A cet égard, le Maroc appelle à ne pas traiter cette question sous une approche exclusivement sécuritaire mais qu'il serait judicieux d'intégrer le développement économique et social comme élément fondamental pour venir à bout de ce problème.
Pour le Maroc, ajoute M. Taïb Fassi Fihri, la lutte contre ce phénomène relève d'une responsabilité partagée et tous les partenaires doivent doubler d'efforts pour lutter contre les réseaux organisés dans les deux rives.
A ce titre, a-t-il dit, le Maroc déploie des efforts considérables pour lutter contre l'immigration clandestine qui implique également ces dernières années des ressortissants d'Etats tiers.
A cet effet, le Maroc appelle les pays de l'U.E à le soutenir dans ces efforts, a déclaré M. Fassi Fihri.
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