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Les autorités du sud désobéissent à Kaboul

Sept militaires américains ont été tués dans un accident d'avion mercredi au Pakistan, cet incident est le plus grave depuis le début des opérations américaines en Afghanistan.

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Trois mois après le lancement d'une campagne militaire qui a permis de déloger les Talibans du pouvoir, les Etats-Unis et le gouvernement intérimaire de Kaboul ont rappelé à l'ordre des responsables de Kandahar (sud) pour avoir laissé en liberté des hauts responsables de la milice fondamentaliste, dont au moins deux anciens ministres Talibans qui s'étaient rendus.
Cet épisode illustre les difficultés rencontrées par les militaires américains pour arrêter, comme ils le souhaitent, les chefs Talibans et ceux du réseau Al-Qaïda dans un pays où l'ordre est loin d'être rétabli.
Le chef islamiste Oussama Ben Laden et le chef de la milice fondamentaliste, le Mollah Mohammad Omar, sont toujours introuvables en dépit de fouilles conduites ces derniers jours dans une base présumée d'Al-Qaïda, dans l'est de l'Afghanistan.
Dans une démonstration d'autorité, le nouveau gouvernement afghan a ordonné aux unités dépendant du ministère de la Défense et qui ont participé à la prise de Kaboul d'évacuer la capitale dans les trois jours.
Cette mesure, si elle est respectée, ouvrira la voie au début de la mission de la force internationale, l'Isaf, qui patrouillera dans la ville aux côtés de la police afghane pour y assurer la sécurité. L'Isaf devrait atteindre un total de 4.500 militaires, venus de 17 pays, lorsqu'elle sera entièrement déployée d'ici fin janvier.
Un nouvel accident a souligné les risques de la mission Liberté Immuable lancée par les Etats-Unis, qui mobilise quelque 4.000 soldats américains en Afghanistan et plusieurs dizaines de milliers dans la région.
Un avion de ravitaillement KC-130 avec sept Marines à bord, qui avait décollé de Jacobabad, au Pakistan, s'est écrasé dans une région montagneuse près de Quetta, dans le sud-ouest du pays.
L'accident s'est produit en phase d'atterrissage près de la base opérationelle de Shamsi.
“Une mission risquée”
Le Pentagone a confirmé dans la soirée que les sept Marines à bord de l'appareil avaient trouvé la mort. Leurs noms ont été rendus publics.
«Cela nous brise le cœur», a commenté le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld.
«C'est une mission dangereuse là-bas. Ils effectuent une mission dangereuse et ils le font rudement bien», a-t-il ajouté.
Le 12 décembre, un bombardier B-1 s'était abîmé dans l'océan Indien mais l'équipage avait pu être secouru.
Au moins quatre hélicoptères se sont écrasés depuis le début des opérations militaires américaines et deux militaires ont été tués dans un de ces accidents le 9 octobre.
Les Etats-Unis sont également confrontés à la difficulté d'imposer à des pouvoirs locaux le respect de décisions pourtant approuvées par l'autorité centrale afghane.
Ainsi, un porte-parole du gouvernement régional de Kandahar (sud) a répété que d'anciens hauts responsables Taliban ne seraient pas remis aux Etats-Unis en dépit de l'insistance de Washington.
«Nous ne livrerons pas de tels Taliban à l'Amérique. C'est à nous de gérer ce problème», a déclaré Mohammad Jalal à l'agence Afghan Islamic Press (AIP), basée au Pakistan.
«Ils se sont rendus volontairement. Si quelqu'un a des problèmes personnels avec eux, il devra aller en justice», a-t-il ajouté.
Désaccords
au sein du pouvoir
Auparavant le ministère afghan de l'Intérieur avait condamné la remise en liberté par les autorités provinciales de Kandahar d'au moins deux ministres Taliban, celui de la Justice et celui de l'Industrie et des Mines.
Ils faisaient partie d'un groupe de huit responsables qui ont fait allégeance au nouveau pouvoir régional à Kandahar et ont été laissés en liberté en vertu d'une amnistie dont la portée est mal définie.
Les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils voulaient interroger ces responsables.
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