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Les donateurs prêts à s'engager à long terme aux côtés de l'Afghanistan

Les grands pays donateurs se sont dits prêts hier, à s'engager à long terme pour la reconstruction de l'Afghanistan, même si les promesses d'aide pourraient être inférieures à ce que certains comme le Japon auraient souhaité, a-t-on appris auprès des dél

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Les délégués d'une soixantaine de pays et organisations internationales se retrouvent aujourd'hui à Tokyo pour la première conférence à niveau ministériel de tous ceux qui veulent à jamais empêcher l'Afghanistan de retomber dans l'oubli.
Les quatre co-présidents de la conférence (Japon, Etats-Unis, Arabie Saoudite et Union européenne) et les grandes organisations internationales ont annoncé leurs positions hier lors de conférences de presse.
Le chef du Programme d'aide des Nations Unies pour le développement (PNUD) Mark Malloch Brown a dit espérer que la conférence approcherait les objectifs fixés pour les court et moyen termes en matière d'assistance à l'Afghanistan.
«Si nous sommes proches, à portée du total final, alors c'est une très bonne conclusion», a-t-il dit, en chiffrant à 1,7 milliard de dollars l'aide nécessaire sur un an, 5 milliards sur deux ans et demi et 10 milliards sur cinq ans.
Mais M. Malloch Brown a averti que les procédures budgétaires de certains pays comme les Etats-Unis les empêchaient de s'engager à l'avance et a dit s'attendre lors de la conférence à des engagements «politiques» plutôt que comptables.
Le chef du gouvernement intérimaire Hamid Karzai n'a pas chiffré les besoins de son pays mais a souhaité pouvoir repartir «les mains pleines» à l'issue de la conférence.
«J'espère revenir vers mon pays et mon peuple les mains pleines à la fois grâce au gouvernement japonais et à la conférence de Tokyo», a-t-il déclaré à son arrivée à Tokyo, en indiquant attendre «une grosse contribution de la part du Japon».
Les Etats-Unis, qui seront représentés par le Secrétaire d'Etat Colin Powell et le Secrétaire au Trésor Paul O'Neill, n'ont pas révélé leur futur apport mais un haut responsable américain a confirmé dimanche qu'il serait «susbtantiel». Le haut responsable a promis «un engagement de long terme», soulignant cependant qu'on «ne peut pas s'engager formellement si l'on a pas l'argent dans sa poche».

Washington pour l'aide bilatérale


Les Américains privilégieront une aide bilatérale axée sur l'agriculture, l'éducation, le déminage et la lutte anti-drogue, plutôt qu'une contribution au fonds spécial (trust fund) qui sera mis en place par la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et le programme des Nations unies pour le développement, selon le haut responsable.
Avant la conférence, un autre responsable américain voyageant avec M. Powell avait indiqué que les Etats-Unis ne seraient pas les principaux pourvoyeurs d'aide à la reconstruction car l'opération militaire contre les talibans a mobilisé des milliards de dollars et les Etats-Unis sont au premier rang pour les efforts humanitaires.
Le Japon qui avait fixé de grandes ambitions à la conférence a mis un bémol dimanche, un haut responsable soulignant que la réunion de Tokyo ne serait pas «une conférence de donateurs traditionnelle avec des promesses formelles».
Il a indiqué que les estimations des agences internationales n'étaient que «préliminaires» mais a espéré que «les pays prendront des engagements précis pour montrer qu'ils soutiennent la reconstruction».

«Aide substantielle»


Avant la conférence, la presse japonaise avait indiqué que Tokyo voulait mettre sur la table 20% de l'aide de la première année et prévoyait une enveloppe de 500 millions de dollars sur deux ans et demi.
Un représentant de la présidence espagnole de l'Union européenne n'a pas chiffré en pourcentage l'aide des Quinze mais a assuré qu'ils «feront une très substantielle contribution».
Un responsable de la Commission de Bruxelles a annoncé «un engagement de long terme pour montrer que nos efforts ne sont pas guidés seulement par le fait que l'Afghanistan reste ou non en première page». «La plupart d'entre nous pensent au moins à une période de 5 ans», a-t-il ajouté, en prévoyant une aide mixte à la fois bilatérale pour les grands Etats membres et au fonds de la Banque mondiale de la Commission.
L'Arabie Saoudite a aussi prévu une aide substantielle qui prendra principalement la forme d'une assistance bilatérale «sur la base de notre expérience des situations post-conflit», a indiqué un haut responsable saoudien. Une aide d'urgence de 20 millions de dollars de Ryadh a été annoncée dimanche.
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