Menu
Search
Mardi 23 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 23 Décembre 2025
Menu
Search

Les rythmes de la Méditerranée

La deuxième partie du festival de Tanger-Tétouan démarrera samedi 29 juin sur des notes latino. Au programme, figurent également des nuits marocaine, étoilée, chaâbi et gitane.

No Image
Nuit Latino

Lucy Acevedo et l'Ensemble Karimba


Le monde de Lucy Acevedo a toujours été baigné de musique. Dès sa plus tendre enfance, elle écoute et s'imprègne avec avidité de tout ce qui passe à portée de son oreille. Un cahier posé sur ses genoux à l'abri du regard de ses professeurs, elle apprend durant les cours les paroles de ses chansons préférées.Elle s'achemine ensuite vers une carrière de chanteuse, Elle chante surtout les boleros, les balades et les valses, plus appréciés par le public d'alors que la música negra, la musique des noirs du Pérou.
C'est dans cette dernière que Lucy Acevedo se reconnaîtra et amènera à son point culminant son talent de chanteuse. Grâce à une voix à la fois forte et énergique, mais aussi émouvante et sensuelle, elle est bientôt considérée au Pérou comme la digne descendante des grandes stars comme Lucha Reyes, Eva Ayllón ou encore Chabuca Granda, avec qui elle travailla quelque temps. Entre El Callao et Lima, elle apprend à maîtriser avec force et grâce l'art de la música costeña, la «musique de la côte» appelée ainsi par opposition à la musique andine, «des montagnes». Mais la créativité et l'énergie qui la caractérise l'ont également amenée à partir à la rencontre de nombreux publics, tout d'abord dans les différentes régions du Pérou, puis au Brésil, au Chili, à New York, Los Angeles, San-Diego ou Mexico, contribuant ainsi à la diffusion et à la reconnaissance internationales de cet art authentique. Et finalement en Europe, en Allemagne, en Italie et en Suisse où, depuis une quinzaine d'années, elle continue d'accomplir avec brio ce qu'elle-même appelle sa mission : présenter, faire vivre et promouvoir la musique afro-péruvienne.

Ensemble Sueno Latino


Mingo Fernandez est né à Sao Paulo, Brésil. Il grandit dans un quartier latin, avec des vénézuéliens, panaméens, colombiens ; avec eux il commence à aimer la musique cubaine, le «son» cubain. Il s'en imprègne et s'oriente rapidement vers une carrière de chanteur. S'accompagnant au piano, il séduit rapidement un large public grâce à sa voix chaude et à son sens inné du rythme. Son succès grandissant lui permet de se produire dans des nombreux cabarets et clubs à Rio de Janeiro, puis à travers toute l'Amérique latine. C'est lors d'une tournée en Europe qu'il décide de s'établir à Madrid. Il monte une formation dont le répertoire comprend les grands standards latino-américains ainsi que des compositions personnelles.
En Espagne, puis dans toute l'Europe, Mingo Fernandez se produit et collabore avec des artistes aussi différents que Tigerita, Tito Puente, Ruben Dantas, Jorge Pardo, Changuito, Giovani Hidalgo, etc. Son groupe Sueño Latino se produit également dans des nombreux festivals : Festival de Jazz de Vaulx-en-Velin, à Montauban, Vienne, Grigny, Festival Latino-américain de Tarascon, etc. En mars 1998, Mingo Fernandez enregistre à Cuba son nouvel album «Cambia de Estilo» (une de ses compositions). Participent à cet album nombre de ses amis cubains, parmi eux le maître Carlos Puie Premion, ainsi que Carlos Rodriguez Alarcon.

Nuit Gitane

Tomatito


José Fernandez Torres, plus connu sous le diminutif de Tomatito, est né 1958 en Alméria, entouré de guitares. Il grandit en écoutant les guitares de flamenco, jouées par son père, connu sous le nom de Tomate, ou de son grand-père, Miguel Tomate. De plus, il est le neveu du légendaire guitariste Nino Miguel. A douze ans, il déménage à Malaga et débute sa carrière musicale sur des tablados (scènes) bien connus, comme la Taverne Gitane où il rencontre Paco de Lucia et Camaron. Il apparaît au premier festival de flamenco d'Andalousie, où il retient tant l'attention du public que des critiques.
Inutile de dire que Tomatito est connu pour avoir joué avec José Monge Cruz, Camaron de la Isla durant 18 années. Ils ont enregistré plusieurs albums, joué dans des dizaines de festivals autour du monde entier, incluant Montreux et New York. En tant qu'artiste solo, nous devons mentionner son éblouissant concert au prestigieux El Giraldillo del Toque de la troisième biennale d'art flamenco de la ville de Séville en 1984.
Depuis, il joue régulièrement avec son groupe dans tous les lieux d'Espagne, même ceux réservés pour la musique classique. La liste est longue : Auditorium National de musique de Madrid, Palais de la musique catalane de Barcelone, Palais de la musique de Valence, Palais des congrès de Grenade, Festival de la guitare de Cordoba, etc. En dehors d'Espagne, il a joué au festival International de musique d'Istanbul, au festival international de guitare de Lyon, et il a fait des tournées en Suisse, France, Allemagne et Japon.
Des stars légendaires comme Frank Sinatra, Elton John l'ont invité sur scène lors de concerts en Espagne. Il y a aussi certains travaux pour l'industrie du cinéma (“ Devil's advocate ” avec Al Pacino). Plus aimé que jamais, il reçoit la médaille d'argent Andalouse.

Nuit marocaine

Ensemble El Khoumssi


L'Ensemble El Khoumssi, originaire de Chefchaouen, a pour répertoire la musique populaire spécifique de la région des jbala, qui est située au nord-ouest du Maroc, de Tanger au Nord, jusqu'à la province de Taounate proche de Fès.
L'orchestre de la Taqtouqa est composé en général d'instruments à cordes notamment le violon, le guembri, et d'instruments de percussion comme la derbouka et le tar (avec cymbalettes de cuivre) pour marquer un rythme particulièrement fort. La taqtouqa est une musique cadencée, vive, accompagnée de chants et de danses. Les chants évoquent des thèmes variés, chants d'amour ou mémoires collectives d'épopées.
L'un des registres majeurs reste cependant les chants panégyriques consacrés à Moulay Abdessalam Ben Mchich, un saint soufi du XIIème siècle descendant de Moulay Idriss I, fondateur de Fès, et enterré sur le mont Alam, dans le pays jbala.

Jil Jilala


Jil Jilala a été créé à Marrakech en 1973. Au début le groupe se cantonne à une musique très typique du folk marocain, puis en 1974, un de leur titre “ leklem lembrasa ” (Savoir quoi dire), chanson critique sur le monde arabe et sur les politiques, leur apporte la renommée dans tout le monde arabe. En même temps se fait une évolution musicale en intégrant davantage de rythmes gnawi.
A sa première prestation à Tunis, en 1978, le groupe draine 15 000 spectateurs. C'est le phénomène musical des années soixante-dix. Depuis des thèses universitaires et des films ont été réalisés afin d'analyser et d'expliquer ce formidable engouement.
Dans les années 80, le groupe entame un nouveau virage musical, lorsqu'il ajoute une section cuivre aux instruments traditionnels. Les musiciens vont ensuite s'intéresser à l'arrivée de deux mouvements qui bousculent le paysage musical africain : le reggae et le raï.
Trente ans après ses débuts, Jil Jilala demeure une référence incontournable de la musique populaire marocaine.

Nuit Raï - Chaâbi

Fatah


Né en février 1978 à Epinay-sur-Seine, Fatah Mayouf a grandi dans la banlieue parisienne. C'est là que la valeur montante du raï a aiguisé ses tubes de demain.
Dès l'âge de 9 ans, il chante au gré de ses humeurs, découvrant dans ses origines algériennes une formidable source d'inspiration. Très vite, il se lance sur la scène dans les bals, les mariages, les cérémonies, c'est un succès et les demandes se multiplient. Sa rencontre en 1994 avec Mustapha Kada (auteur, compositeur et musicien de Khaled) lui ouvre d'autres horizons. Il monte son propre groupe avec qui il décroche en 1999 un contrat d'exclusivité chez ABN (label indépendant). C'est la sortie de son premier single “ Bledy ” en distribution chez EMI Music. Depuis, Fatah ne cesse d'écrire, composer et surtout chanter à la moindre occasion, principalement à Paris et en région parisienne. En collaboration avec Mustapha Kada et Kouider Berken (violoniste de Khaled), Fatah signe un nouveau projet de 5 titres.

Jedwane


Parmi les nouvelles figures de la chanson populaire : Jedwane, une des rares voix à avoir une audience nationale très large dépassant même les frontières du pays, puisque l'une de ses principales audiences est la communauté maghrébine en Europe.
En 1987 il édite son premier album “ Ana lamsikina ” inspiré d'une chanson du Golfe arabique. C'est un succès inespéré ; sur 7 chansons de l'album, 4 sont déjà des créations de Jedwane (paroles et musique).
En 1994, la sortie de l'album “ Moul taxi ” marque le souci de Jedwane de travailler de rythmes composés et alternatifs comme dans l'album “ Khallitni nsaïn ”. La musique de Jedwane est influencée par son écoute des ténors de la chanson moderne marocaine tels Brahim Alami ou Abdelkader Rachdi, mais aussi par un court passage dans les classes de solfège du Conservatoire de Rabat où il a pu se sensibiliser au travail de réflexion sur la rythmique. “ Le dernier album de notre artiste est produit en juillet 1999, il est diffusé à travers le Maroc au mois de décembre ; il s'intitule “ Sarhini ” (Dis-moi la vérité). Jedwane continue sa carrière, ponctuée notamment par la grande soirée du Palais des sports de Bercy le 1er janvier 2000 devant 18 000 spectateurs dans le cadre d'un plateau d'artistes marocains et arabes.

Nuit Etoilée

Orchestre des Jeunes de la Méditerranée


C'est en prenant en compte les nouveaux enjeux artistiques de l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, un orchestre limité à une quarantaine d'instrumentistes, la volonté d'ouvrir cette session aux voix - élément essentiel dans le paysage musical du Bassin méditerranéen - et surtout une part importante faite à la création, que le programme du concert est bâti. C'est donc à partir de l'effectif instrumental de l'Amour sorcier de Manuel de Falla que se constitue ce programme. Mais j'ai tout d'abord pensé à Falla pour l'énergie, la verve et le sens rythmique déployés dans cette œuvre. Quoi de plus séduisant pour des jeunes musiciens au sein d'un orchestre que cette musique de danse et de feu ? Cette œuvre pose le cadre instrumental et thématique, mais l'axe principal du programme est bien tourné vers la création, le fil de l'amour s'imposant alors comme une évidence.
Lisez nos e-Papers