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Les sacres en Coupe d'Afrique des Nations: le Maroc, un quart de siècle d'attente

Depuis sa création en 1957, la Coupe d'Afrique des Nations de football (CAN) s'est imposée comme l'un des événements majeurs dans l'agenda footballistique mondial.

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Par sa magie, le football africain a acquis ses lettres de noblesse et réduit le fossé qui le séparait du ghota, suscitant un intérêt de plus en plus grandissant auprès des mordus du ballon rond dans tous les pays du continent noir.
En faisant revivre, par le biais d'un historique, ses légendes et les équipes ayant marqué de leurs empreintes ses différentes phases, on retracera le long périple traversé par cette compétition, édition par édition.
1957, 1959 : Le doublé des Pharaons
Après de nombreuses participations au niveau international durant la première moitié du siècle (Jeux Olympiques et Coupe du monde), l'Egypte considérée alors que comme la puissance numéro un du football africain, ne fait que réaffirmer son statut, en dominant les deux premières éditions de la Coupe d'Afrique des Nations.
En 1957, pour l'inauguration à Khartoum de ce qui sera plus tard la plus prestigieuse compétition continentale, les Pharaons, sous la houlette du lieutenant-colonel Mohamed Latif, vont remporter la première CAN, devant le Soudan et l'Ethiopie, à la suite du bannissement de l'Afrique du Sud à cause du régime de l'apartheid.
Après une difficile victoire (2-1) en demi-finale sur le pays hôte, le Soudan, les Egyptiens infligeront un véritable carton aux Ethiopiens (4-0) en finale (16 février).
Deux ans plus tard au Caire, les enfants du Nil vont conserver leur titre.
Jouée sous forme de championnat, la deuxième édition réunira les trois équipes ayant disputé la première CAN.
S'offrant une promenade de santé en match d'ouverture face à l'Ethiopie (4-0), un score qui rappelle la finale de 1957, les Egyptiens vont se livrer à un duel régional face à leurs voisins soudanais.
Grâce à un but à la dernière minute de Issam, suivi par Mahmoud El Gohary, vainqueur de la dernière édition avec les Pharaons au Burkina Faso mais en tant qu'entraîneur, le capitaine Salah Selim peut brandir le trophée.
1962 : L'Ethiopie prend sa revanche sur son sol
Humiliée en 1957 et en 1959 par l'Egypte, l'Ethiopie va prendre sa revanche sur son sol sur les Pharaons, tenants du titre.
En prenant le meilleur respectivement sur deux nouveaux venus, la Tunisie (4-2) et l'Ouganda (2-1), Ethiopiens et Egyptiens ont disputé une finale hallucinante, 1-1 au premier halfe et 2-2 au terme du temps réglementaire, les deux équipes seront appelées à jouer les prolongations, qui donnent l'avantage aux hôtes grâce à deux buts d'Italo (101e) et Menguiston (117e).
1963, 1965 : Arrivée en fanfare des Blacks Stars
En accueillant la 4e CAN en 1963, le Ghana a lancé sa campagne de conquête du football africain, avec une pléiade de nouvelles stars, les Black Stars avaient tous les arguments pour réussir la fête chez eux.
Le Ghana, qui est allé préparer sa Coupe d'Afrique en Europe (Real Madrid, Fortuna Dusseldorf, Slovan Bratislava, Austria de Vienne…), a surclassé tous ses adversaires, malgré un début peu convaincant lors du premier match face à la Tunisie et son jeune gardien Attouga (1-1).
En finale, le Ghana écrasera le Soudan (3-0) grâce à une syste de jeu ultra-offensif, basé sur une disposition tactique de 4-2-4, qui a fait les grands jours du Brésil de Garrincha et Pelé. Lors de la CAN-65 en Tunisie, les Ghanéens offrent au monde un grand festival offensif, balayant respectivement le Congo-Leopoldville (5-2) et la Côte d'Ivoire (4-1).
Cependant, les grands Black Stars vont se heurter dans la rencontre de leur titre à une ambitieuse équipe tunisienne qui ne baissera les bras en finale que lors des prolongations (3-2).
1968 : Les Léopards secouent la hiérarchie
Dominée longtemps par les Ghanéens, les Egyptiens et les Ethiopiens, la CAN connaîtra, à partir de l'édition 1968 en Ethiopie, l'émergence de nouvelles sélection, à l'image du Congo-Kinshasa. Pour cette première CAN jouée à huit équipes, les Léopards congolais vont priver les Black Stars de leur troisie titre d'affilée. Évinçant les Ethiopiens en demi-finale (3-2 après prolongations), ils butent sur les Ghanéens qui les avaient battus en match de poule (1-0). Mais la volonté des Léopards à été payante face aux grandes vedettes ghanéennes qui ont perdu leur couronne sur un but de Kalal (66e).
1970 : Le Soudan triomphe finalement
L'un des fondateurs de la Coupe d'Afrique, le Soudan a dû attendre treize ans pour brandir finalement le trophée continental. Après leur défaite fatale (0-3) face au onze marocain, au stade d'Honneur de Casablanca (28 octobre 1969), en éliminatoires de la Coupe du monde 1970, les vont battre les Egyptiens (2-1), à l'issue d'une partie acharnée. La victoire finale du Soudan (1-0) a suscité les protestations des Ghanéens qui ont boycotté la cérémonie de remise de la Coupe au capitaine Amin Zaki.
1972 : Le Congo-Brazaville… la surprise
Donné comme simple outsider par les spécialistes, le Congo-Brazaville marquera de son empreinte la CAN-72 au Cameroun. Relégués au deuxième plan dans un groupe dominé par la rivalité Maroc-Soudan-Zaïre, les Diables Rouges vont émerger du lot en tenant en échec la fameuse équipe des Lions de l'Atlas (1-1) et en écrasant (4-2) le Soudan, tenant du titre. Malgré une défaite face au Zaïre (2-0), ils passent en demi-finale où ils vont s'imposer avec courage face au pays organisateur (1-0). La finale contre l'autre surprise du tournoi, les aigles du Mali, a été d'une rare qualité technique. Les Congolais ont gagné (3-2) grâce à un doublé de M'bono (57e et 59e) et M'pelé (63e).
1974 : Le deuxième sacre du Zaïre
Le Zaïre (actuellement Congo Démocratique) Représentant de l'Afrique en Coupe du monde 1974 en Allemagne, a confirmé sa nette ascension en décrochant son deuxième titre continental au Caire-74.
Après un premier tour mi-figue mi-raison victoires sur la Guinée 2-1 et les Iles Maurice 4-1 et une défaite 1-2 devant le Congo), les léopards vont sortir le grand jeu contre les Egyptiens qui jouaient devant leurs supporters, s'imposant par trois buts à deux (62).
Le Zaïre et la Zambie, n'arrivant pas à se départager lors de la première finale (2-2 après prolongations), ont du disputer un match d'appui qui a donné lieu à la consécration des Zaïroi (2-0).
1976 : Baba le salvateur

Considéré par tous comme l'une des plus grandes équipes du continent, le Maroc, qui a raté sa première sortie africaine en 1972, va chasser le signe indien sur terre éthiopienne.
Plus ou moins convaincants au 1er tour malgré deux victoires sur le Zaïre (1-0) et le Nigeria (3-1) et un nul face au Soudan (2-2), Faras et compagnie ont dû lutter à bec et ongles au second tour, joué suivant la formule d'un championnat (un calque sur la Coupe du monde 1974 en Allemagne), pour arracher le trophée tant convoité. Lors de son dernier match contre la Guinée, une sorte de finale (le Maroc comptait 4 points contre 3 pour les Guinéens), les Lions de l'Atlas, sous la houlette du Roumain Gohrge Mardarescu avaient besoin du seul point du nul, mais le Syli national de Guinée était animé, lui aussi, par une forte ambition d'inscrire son nom sur le palmarès.
Menés à la marque dès la 33e minute sur un but de Souleymane Cherif, les Marocains ont retenu longtemps leur souffle jusqu'au moment où le défenseur Baba, d'un tir foudroyant, loge la ballon au fond des filets guinéen à deux minutes de la fin. Mais depuis lors, les Lions de l'Atlas n'ont pas pu récidiver, même sur leur sol en 1988 à Casablanca.
1978 : Le Ghana
de nouveau
Il est dit qu'il est difficile de battre le pays hôte d'une grande compétition, en effet, les Ghanéens n'ont pas laissé passer l'occasion de jouer at-home, en 1978, pour signer une troisie victoire en Coupe d'Afrique. Dominateurs, les Black Stars ne vont prouver aucune difficulté pour enrayer tous leurs adversaires.
Un doublé d'Ariyie (38e et 64e) leur a suffi pour battre l'Ouganda, courageuse finaliste.
1980 : Les Greens Eagles arrivent
Comme lors de la précédente édition, le trophée de 1980 n'a pas échappé au organisateur, les Greens Eagles (actuels Super Eagles), soutenus à chacune de leurs sorties par les 100.000 spectateurs de Surulère Stadium de Lagos, vont occuper la première place de leur groupe grâce à deux victoires sur la Tanzanie (3-1) et l'Egypte (1-0) et un nul contre la Côte d'Ivoire. En demi-finale et en finale, les Nigérians vont se défaire de deux équipes maghrébines.
Ils éliminent d'abord le Maroc, tombeur au 1er tour du tenant du titre, le Ghana, sur le score étriqué de 1-0, avant de dominer l'Algérie (3-0). Les Greens Eagles annoncent l'arrivée fulgurante des Super Eagles. Les Lions de l'Atlas ont décroché la médaille de bronze après leur victoire en match de classement face à l'Egypte grâce à un doublé de Khalid Labied (2-0).

Demain suite du palmarès
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