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Lutte contre la pollution marine : Maroc-Europe, un même combat

L'hommage appuyé par lequel la commission de Bruxelles a salué l'action de Rabat limitant l'accès à ses eaux aux pétroliers à risques ne pouvait ne pas être relevé. Nombreux sont les pays voisins qui s'en sont félicités.
Il est vrai que l'Union europée

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Ne s'étant pas contentée de mettre en valeur la signification immédiate de la position du Maroc lequel a fait sienne les conclusions du sommet franco-espagnol tenu en novembre dernier à Malaga sur la sécurité maritime, elle l'a placé dans la longue tradition d'écoute réciproque et de coopération bilatérale qui l'unissent au Royaume.
Plus simplement formulé, le message était que depuis que le Maroc a décidé de s'inspirer des modèles de démocratie européens et d'arrimer son économie à l'Europe, il s'est montré en toute circonstance un partenaire loyal. Au moment où des voisins malintentionnés s'essaient à brouiller cette image, l'affaire va donc au delà d'un simple satisfecit. D'autant que les communautaires ne semblent pas se suffire de mots et qu'il parlent d'une généralisation à terme du modèle des relations maroco-européennes. A Bruxelles on affirme que l'idéal serait que les pays de la rive sud de la Méditerranée s'associent plus ouvertement aux actions européennes dans le but de prévenir ce qui pourrait porter atteinte au bien être et à la stabilité de la région euro-méditerranéenne.Rien que pour ce seul résultat, la décision du Maroc relative aux pétroliers monocoques a déjà compensé ses auteurs de leurs efforts.
C'est certainement un indéniable succès diplomatique. Si bien qu'on peut y voir même une opportunité de normalisation avec l'Espagne.
A l'appui de cet avis : le fait que c'est à Malaga que le Président Jacques Chirac et le président du gouvernement espagnol José Maria Aznar ont pris la décision relative à la navigation des pétroliers au large des cotes de leurs pays. Le fait également, que quelques jours après ce sommet, le président Chirac a effectué au Maroc une visite éclair au cours de laquelle il a eu de longues discussions avec S.M. le Roi.
Quelques heures après , le Maroc faisait savoir qu'il prenait le train de Malaga. Les gains de cette prise d'option sont inespérés. Il y a d'abord le renforcement des lignes de force de l'association qui unit le Royaume à l'Europe. Si aujourd'hui Bruxelles se plaît à souhaiter l'extension de ses liens avec le Maroc et les considère comme un modèle, c'est parce qu'il lui semblent se situer dans la bonne direction. Cette perception devrait l'amener à une plus juste appréciation des droits de chacun en cas de nouveau différend entre le Maroc et l'Espagne. Maintenant que Bruxelles a fait acte de contrition après l'affaire de l'îlot Leila, on peut l'espérer voir jouer le rôle de modérateur en cas de retour du mouvement de l'histoire sur soi. Mais même vis-à-vis de l'Espagne, il y a bénéfice. Aznar avait été sans doute informé du projet de visite de Jacques Chirac au Maroc.
Il est fort probable que dans la réserve à laquelle il est tenu sur le sujet, il a souhaité que le Maroc adopte les décisions de Malaga. Tout le monde sait que c'est dans la lutte commune que se forge les grandes amitiés. Les grandes réconciliations aussi.
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