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Mali: les jeunes Aigles au seuil de l'histoire

Nichés dans leur tout nouveau Centre sportif d'élite de Kabala, à 20 km du bruit et de la fureur de Bamako, les jeunes Aigles du Mali qui jouent un match décisif lundi contre l'Algérie ne veulent à aucun prix rater le «rendez-vous» avec l'histoire.

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Pays-hôte de la 23e Coupe d'Afrique des nations (CAN) de football, le Mali a vaillamment résisté au géant nigérian (0-0), vice-champion d'Afrique, et gardé ainsi intactes ses chances de qualification en quart de finale après la deuxième journée du groupe A dans lequel évoluent également le Liberia et l'Algérie.
Les jeux restent encore «ouverts» dans ce groupe, déclare le Franco-Polonais Henri Kasperczack, entraîneur d'une équipe combative et dont les premières sorties - dans un groupe où elle n'était pas la principale favorite - ont surpris et séduit.
«Il nous reste un seul match et c'est notre dernier espoir, nous allons nous battre pour un seul objectif, la qualification», avance avec conviction le capitaine de l'équipe Soumaïla Coulibaly (Fribourg/All) rencontré dans la cour du Centre de Kabala, joyau construit sur les bords du Niger et loin du vacarme de la ville.
A 24 ans, Coulibaly, tonitruant milieu de terrain au physique impressionnant, fait figure de «doyen» chez les Aigles où la moyenne d'âge est d'environ 22 ans.

L'avenir c'est notre chance

La bonne prestation des Aiglons n'est en fait qu'une demi-surprise.
L'ossature de l'équipe repose en effet sur la formation qui a terminé à la troisième place du Mondial des moins de 19 ans au Nigeria en 1999.
Coulibaly a aussi fait partie de l'équipe malienne 4e de la CAN junior en 1995 au Nigeria. A 22 ans, son coéquipier Seydou Keita (Lorient/Fra) - auteur du but égalisateur contre le Liberia en match d'ouverture (1-1) - affiche un palmarès encore plus brillant: quart de finaliste en Coupe du monde cadet (Egypte, 1997), 2e en CAN cadet (Botswana, 1997), 3e au Mondial junior avec le titre de meilleur joueur du tournoi.
C'est «une équipe intéressante pour l'avenir», précise Kasperczack, mais qui à l'image de ses joueurs veut d'abord s'imposer dans cette CAN «avant de penser à l'avenir».
«L'avenir c'est notre chance, mais il ne faudrait pas se contenter de cela, il faut se battre pour le présent et saisir l'occasion d'une CAN organisée chez nous», affirme avec lucidité Coulibaly.
Soutenus à chacune de leur sortie à ce tournoi par plus de 50.000 spectateurs, dont le président Alpha Oumar Konaré, les jeune Aigles se sentent «plus que motivés».
«Nous ne craignons aucune équipe», déclarait Keita à la veille de Mali-Nigeria. Une fois sur le terrain, il avait joint le geste à la parole par une combativité sans faille, comme le montrait les images que lui et ses camarades, détendus, visionnaient encore enfouis dans les douillets fauteuils de leur nid de Kabala.
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