Dans une société où les maîtres mots sont individualisme et matérialisme, où les grands «absolus» religieux, politiques ou scientifiques n'ont plus guère d'écho, l'homme contemporain, en perte de repères, est en quête de sens.
Conscient que cette société de consommation qu'il a créée et dont il perçoit les limites et les dangers ne peut suffire à donner sens à son existence, il recherche une harmonie nouvelle entre matière et esprit.Le siècle que nous avons quitté a été celui du triomphe de la science et de la technicité et par-là même le siècle où la civilisation industrielle a atteint un degré de développement tel que cela a généré des effets en profondeur, à la fois sur les modes de vie et sur les mentalités.
Cependant, on observe un retour en force de mouvements, de manifestations marquées par les valeurs spirituelles et religieuses.
Il semble face au déploiement de la modernité avec tout ce que cela implique comme rationalité dans la pensée et dans la pratique, les valeurs spirituelles et les codes moraux se positionnent comme des «gardes fou». Le renouveau du spirituel se veut comme une réponse-subsitut à la crise d'une société en mal de repères et de valeurs.
Cette quête fondée sur une démarche individuelle, autonome et expérimentale se nourrit d'éléments multiples empruntés à diverses sources : spiritualités orientales, pratiques issues du New Age, ésotérisme, réseaux charismatiques…
Ces différents constats soulèvent de nombreuses interrogations, d'une part, sur la nature même de cette quête spirituelle, et sur ses finalités. L'homme contemporain cherche-t-il au travers de cette «inclinaison» à développer un rapport nouveau et profond au sacré ou à atteindre, par la voie de l'expérimentation, un mieux-être dans la famille, dans l'entreprise, la société ?
D'autre part, le rejet de toutes formes de dogmatisme manifesté par nos contemporains ne devrait-il pas inciter les principales religions à se remettre en question ? Sauront-elles entendre ce message et trouver les moyens d'évoluer sans pour autant dénaturer leur identité ou bien vont-elles refuser toute réforme et se crisper sur leurs positions, se fossiliser au risque de s'éloigner un peu plus de l'humain et de la réalité sociale ?
De ce fait, le troisième millénaire prendra-t-il la forme d'une concurrence entre la croyance qui procède d'une tradition religieuse ou spirituelle d'une part et la raison dans sa structure moderne d'une part ? Ou verra-t-il l'émergence d'une recomposition du champ spirituel et matériel de la société en vue d'un nouvel équilibre ?
Le programme
- 18h30-18h40 : Communication introductive Serhrouchni Ali, directeur du centre HEM-Rabat
- 18h 40-19h : Nouredine Affaya, professeur universitaire
- 19h-19h20 : Jacques Levrat, docteur en théologie
- 19h 20-19h40 : Mohamed Arkoum, anthropologue, professeur émérite à l'Université La Sorbonne
- 19h 40-21h : Débat
Modération : Abdeljalil Lahjomri, professeur universitaire.
Conscient que cette société de consommation qu'il a créée et dont il perçoit les limites et les dangers ne peut suffire à donner sens à son existence, il recherche une harmonie nouvelle entre matière et esprit.Le siècle que nous avons quitté a été celui du triomphe de la science et de la technicité et par-là même le siècle où la civilisation industrielle a atteint un degré de développement tel que cela a généré des effets en profondeur, à la fois sur les modes de vie et sur les mentalités.
Cependant, on observe un retour en force de mouvements, de manifestations marquées par les valeurs spirituelles et religieuses.
Il semble face au déploiement de la modernité avec tout ce que cela implique comme rationalité dans la pensée et dans la pratique, les valeurs spirituelles et les codes moraux se positionnent comme des «gardes fou». Le renouveau du spirituel se veut comme une réponse-subsitut à la crise d'une société en mal de repères et de valeurs.
Cette quête fondée sur une démarche individuelle, autonome et expérimentale se nourrit d'éléments multiples empruntés à diverses sources : spiritualités orientales, pratiques issues du New Age, ésotérisme, réseaux charismatiques…
Ces différents constats soulèvent de nombreuses interrogations, d'une part, sur la nature même de cette quête spirituelle, et sur ses finalités. L'homme contemporain cherche-t-il au travers de cette «inclinaison» à développer un rapport nouveau et profond au sacré ou à atteindre, par la voie de l'expérimentation, un mieux-être dans la famille, dans l'entreprise, la société ?
D'autre part, le rejet de toutes formes de dogmatisme manifesté par nos contemporains ne devrait-il pas inciter les principales religions à se remettre en question ? Sauront-elles entendre ce message et trouver les moyens d'évoluer sans pour autant dénaturer leur identité ou bien vont-elles refuser toute réforme et se crisper sur leurs positions, se fossiliser au risque de s'éloigner un peu plus de l'humain et de la réalité sociale ?
De ce fait, le troisième millénaire prendra-t-il la forme d'une concurrence entre la croyance qui procède d'une tradition religieuse ou spirituelle d'une part et la raison dans sa structure moderne d'une part ? Ou verra-t-il l'émergence d'une recomposition du champ spirituel et matériel de la société en vue d'un nouvel équilibre ?
Le programme
- 18h30-18h40 : Communication introductive Serhrouchni Ali, directeur du centre HEM-Rabat
- 18h 40-19h : Nouredine Affaya, professeur universitaire
- 19h-19h20 : Jacques Levrat, docteur en théologie
- 19h 20-19h40 : Mohamed Arkoum, anthropologue, professeur émérite à l'Université La Sorbonne
- 19h 40-21h : Débat
Modération : Abdeljalil Lahjomri, professeur universitaire.
