Vous avez été primé le 17 janvier dernier à Damas pour votre rôle dans le feuilleton historique, « Salah Eddine Al Ayoubi ». Que pensez-vous de votre expérience en Syrie ?
Franchement, c'est une expérience extraordinaire !
Elle est assurément différente de toutes celles qui l'ont précédées. Effectivement, tout au long de ma carrière, j'ai effectué des tournages dissemblables les uns des autres avec les Européens et les Américains. A l'époque, nous ignorions totalement ces productions syriennes. Mon contact avec cette nouvelle destination m'a permis de prendre conscience du grand professionnalisme des artistes syriens. Ma contribution à ces œuvres m'a également permis d'élargir mon éventail de connaissances avec des talents arabes, et offrir une nouvelle allure à ma carrière, car comme vous le savez ces feuilletons sont distribués dans la majeure partie du monde arabe.
Que pourriez-vous nous dire concernant les conditions de travail entre le Maroc et la Syrie ?
Les conditions les plus frappantes résident dans leurs grandes compétences professionnelles. Chacun occupe une mission précise, et ne dépasse nullement ses fonctions. Les tâches d'un travail artistique sont tellement bien réparties que l'on retrouve l'accessoiriste, le décorateur, le maquilleur, le scénariste, le producteur, le réalisateur, l'acteur…Chacun exécute son travail avec précision et créativité. Au Maroc, le problème essentiel est que les gens ont tendance à vouloir être sur tous les fronts. Le même homme peut facilement porter la casquette du réalisateur, du producteur et parfois même celle de l'acteur. Réalité qui atténue les aptitudes physiques et intellectuelles d'abord de la personne en question, et ensuite désavantage grandement l'œuvre
Le statut de l'acteur en Syrie est par ailleurs nettement meilleur du nôtre. Il est considéré comme un seigneur, puisqu'il contribue à l'enrichissement de la culture du pays, et assure le divertissement de toute une communauté, choses nécessaires et indispensables pour son épanouissement et son équilibre. Rien que pour la petite histoire, je suis sorti récemment en compagnie d'autres artistes syriens dans l'ancienne ville de Damas, et à ma grande surprise, le public m'a facilement reconnu , moi qui vient de si loin. Cela pour vous dire l'impact des œuvres artistiques sur le citoyen qui est en constance quête de la qualité et de l'éblouissement.
On a entendu dire que pour la réalisation du feuilleton « les quatre saisons », Hatim Ali compte faire tourner son prochain feuilleton histoqrique «Saker Koraich» au Maroc. Où en est-on de cette affaire ?
Ce prochain film de Hatim Ali constitue d'ores et déjà une super production, et des moyens financiers et techniques énormes seront mis en œuvre.Quant au tournage, il a été décidé par le staff de la production et de la réalisation que la partie conséquente du tournage aura lieu au nord du Maroc. C'est vrai qu'au départ, le tournage de la période de l'Egypte allait être tournée au sud de l'Espagne, mais je suis arrivé à convaincre le réalisateur des similitudes climatiques et géographiques entre le sud de l'Espagne et le nord du Maroc. Ainsi, la première partie du feuilleton, estimée à quatre mois de tournage, sera effectuée dans les palais deTétouan, et les régions avoisinantes, et la seconde partie sera réalisée en Syrie. Aussi, un éventuel tournage est-il en train de se mettre sur les rails, celui du feuilleton « Chute de Grenade », du réalisateur et comédien syrien Arif Taouil. Le producteur et le réalisateur visiteront le Maroc en mois de mars pour faire les repérages nécessaires.
On sent que les réalisateurs arabes commencent à s'intéresser au Maroc.
Au départ, les pays du Machrek ignoraient totalement la beauté de notre pays, essentiellement en termes des avantages climatiques et de disponibilité des paysages. Il faut dire que la communication relative aux questions culturelles manque entre le Maghreb et le Machrek, et que chaque région a sa propre vision de ce que l'art doit être sans entamer une réflexion commune des apports des uns et des autres. Aujourd'hui, les réalisateurs, syriens en l'occurrence, se rendent compte de notre potentiel extraordinaire naturel et humain, et ciblent prochainement la réalisation de plusieurs projets de films dans notre pays.
Vous semblez être le seul acteur marocain sous les caméras syriennes. C'est quoi votre secret ?
Lors d'un dîner, j'ai entendu quelques membres du domaine cinématographique se poser cette question: quel regard aurions nous sur le Maroc sans la médiation de Miftah ?
Il faut dire que j'ai tout fait pour la promotion de notre image auprès des artistes en Syrie. Je fais également tout pour être un acteur assidu, respectant à la fois les exigences imposées par les conditions de travail, et être à la hauteur du pays que je représente.
Ces contributions à l'étranger me mettent devant un double défi : le premier celui de faire éclore mes capacités artistiques qui restent «refoulées» au pays, et le second être un bon représentant du Maroc. C'est vrai que je me retrouve nez-à-nez avec des noms et des célébrités qui risquent d'intimider. Mais je n'accorde point d'importance à ces paramètres, du moment que tous les acteurs sont égaux face à une caméra, et c'est le talent de chacun qui fait la différence.
Vous devez avoir un agenda surchargé avec tous ces tournages ?
En effet, je serai sur la brèche pour plusieurs mois. Je suis en train de lire le scénario de l'écrivain Mamdouh Oudouane qui retrace la vie du grand poète arabe, Abou Taib Moutanabi.
J'interpréterai le rôle d'un ami proche du poète, un guerrier qui affiche un penchant bizarre pour le danger, et qui malgré cela, voue une admiration sans faille pour les vers de son ami, Abou Taib Moutanabi. Le tournage de ce feuilleton devra en principe commencer en avril prochain pour enchaîner sur celui de Saker Koraich qui débutera, lui, en juillet.
Comme vous savez, le spectateur arabe est à l'affût d'une bonne programmation lors du mois de Ramadan, c'est pourquoi ces productions seront toutes prévues pour le mois sacré de l'année prochaine.
Franchement, c'est une expérience extraordinaire !
Elle est assurément différente de toutes celles qui l'ont précédées. Effectivement, tout au long de ma carrière, j'ai effectué des tournages dissemblables les uns des autres avec les Européens et les Américains. A l'époque, nous ignorions totalement ces productions syriennes. Mon contact avec cette nouvelle destination m'a permis de prendre conscience du grand professionnalisme des artistes syriens. Ma contribution à ces œuvres m'a également permis d'élargir mon éventail de connaissances avec des talents arabes, et offrir une nouvelle allure à ma carrière, car comme vous le savez ces feuilletons sont distribués dans la majeure partie du monde arabe.
Que pourriez-vous nous dire concernant les conditions de travail entre le Maroc et la Syrie ?
Les conditions les plus frappantes résident dans leurs grandes compétences professionnelles. Chacun occupe une mission précise, et ne dépasse nullement ses fonctions. Les tâches d'un travail artistique sont tellement bien réparties que l'on retrouve l'accessoiriste, le décorateur, le maquilleur, le scénariste, le producteur, le réalisateur, l'acteur…Chacun exécute son travail avec précision et créativité. Au Maroc, le problème essentiel est que les gens ont tendance à vouloir être sur tous les fronts. Le même homme peut facilement porter la casquette du réalisateur, du producteur et parfois même celle de l'acteur. Réalité qui atténue les aptitudes physiques et intellectuelles d'abord de la personne en question, et ensuite désavantage grandement l'œuvre
Le statut de l'acteur en Syrie est par ailleurs nettement meilleur du nôtre. Il est considéré comme un seigneur, puisqu'il contribue à l'enrichissement de la culture du pays, et assure le divertissement de toute une communauté, choses nécessaires et indispensables pour son épanouissement et son équilibre. Rien que pour la petite histoire, je suis sorti récemment en compagnie d'autres artistes syriens dans l'ancienne ville de Damas, et à ma grande surprise, le public m'a facilement reconnu , moi qui vient de si loin. Cela pour vous dire l'impact des œuvres artistiques sur le citoyen qui est en constance quête de la qualité et de l'éblouissement.
On a entendu dire que pour la réalisation du feuilleton « les quatre saisons », Hatim Ali compte faire tourner son prochain feuilleton histoqrique «Saker Koraich» au Maroc. Où en est-on de cette affaire ?
Ce prochain film de Hatim Ali constitue d'ores et déjà une super production, et des moyens financiers et techniques énormes seront mis en œuvre.Quant au tournage, il a été décidé par le staff de la production et de la réalisation que la partie conséquente du tournage aura lieu au nord du Maroc. C'est vrai qu'au départ, le tournage de la période de l'Egypte allait être tournée au sud de l'Espagne, mais je suis arrivé à convaincre le réalisateur des similitudes climatiques et géographiques entre le sud de l'Espagne et le nord du Maroc. Ainsi, la première partie du feuilleton, estimée à quatre mois de tournage, sera effectuée dans les palais deTétouan, et les régions avoisinantes, et la seconde partie sera réalisée en Syrie. Aussi, un éventuel tournage est-il en train de se mettre sur les rails, celui du feuilleton « Chute de Grenade », du réalisateur et comédien syrien Arif Taouil. Le producteur et le réalisateur visiteront le Maroc en mois de mars pour faire les repérages nécessaires.
On sent que les réalisateurs arabes commencent à s'intéresser au Maroc.
Au départ, les pays du Machrek ignoraient totalement la beauté de notre pays, essentiellement en termes des avantages climatiques et de disponibilité des paysages. Il faut dire que la communication relative aux questions culturelles manque entre le Maghreb et le Machrek, et que chaque région a sa propre vision de ce que l'art doit être sans entamer une réflexion commune des apports des uns et des autres. Aujourd'hui, les réalisateurs, syriens en l'occurrence, se rendent compte de notre potentiel extraordinaire naturel et humain, et ciblent prochainement la réalisation de plusieurs projets de films dans notre pays.
Vous semblez être le seul acteur marocain sous les caméras syriennes. C'est quoi votre secret ?
Lors d'un dîner, j'ai entendu quelques membres du domaine cinématographique se poser cette question: quel regard aurions nous sur le Maroc sans la médiation de Miftah ?
Il faut dire que j'ai tout fait pour la promotion de notre image auprès des artistes en Syrie. Je fais également tout pour être un acteur assidu, respectant à la fois les exigences imposées par les conditions de travail, et être à la hauteur du pays que je représente.
Ces contributions à l'étranger me mettent devant un double défi : le premier celui de faire éclore mes capacités artistiques qui restent «refoulées» au pays, et le second être un bon représentant du Maroc. C'est vrai que je me retrouve nez-à-nez avec des noms et des célébrités qui risquent d'intimider. Mais je n'accorde point d'importance à ces paramètres, du moment que tous les acteurs sont égaux face à une caméra, et c'est le talent de chacun qui fait la différence.
Vous devez avoir un agenda surchargé avec tous ces tournages ?
En effet, je serai sur la brèche pour plusieurs mois. Je suis en train de lire le scénario de l'écrivain Mamdouh Oudouane qui retrace la vie du grand poète arabe, Abou Taib Moutanabi.
J'interpréterai le rôle d'un ami proche du poète, un guerrier qui affiche un penchant bizarre pour le danger, et qui malgré cela, voue une admiration sans faille pour les vers de son ami, Abou Taib Moutanabi. Le tournage de ce feuilleton devra en principe commencer en avril prochain pour enchaîner sur celui de Saker Koraich qui débutera, lui, en juillet.
Comme vous savez, le spectateur arabe est à l'affût d'une bonne programmation lors du mois de Ramadan, c'est pourquoi ces productions seront toutes prévues pour le mois sacré de l'année prochaine.