Toujours fidèle à ses principes, à ses convictions et à son cinéma, Nabyl Lahlou n'en demeure pas moins fidèle à ses anciennes habitudes et ses projets les plus insolites. C'est ainsi qu'il «compte faire revivre l'opération d'achat de la pellicule»; opération qu'il avait initiée une première fois, il y a vingt ans déjà, avec moins de réussite pour des raisons qui n'auraient dépendu ni de lui ni du public...!
Six films
A l'époque, il avait tenté de commercialiser, à l'avance, le film qu'il préparait «Brahim Yach» (1982). Il devait alors «vendre 300 mille billets pour permettre aux 300 mille acheteurs de ces 300 mille billets, d'assister, les premiers, aux premières projections commerciales...» de «Brahim Yach», explique-t-il.
Dans le même esprit et pour les mêmes raisons, Nabyl Lahlou réédite l'action, avec cette fois-ci une différence dans la démarche : une rétrospective plutôt que la commercialisation à l'avance.
Ainsi, Nabyl Lahlou organisera des projections de ses six longs métrages : «Al Kanfoudi», «Le Gouverneur général de l'île de Chakerbakerben», «Brahim Yach», «Komany» et la «Nuit du crime» (voir programme).
Prévue à partir du 21 mai prochain, la manifestation fera le tour de quatre villes. Les projections auront lieu au théâtre national Mohammed V à Rabat, à l'Institut français de Meknès, à la F.O.L. de Casablanca et à l'Hôtel Ayachi à Midelt.
Problématique
Par ailleurs, au-delà de son caractère événementiel, l'opération «Achat de la pellicule» relance, une fois de plus, la grande problématique du financement de la production cinématographique. Tous les cinéastes marocains se plaignent de la faiblesse des moyens et structures financières de production. L'institution du Fonds d'aide reste insuffisante. En effet, jamais une production marocaine n'est arrivée à réunir les fonds à même de la classer parmi les grandes productions.
Nabyl Lahlou a toujours déploré ce manque de ressources. Contestataire de renom, il n'a pas tari de critiques acerbes notamment envers des hommes et des institutions qui gèrent la chose culturelle et artistique. Il n'a, semble-t-il, jamais eu ni les moyens ni l'environnement favorable pour réaliser son meilleur film. A tel point qu'il avait déclaré : «Ici-bas, je ne pense pas que j'aurai, un jour, les moyens de mes ambitions cinématographiques (et théâtrales) car le jeu et les cartes sont déjà distribués...». Pourtant, ceci ne l'a pas découragé ni dissuadé de ses projets. Aussi s'est-il toujours considéré comme un militant dont l'amour du cinéma et du théâtre l'ont parfois poussé à hypothéquer ses biens afin de réaliser ses projets artistiques. Il n'a pas hésité, bien des fois à solliciter l'aide de ses amis, de ses fans et des mécènes qui apprécient son art. Ceux-ci répondent souvent présents. Nabyl Lahlou évoque entre autres opérations lancées par ses appuis celle qui avait comme slogan : «Mettez un Nabyl Lahlou dans votre vidéo». Elle aura permis de réunir la somme de 1 million de dirhams qui avait servi pour la réalisation de son cinquième film «Komany».
Enfin, cette rétrospective permettra aux cinéphiles d'apprécier ces longs métrages uniques de ce cinéaste anticonformiste notamment le public jeune.
A l'époque, il avait tenté de commercialiser, à l'avance, le film qu'il préparait «Brahim Yach» (1982). Il devait alors «vendre 300 mille billets pour permettre aux 300 mille acheteurs de ces 300 mille billets, d'assister, les premiers, aux premières projections commerciales...» de «Brahim Yach», explique-t-il.
Dans le même esprit et pour les mêmes raisons, Nabyl Lahlou réédite l'action, avec cette fois-ci une différence dans la démarche : une rétrospective plutôt que la commercialisation à l'avance.
Ainsi, Nabyl Lahlou organisera des projections de ses six longs métrages : «Al Kanfoudi», «Le Gouverneur général de l'île de Chakerbakerben», «Brahim Yach», «Komany» et la «Nuit du crime» (voir programme).
Prévue à partir du 21 mai prochain, la manifestation fera le tour de quatre villes. Les projections auront lieu au théâtre national Mohammed V à Rabat, à l'Institut français de Meknès, à la F.O.L. de Casablanca et à l'Hôtel Ayachi à Midelt.
Par ailleurs, au-delà de son caractère événementiel, l'opération «Achat de la pellicule» relance, une fois de plus, la grande problématique du financement de la production cinématographique. Tous les cinéastes marocains se plaignent de la faiblesse des moyens et structures financières de production. L'institution du Fonds d'aide reste insuffisante. En effet, jamais une production marocaine n'est arrivée à réunir les fonds à même de la classer parmi les grandes productions.
Nabyl Lahlou a toujours déploré ce manque de ressources. Contestataire de renom, il n'a pas tari de critiques acerbes notamment envers des hommes et des institutions qui gèrent la chose culturelle et artistique. Il n'a, semble-t-il, jamais eu ni les moyens ni l'environnement favorable pour réaliser son meilleur film. A tel point qu'il avait déclaré : «Ici-bas, je ne pense pas que j'aurai, un jour, les moyens de mes ambitions cinématographiques (et théâtrales) car le jeu et les cartes sont déjà distribués...». Pourtant, ceci ne l'a pas découragé ni dissuadé de ses projets. Aussi s'est-il toujours considéré comme un militant dont l'amour du cinéma et du théâtre l'ont parfois poussé à hypothéquer ses biens afin de réaliser ses projets artistiques. Il n'a pas hésité, bien des fois à solliciter l'aide de ses amis, de ses fans et des mécènes qui apprécient son art. Ceux-ci répondent souvent présents. Nabyl Lahlou évoque entre autres opérations lancées par ses appuis celle qui avait comme slogan : «Mettez un Nabyl Lahlou dans votre vidéo». Elle aura permis de réunir la somme de 1 million de dirhams qui avait servi pour la réalisation de son cinquième film «Komany».
Enfin, cette rétrospective permettra aux cinéphiles d'apprécier ces longs métrages uniques de ce cinéaste anticonformiste notamment le public jeune.
