Nizar Quabbani, est né le 12 mars 1923 à Damas dans une famille de classe moyenne où les parents Qabbani et leurs enfants (quatre garçons et une fille) vivaient du revenu d'une confiserie familiale. Sa destiné poétique, il faudrait la chercher autant dans sa famille que dans l'atmosphère de la vielle cité. Durant sa scolarité, le jeune Nizar va développer sa passion pour les arts, mais entre la peinture qu'il aimait, la musique qui l'habitait et le monde poétique qui l'interpellait, il choisit enfin la poésie en composant effectivement ses premiers poèmes en 1939.
En 1945, il obtient sa licence en droit et intègre le corps diplomatique en tant qu'attaché à l'ambassade syrienne au Caire. La diplomatie l'occupera pendant 21ans ( de 1945 à 1966). Il dira par la suite de cette période qu'elle fut la plus féconde, et que les voyages, les changements de pays l'on doté d'une expérience qu'il n'aurait pas eue peut-être en restant seulement dans son pays. Le Caire, Ankara, Londres, Madrid, Pékin, Beyrout, et d'autres capitales mondiales ont élargi sa perception du monde et aiguisé son sens de liberté.
Il affirmait, non sans teinte de fausse modestie, n'avoir aucun mérite à être poète ; d'ailleurs, dit-il, tous les arabes le sont car la poésie les cerne, les commande et les tient complètement corps et âme. Depuis son premier recueil édité en 1942 Qâlat lia-s-samrae (La brune m'avait dit) jusqu'à son dernier Tanwi at ‘ala maqam al ‘ichq (variations sur le mode de l'amour) paru en 1996, Nizar a écrit une soixantaine de recueils poétiques dont plusieurs ayant été réédités plus d'une vingtaine de fois par sa maison d'édition à Beyrout.
La femme étant omniprésente dans sa production, on le disait poète de la liberté et de la soie « Chä'ro l horriyati wal harir ». Il l'adorait, la respectait en même temps qu'il voulait, à travers elle, briser les forteresses du conservatisme oriental dans la poésie comme dans l'art et la vie.
Mais ce serait trop réduire la dimension de ce poète en confinant son apport à la seule poésie d'amour. Il savait aussi être au rendez-vous des grands événements qui secouaient la nation arabe et s'est particulièrement révélé comme un ardent défenseur de la cause palestinienne.
A partir de 1967 (date de l'amère défaite des six jours), Nizar investit d'autres thèmes et même l'amour aura désormais le sens du changement. On doit à cette nouvelle conscience les recueils suivant : En marge du livre de la défaite , L'histoire de Rachel Schwartznberg, Du pain, du hashish et la lune , Lettre à un soldat au front de Suez, mais aussi Le poème de Balqis (1982) ; Je t'ai épousée o ! liberté (1988) ; La tryptique des enfants des pierres (1988) et la célèbre chanson d'Oum Keltoum Açbaha ‘indi- l- âna bondoqiyah (J'ai maintenant un fusil) composée pour la diva arabe par Mohamed Abdelwahab.
Mais Nizar, que les critiques littéraires auraient pu ignorer, a construit minutieusement sa notoriété.
Grand mérite
Il était moderne sans s'inscrire vraiment dans le large courant inauguré par Badr Chaker as Siyab et Nazek al Malaïka. Il ne s'écartait de l'ancienne métrique qu'en apparence car nombreux sont ses poèmes qui se prêtaient à une reconstruction selon les mètres Khaliliens. Son grand mérite aurait été de permettre, par son langage simple et élégant, à de larges couches du peuple arabe d'accéder à la poésie devenue avant lui affaire d'élite. Il renforcera cette position en intégrant le monde de la chanson.
En effet, il n'est point compositeur arabe qui n'ait pas pris des poèmes à Nizar Qabbani ; très souvent beaucoup le faisaient sans son accord. Depuis Ayadhonno (Croit-il ?) en 1960 de Mohamed Abdelwahab, jusqu'à Zidini ‘ichqan de Kadhem as Saher en passant par Qâriato-l-finjan (La voyante) et Rissala min tahti-l-mae (Une lettre en dessous des eaux) de Abdelhalim Hafedh, des centaines de chansons portent sa griffe.
En 1945, il obtient sa licence en droit et intègre le corps diplomatique en tant qu'attaché à l'ambassade syrienne au Caire. La diplomatie l'occupera pendant 21ans ( de 1945 à 1966). Il dira par la suite de cette période qu'elle fut la plus féconde, et que les voyages, les changements de pays l'on doté d'une expérience qu'il n'aurait pas eue peut-être en restant seulement dans son pays. Le Caire, Ankara, Londres, Madrid, Pékin, Beyrout, et d'autres capitales mondiales ont élargi sa perception du monde et aiguisé son sens de liberté.
Il affirmait, non sans teinte de fausse modestie, n'avoir aucun mérite à être poète ; d'ailleurs, dit-il, tous les arabes le sont car la poésie les cerne, les commande et les tient complètement corps et âme. Depuis son premier recueil édité en 1942 Qâlat lia-s-samrae (La brune m'avait dit) jusqu'à son dernier Tanwi at ‘ala maqam al ‘ichq (variations sur le mode de l'amour) paru en 1996, Nizar a écrit une soixantaine de recueils poétiques dont plusieurs ayant été réédités plus d'une vingtaine de fois par sa maison d'édition à Beyrout.
La femme étant omniprésente dans sa production, on le disait poète de la liberté et de la soie « Chä'ro l horriyati wal harir ». Il l'adorait, la respectait en même temps qu'il voulait, à travers elle, briser les forteresses du conservatisme oriental dans la poésie comme dans l'art et la vie.
Mais ce serait trop réduire la dimension de ce poète en confinant son apport à la seule poésie d'amour. Il savait aussi être au rendez-vous des grands événements qui secouaient la nation arabe et s'est particulièrement révélé comme un ardent défenseur de la cause palestinienne.
A partir de 1967 (date de l'amère défaite des six jours), Nizar investit d'autres thèmes et même l'amour aura désormais le sens du changement. On doit à cette nouvelle conscience les recueils suivant : En marge du livre de la défaite , L'histoire de Rachel Schwartznberg, Du pain, du hashish et la lune , Lettre à un soldat au front de Suez, mais aussi Le poème de Balqis (1982) ; Je t'ai épousée o ! liberté (1988) ; La tryptique des enfants des pierres (1988) et la célèbre chanson d'Oum Keltoum Açbaha ‘indi- l- âna bondoqiyah (J'ai maintenant un fusil) composée pour la diva arabe par Mohamed Abdelwahab.
Mais Nizar, que les critiques littéraires auraient pu ignorer, a construit minutieusement sa notoriété.
Il était moderne sans s'inscrire vraiment dans le large courant inauguré par Badr Chaker as Siyab et Nazek al Malaïka. Il ne s'écartait de l'ancienne métrique qu'en apparence car nombreux sont ses poèmes qui se prêtaient à une reconstruction selon les mètres Khaliliens. Son grand mérite aurait été de permettre, par son langage simple et élégant, à de larges couches du peuple arabe d'accéder à la poésie devenue avant lui affaire d'élite. Il renforcera cette position en intégrant le monde de la chanson.
En effet, il n'est point compositeur arabe qui n'ait pas pris des poèmes à Nizar Qabbani ; très souvent beaucoup le faisaient sans son accord. Depuis Ayadhonno (Croit-il ?) en 1960 de Mohamed Abdelwahab, jusqu'à Zidini ‘ichqan de Kadhem as Saher en passant par Qâriato-l-finjan (La voyante) et Rissala min tahti-l-mae (Une lettre en dessous des eaux) de Abdelhalim Hafedh, des centaines de chansons portent sa griffe.
