Pour le directeur régionale de cette Agence M. Hassan Maknoun, “ce projet a pour objectif de revaloriser le patrimoine architectural et urbanistique de la Médina au niveau national et d'aspirer à son classement comme patrimoine universel à l'instar d'autres médinas marocaines”.
Il ajoute que le projet est mené en étroite collaboration avec la wilaya d'Oujda, la commune urbaine de Sidi Ziane et que l'ANHI, œuvre également avec la société civile et les professionnels du patrimoine (historiens, architectes, affaires culturelles, etc.).
La Médina millénaire d'Oujda, fondée en 994 par Ziri Ibn Attia, est la première ville ancienne que l'on rencontre en arrivant au Maroc du côté nord-est. Selon les historiens, elle a vécu une histoire fort mouvementée et a connu plusieurs destructions mais elle a pu se reconstruire à chaque fois et jouer un rôle stratégique favorisant ainsi la formation de l'agglomération urbaine actuelle qui constitue la métropole régionale.
Etat actuel de la Médina
Cette ancienne Médina, en tant que pôle urbain commercial, ne représente plus qu'une infime partie de l'agglomération d'Oujda et se trouve enclavée par un rempart d'immeubles récents des divers quartiers de la ville nouvelle.
Elle a subi une prolifération de boutiques et de kissarias qui a conduit à la mutation de ses activités économiques par la disparition des souks spécialisés et à un mélange inextricable de commerces accaparant les espaces aériens de ses rues et empiétant même sur celles-ci.
S'étalant sur une superficie d'environ 30 ha, la Médina comprend 1.250 habitants et 432 locaux de commerce dont 42 % (538) sont des constructions de type traditionnel mais qui sont dans un état de vétusté et d'insalubrité très avancés :
• 26,5 % (330) des constructions sont classées en mauvais état ou menaçant ruine ;
• 5,5% (69) des constructions sont en état de ruine.
Etude de faisabilité
Ces constructions connaissent des problèmes d'humidité vu la vétusté d'une partie du réseau d'assainissement (notamment les conduites tertiaires et les branchements particulières) et l'obturation fréquente des conduites due, entre autres, aux dépôts de cailloux et de terre provenant des voies non revêtues.
La problématique de la Médina d'Oujda a fait l'objet d'une étude entamée par l'ANHI depuis 1995 dans le cadre de la réhabilitation et la sauvegarde des tissus traditionnels revêtant un caractère historique et culturel important.
Cette étude a relaté tous les aspects en relation avec l'état du bâti et du développement socio-économique de cette médina et fixé les objectifs de la réhabilitation qui tiennent compte des spécificités de cette Médina :
- Réhabiliter sa mémoire et son image ;
- préserver sa centralité ;
- Y assurer une accessibilité aisée ;
- Réhabiliter ses fonctions résidentielle, culturelle et sociale ;
- Réorganiser son activité économique ;
- Promouvoir son rôle touristique.
Le rapport de synthèse de cette étude a fait ressortir 14 projets de base portés sur l'aménagement, la reconstruction, la réfection, la réhabilitation et la rénovation.
Nous reviendrons dans une prochaine édition sur les réalisations prioritaires projetées.
Il ajoute que le projet est mené en étroite collaboration avec la wilaya d'Oujda, la commune urbaine de Sidi Ziane et que l'ANHI, œuvre également avec la société civile et les professionnels du patrimoine (historiens, architectes, affaires culturelles, etc.).
La Médina millénaire d'Oujda, fondée en 994 par Ziri Ibn Attia, est la première ville ancienne que l'on rencontre en arrivant au Maroc du côté nord-est. Selon les historiens, elle a vécu une histoire fort mouvementée et a connu plusieurs destructions mais elle a pu se reconstruire à chaque fois et jouer un rôle stratégique favorisant ainsi la formation de l'agglomération urbaine actuelle qui constitue la métropole régionale.
Cette ancienne Médina, en tant que pôle urbain commercial, ne représente plus qu'une infime partie de l'agglomération d'Oujda et se trouve enclavée par un rempart d'immeubles récents des divers quartiers de la ville nouvelle.
Elle a subi une prolifération de boutiques et de kissarias qui a conduit à la mutation de ses activités économiques par la disparition des souks spécialisés et à un mélange inextricable de commerces accaparant les espaces aériens de ses rues et empiétant même sur celles-ci.
S'étalant sur une superficie d'environ 30 ha, la Médina comprend 1.250 habitants et 432 locaux de commerce dont 42 % (538) sont des constructions de type traditionnel mais qui sont dans un état de vétusté et d'insalubrité très avancés :
• 26,5 % (330) des constructions sont classées en mauvais état ou menaçant ruine ;
• 5,5% (69) des constructions sont en état de ruine.
Ces constructions connaissent des problèmes d'humidité vu la vétusté d'une partie du réseau d'assainissement (notamment les conduites tertiaires et les branchements particulières) et l'obturation fréquente des conduites due, entre autres, aux dépôts de cailloux et de terre provenant des voies non revêtues.
La problématique de la Médina d'Oujda a fait l'objet d'une étude entamée par l'ANHI depuis 1995 dans le cadre de la réhabilitation et la sauvegarde des tissus traditionnels revêtant un caractère historique et culturel important.
Cette étude a relaté tous les aspects en relation avec l'état du bâti et du développement socio-économique de cette médina et fixé les objectifs de la réhabilitation qui tiennent compte des spécificités de cette Médina :
- Réhabiliter sa mémoire et son image ;
- préserver sa centralité ;
- Y assurer une accessibilité aisée ;
- Réhabiliter ses fonctions résidentielle, culturelle et sociale ;
- Réorganiser son activité économique ;
- Promouvoir son rôle touristique.
Le rapport de synthèse de cette étude a fait ressortir 14 projets de base portés sur l'aménagement, la reconstruction, la réfection, la réhabilitation et la rénovation.
Nous reviendrons dans une prochaine édition sur les réalisations prioritaires projetées.
