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Par la lorgnette : un piètre exemple pour la postérité

La presse est un métier noble qui ne badine pas avec la déontologie. C'est l'essence même de la démocratie. Malheureusement, ce métier est souvent galvaudé, dénaturé. Il peut servir à des desseins immoraux. C'est le cas de la finale africaine Zamalek - Ra

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Le reportage de notre confrère Said Zadoq a donné un bref aperçu de l'enfer vécu par les jeunes Rajaouis. Un supplice inimaginable pour nous Marocains qui considérons le football comme un jeu avant tout. On n'aura jamais soupçonné que le chauvinisme pouvait culminer à ce point de virulence. Et quand les officiels et le service de sécurité se mettent au diapason de l'anarchie, on ne trouve plus les mots pour condamner. Au contraire, combien de fois l'adversaire a été applaudi sur nos stades et les nôtres sifflés par leur propre public.
Le reportage de Zadoq a démontré par ailleurs un manque d'éthique déroutant. Des agents de sécurité qui s'éclipsent en cas de besoin, les quolibets des officiels omettant d'allier l'acte à la parole, des Rajaouis lâchés en pâture à la merci de supporters enragés au point de l'hystérie, usant de tout les moyens d'intimidation, allant des injures aux jets de projectiles.
Qui aurait cru que ces scènes obscènes pouvaient se dérouler au pied de l'une des sept merveilles du monde. Les Sphinx auront enfoui leur tête entre leurs pattes pour éviter de voir ce spectacle rétrograde.
Tout ce spectacle de désolation avait comme artisan principal la presse locale. Elle a commencé à tirer à boulets rouges sur le Raja déjà à l'aube de la sa qualification en finale. Au lieu de l'analyse objective, constructive, honnête, elle s'est perdue dans les méandres de la critique frôlant l'insulte, usant de mots guerriers.
Comme si les joutes africaines devraient être la chasse-gardée des Pharaons. La presse a fait perdre la raison à un public, gonflé à bloc, incontrôlable, enclin à la dérive. Une fièvre qui a certainement des soubassements extra sportives. On y sent l'odeur de l'argent. Sans doute que les ventes ont battu tous les records. A bas les valeurs morales et déontologiques et vive les «Guinine » ! L'accolade de sportivité et de fraternité a été illustrée en gros titre «Pas de condoléances pour le Raja ». Le plafond du ridicule est pulvérisé
La presse a continué à cracher son venin même après la victoire. On agite la menace de faire subir le même «châtiment » au WAC. Là, notre colère et notre déception cédèrent la place au rire. Une attitude pitoyable qui n'honore nullement cette presse en retard visiblement en ce début du 3e millénaire.
C'est donc un piètre exemple que les supporters et dirigeants du Zamalek, échaudés par une presse opportuniste, ont donné à la jeunesse arabe. En tout cas, le public marocain ne prendra pas note et ne répondra jamais à la bêtise par la bêtise. Nos équipes s'en chargeront sur l'aire du jeu, par le ballon.
Le passif de nos amis égyptiens est si lourd qu'ils devront gagner pendant 10 ans pour espérer effacer l'affront de nos équipes masculines, féminines et juniors. La défaite des jeunes Rajaouis, encore en début de carrière, ne nous affecte nullement. Au contraire, elle nous conforte car personne ne soupçonnait qu'ils pouvaient atteindre tel niveau de la compétition, balayer le grand ASEC et mettre à nu le niveau médiocre de l'esprit sportif des dirigeants et supporters du «prestigieux» Zamalek.
Alors le duo comédien Brahim et Hossam Hassan et consorts n'auront réussi qu'un coup d'épée dans l'eau et non dans le corps du football marocain qui n'est pas à une victoire prêt vis-à-vis des des riverains du Nil.
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