Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Plaidoyer pour des relations équilibrées

Le Maroc s'est distingué une fois de plus, à l'occasion de la visite de S.M. le Roi aux Etats-Unis, dans l'accomplissement des devoirs que lui imposent ses racines arabes, son identité islamique, ses obligations morales et toute cette panoplie de valeu

No Image
L'intense activité de S.M. Mohammed VI à Washington et à New York, ses audiences, ses rencontres et ses entretiens étaient en effet marqués par le même souci de servir au mieux les causes arabe et palestinienne, frappés du même sceau de la transparence, dégagent une même tonalité, témoignent d'une même ténacité et brillent par un même langage sans détour, de la clarté et de la vérité, sur fond d'une netteté fort bien argumentée des propos et des intentions.
Et c'est dans les traditions proches et lointaines des Rois du Maroc que d'avoir des visions plutôt communautaires, une hauteur de vue et d'esprit qui dépasse le cadre étroit d'une nation, un sens élevé du devoir envers les frères, les amis et les voisins, une aptitude sans égal au sacrifice pour défendre la légalité, soutenir la légitimité, asseoir les principes de l'entente et de la justice, alléger les souffrances et secourir les détresses.
«Prenez mes propres enfants et libérez ces hommes», s'était exclamé de manière pathétique feu S.M. Mohammed V lorsqu'un avion marocain a été détourné avec à son bord des leaders de la révolution algérienne. Le regretté Souverain n'ignorait pas que ces enfants qu'il voulait «livrer», étaient des enfants de la Famille Royale et que celle-ci appartient au peuple marocain tout entier. Il n'empêche, l'abnégation envers les frères et le poids du devoir à leur égard ont tout naturellement pris le dessus. Le petit-fils de S.M. Mohammed V ne peut bien évidemment pas évoluer en dehors de ce sillage ni raisonner au rebours de cette logique, encore moins agir à la périphérie de cet ancrage. C'est ce qui explique que ses activités aux Etats-Unis étaient, dans leur ensemble, centrées d'abord et avant tout sur le problème du Moyen-Orient, la défense des droits du peuple palestinien, la nécessité d'une paix juste et durable, l'instauration de l'entente et de la coopération entre les peuples de cette région.
Défenseur avisé de la cause arabe, le Roi du Maroc a multiplié les contacts, recevant tour à tour, après ses entretiens avec le Président Bush, de hauts responsables américains, des membres du Congrès, des représentants des organisations arabes et juives américains - tous ont loué le rôle du Maroc dans le processus de paix au Moyen-Orient, tous ont salué sa contribution positive aux efforts tendant à promouvoir une culture d'entente et de concorde entre les pays et les peuples de cette région.
Nul n'ignore en fait que le Roi du Maroc a toujours opposé aux analyses réductrices ou dramatisantes une réflexion profonde et rigoureuse qui exclut les compromis de fortune, tient compte des intérêts des uns et des autres, pour aménager, en faveur des deux parties, un véritable espace de rencontre et de collaboration, un environnement propice à l'éclosion de la compréhension plutôt qu'à la fermentation de la haine, à l'affermissement de la confiance plutôt qu'au règne de la méfiance, seule voie devant conduire à mettre un terme à ce cercle infernal de ces espoirs tour à tour nourris et déçus, d'un côté comme de l'autre.
C'est à cette tâche de rapprochement que le Maroc s'emploie, sous l'impulsion de S.M. le Roi, avec une suite dans les idées, une constance dans l'effort et de la persévérance dans la démarche. En recevant, vendredi à New York, le président de la Conférence des présidents des grandes organisations juives-américaines, S.M. le Roi a tenu à réaffirmer cette vocation du Maroc à jouer les tout premiers rôles dans la recherche de la paix, de la stabilité et de la cohabitation.
Aussi loin que l'on remonte dans l'Histoire, la mémoire et les traditions du Maroc, on retrouve les traces de ce que les musulmans et les juifs ont construit ensemble, avait dit S.M. le Roi à l'adresse de ses interlocuteurs.
Le Souverain entend ainsi expliquer à tous qu'Israéliens et Palestiniens peuvent vivre côte à côte, et que ceux qui se mettent en travers de l'évolution finiront par être emportés par le courant de l'Histoire. Ce fabuleux potentiel humain que recèle la région du Moyen-Orient doit en effet être mis au service du développement et de l'édification, loin des guerres et des destructions, des invectives et des polémiques à ras-de-terre.
C'est pour parvenir à cette entente entre les peuples en général que S.M. le Roi n'a cessé de prôner le dialogue des cultures, un dialogue qui permettra non seulement d'enrichir la culture universelle, mais aussi de semer la graine du respect mutuel et de l'affection réciproque, de dresser un rempart contre les dérives et les dérapages aux conséquences incalculables.
A défaut de ce dialogue, l'humanité risque de se parler sans s'entendre et, donc, sans se comprendre.

Lisez nos e-Papers