Du sentiment prégnant d'une inadaptation des discours et des structures politiques face à une situation de crise sociale ? D'une désaffection des citoyens à l'égard du politique et que rendraient visibles la peur des urnes ou la volatilité des comportements électoraux que suscite déjà l'horizon fatidique? De la montée en puissance de nouveaux «créneaux» d'encadrement et d'expression potentiels comme outsiders risquant de créer les trouble-fête et dont on douterait du crédo démocratique ou de servir de «cheval de Troie» ?
La problématique commune à ces phénomènes distincts, mais connexes, est celle de la crise de l'Etat représentatif de la modernité dans un moment de transition historique. Elle pose comme postulat crucial comment le processus d'»édification de l'Etat moderne» s'est fait, se produit et dans lequel la transition actuelle s'insère, dominée par l'idée de la réforme tous azimuts et ses usages. Mais au cœur de la question se dresse le dilemme de la représentation sans la ramener à une simple mise en œuvre de techniques relatives aux modes de scrutin qui semble être l'arbre qui cache la forêt.
Où en est le projet démocratique, dont tout le monde se réclame, si, comme on l'entend dire, le pouvoir est réservé à une élite gouvernant à bonne distance du peuple «réel», voire à des experts, technocrates ou hauts fonctionnaires exemptés de la sanction électorale ?
Qui est représenté, d'ailleurs, si les militants désertent les partis et alors que la légitimité des syndicats est devenue indépendante du nombre de leurs adhérents ?
Et dans quelle mesure le libéralisme qui s'instaure et vainqueur des luttes idéologiques d'hier, est-il à même, dans cette transition «d'apprentissage», de proposer une utopie démocratique dans un Etat condamné de métamorphose par une volonté suprême qui aspire à la modernité et s'y attèle.
La problématique commune à ces phénomènes distincts, mais connexes, est celle de la crise de l'Etat représentatif de la modernité dans un moment de transition historique. Elle pose comme postulat crucial comment le processus d'»édification de l'Etat moderne» s'est fait, se produit et dans lequel la transition actuelle s'insère, dominée par l'idée de la réforme tous azimuts et ses usages. Mais au cœur de la question se dresse le dilemme de la représentation sans la ramener à une simple mise en œuvre de techniques relatives aux modes de scrutin qui semble être l'arbre qui cache la forêt.
Où en est le projet démocratique, dont tout le monde se réclame, si, comme on l'entend dire, le pouvoir est réservé à une élite gouvernant à bonne distance du peuple «réel», voire à des experts, technocrates ou hauts fonctionnaires exemptés de la sanction électorale ?
Qui est représenté, d'ailleurs, si les militants désertent les partis et alors que la légitimité des syndicats est devenue indépendante du nombre de leurs adhérents ?
Et dans quelle mesure le libéralisme qui s'instaure et vainqueur des luttes idéologiques d'hier, est-il à même, dans cette transition «d'apprentissage», de proposer une utopie démocratique dans un Etat condamné de métamorphose par une volonté suprême qui aspire à la modernité et s'y attèle.
