Si la valeur touristique de la Rue des Consuls n'est plus à prouver, son caractère commerçant n'en demeure pas moins évident.
Deux fois par semaine, chaque lundi et jeudi matin, on assiste au Souk Tahty de la rue des Consuls à la vente de tapis traditionnels à la criée.
La réputation de cet endroit dépasse les frontières de la capitale voire de tout le Maroc puisqu'il est une destination très prisée des touristes, notamment les amateurs du tapis R'bati authentique.
Généralement, c'est des femmes qui exposent leurs tapis, le produit de plusieurs semaines de travail manuel dans des ateliers traditionnels.
La coutume veut qu'elles font appel au service d'un Delal (crieur) qui vante les mérites de la marchandises auprès des clients des potentiels.
Les tapis sont ainsi tour à tour déroulés puis enroulés pour permettre aux gens de les examiner, de voir les motifs et de palper leur texture et surtout pour vérifier qu'il porte l'estampille qui prouve leur authenticité.
Justement, il faut dire que dans ce souk le contrôle est de rigueur et la délégation de l'artisanat de Rabat est à cheval sur la qualité des tapis. Une commission technique du Centre de contrôle et d'estampillage (qui relève de ladite délégation) passe au crible la qualité des nœuds, jugée bonne ou mauvaise en fonction de leur nombre par mètre carré, la qualité de la laine utilisée, celle des desseins et du mariage des couleurs. Suite à ce contrôle, chaque tapis doit porter en principe l'une des trois étiquettes de qualité attribuées : extra supérieure, supérieur, ou moyenne.
Ce label de qualité joue en fait un rôle primordial puisqu'il permet de barrer la route à certains commerçants peu scrupuleux. Selon certains marchands sur place, il y a des commerçants malhonnêtes qui n'auraient aucun scrupules pour induire les clients en erreur. Ils cherchent ainsi par tous les moyens à "estampiller" des tapis non conformes aux normes de qualité. Parfois ils " mettent sur les tapis qu'ils vendent des étiquettes indiquant que c'est 100% coton alors qu'en fait, c'est seulement 50% coton et 50% polyester ".
Mais, ces pratiques frauduleuses sont loin d'être l'unique souci des fabriquants et des commerçants des tapis traditionnels.
Le vrai danger provient, selon eux, de l'invasion des tapis fabriqués par la machine qui inondent le marché et concurrencent le tapis fait main. Pour s'en convaincre, il n'est que de comparer les prix de vente.
Un tapis manufacturé coûte 200 dh le mètre carré, alors que le prix d'un mètre carré du tapis fait main peut atteindre le sextuple (1200 dh). Cela tient au fait que le tapis à un coût de production moins élevé. De plus, la machine peut fabriquer jusqu'à mille mètre de tapis par jour, alors que les " Mtaalmate " peuvent à peine en fabriquer 4 à 5 m dans le meilleur des cas.
Le tapis traditionnel trouve difficilement preneur quoique, au niveau de la qualité, il soit de loin le meilleur comme nous l'explique ce commerçant : " Le tapis fait main est de qualité supérieure. Il peut être lavé et relavé, mais il ne déteint pas, par contre, le tapis manufacturé, dégage une odeur délétère quand il fait trop chaud.
La rue des consuls qui, durant le règne du sultan Moulay Abderrahmane, à la première moitié du XIX siècle, était le centre de l'activité commerciale de Rabat a perdu beaucoup de son animation d'antan.
Les lendemains sont peu enchanteurs pour les fabricants et les commerçants des tapis traditionnels. Ils se trouvent entre le marteau de la "concurrence déloyale" et l'enclume des clients qui se font de plus en plus rares. Seules des mesures de protection prises par le ministère de tutelle sont de nature à réhabiliter ce produit artisanal et à lui rendre le rayonnement qui a toujours été le sien.
Deux fois par semaine, chaque lundi et jeudi matin, on assiste au Souk Tahty de la rue des Consuls à la vente de tapis traditionnels à la criée.
La réputation de cet endroit dépasse les frontières de la capitale voire de tout le Maroc puisqu'il est une destination très prisée des touristes, notamment les amateurs du tapis R'bati authentique.
Généralement, c'est des femmes qui exposent leurs tapis, le produit de plusieurs semaines de travail manuel dans des ateliers traditionnels.
La coutume veut qu'elles font appel au service d'un Delal (crieur) qui vante les mérites de la marchandises auprès des clients des potentiels.
Les tapis sont ainsi tour à tour déroulés puis enroulés pour permettre aux gens de les examiner, de voir les motifs et de palper leur texture et surtout pour vérifier qu'il porte l'estampille qui prouve leur authenticité.
Justement, il faut dire que dans ce souk le contrôle est de rigueur et la délégation de l'artisanat de Rabat est à cheval sur la qualité des tapis. Une commission technique du Centre de contrôle et d'estampillage (qui relève de ladite délégation) passe au crible la qualité des nœuds, jugée bonne ou mauvaise en fonction de leur nombre par mètre carré, la qualité de la laine utilisée, celle des desseins et du mariage des couleurs. Suite à ce contrôle, chaque tapis doit porter en principe l'une des trois étiquettes de qualité attribuées : extra supérieure, supérieur, ou moyenne.
Ce label de qualité joue en fait un rôle primordial puisqu'il permet de barrer la route à certains commerçants peu scrupuleux. Selon certains marchands sur place, il y a des commerçants malhonnêtes qui n'auraient aucun scrupules pour induire les clients en erreur. Ils cherchent ainsi par tous les moyens à "estampiller" des tapis non conformes aux normes de qualité. Parfois ils " mettent sur les tapis qu'ils vendent des étiquettes indiquant que c'est 100% coton alors qu'en fait, c'est seulement 50% coton et 50% polyester ".
Mais, ces pratiques frauduleuses sont loin d'être l'unique souci des fabriquants et des commerçants des tapis traditionnels.
Le vrai danger provient, selon eux, de l'invasion des tapis fabriqués par la machine qui inondent le marché et concurrencent le tapis fait main. Pour s'en convaincre, il n'est que de comparer les prix de vente.
Un tapis manufacturé coûte 200 dh le mètre carré, alors que le prix d'un mètre carré du tapis fait main peut atteindre le sextuple (1200 dh). Cela tient au fait que le tapis à un coût de production moins élevé. De plus, la machine peut fabriquer jusqu'à mille mètre de tapis par jour, alors que les " Mtaalmate " peuvent à peine en fabriquer 4 à 5 m dans le meilleur des cas.
Le tapis traditionnel trouve difficilement preneur quoique, au niveau de la qualité, il soit de loin le meilleur comme nous l'explique ce commerçant : " Le tapis fait main est de qualité supérieure. Il peut être lavé et relavé, mais il ne déteint pas, par contre, le tapis manufacturé, dégage une odeur délétère quand il fait trop chaud.
La rue des consuls qui, durant le règne du sultan Moulay Abderrahmane, à la première moitié du XIX siècle, était le centre de l'activité commerciale de Rabat a perdu beaucoup de son animation d'antan.
Les lendemains sont peu enchanteurs pour les fabricants et les commerçants des tapis traditionnels. Ils se trouvent entre le marteau de la "concurrence déloyale" et l'enclume des clients qui se font de plus en plus rares. Seules des mesures de protection prises par le ministère de tutelle sont de nature à réhabiliter ce produit artisanal et à lui rendre le rayonnement qui a toujours été le sien.
