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Soirée artistique au complexe pénitentiaire casablancais

Sauver, encadrer et intégrer par la formation les détenus, telle est la philosophie adoptée par les responsables du complexe pénitentiaire d'Oukacha qui ne cessent de prendre des initiatives dans le sens de l'ouverture sur le monde extérieur.

Soirée artistique au complexe pénitentiaire casablancais
Vendredi dernier, une nouvelle preuve a été donnée au centre carcéral d'Oukacha où, au pavillon des femmes, une grande soirée de variétés a été donnée en présence de Mme Zoulikha Nasri, conseiller de S.M. le Roi, de M. Mustapha Meddah, directeur de l'Administration pénitentiaire et d'autres personnalités.
Pour la circonstance, une grande salle du complexe a eu du mal à accueillir les nombreux invités parmi lesquels, outre les personnalités officielles et les autorités locales, étaient présents, Abderrahim Souiri, Hajja Hamdaouia, Haj Younès, Mustapha Dassoukine, Abderrazak El Badaoui, Aïcha Sajid, Naïma Iliass, Hassan Foulane, Zhor Slimani, Naïma Bouhmala, Abdelkhalek Fahid, Mohamed El Khiari, l'artiste-peintre Afif Bennani, etc. Et pour cause, depuis la dernière visite du Souverain à ce complexe, une page est tournée
Pour une “première” c'en était une, quand S.M. le Roi Mohammed VI a rendu visite le jeudi 6 décembre 2001, au centre de réforme des détenus mineurs d'Oukacha. Outre un don de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, S.M. le Roi a posé la première pierre pour la construction d'un centre de formation, d'un investissement global de 4,4 millions de DH.
La Fondation Mohammed V assure le financement et l'OFPPT apporte sa contribution à cette réalisation.L'OFPPT participera à l'accueil, l'information, l'orientation des jeunes et leur soutien psychopédagogique afin de faciliter leur accès à une formation correspondant à leurs souhaits et à leurs capacités.
Signe fort de la volonté Royale de ne pas considérer la population carcérale comme marginalisée, sans espoir de réintégrer harmonieusement la société.
Après les semaines culturelles qui sont devenues une tradition au complexe d'Oukacha, ce dernier a “récidivé”, vendredi dernier, où les femmes détenues ont passé une agréable soirée de variétés et où le social a tenu le devant de la scène : une détenue, mère depuis une semaine, a été fêtée dans la pure tradition : “Al Amarya”, portée par des jeunes appartenant à une formation folklorique, les neffara, les negafates, l'orchestre moderne et Abderrahim Souiri qui donna un ton au cérémonial, avec l'entrée en grande trompe de la jeune maman, tandis qu'une nurse portait le nouveau-né. Le petit être, qui a vu le jour ici, ne se doutait pas qu'il faisait l'objet d'une attention particulière de l'assistance et surtout des surveillantes du complexe.
M. Nourredine Gasmi, directeur du complexe, était au four et au moulin pour que la cérémonie revête un cachet particulier et pour que les détenues, les invités et les artistes passent une agréable soirée. Et elle l'était : Mostafa Dassoukine a retrouvé ses talents de danseur, Naïma Iliass ceux de chanteuse, Hassan Foulane et Abdelkhalek Fahid ceux de chansonniers. Dans un couloir, une exposition d'objets de l'artisanat séduisait ceux qui s'y arrêtaient tandis qu'un artiste-peintre brossait un portrait de S.M. le Roi.
Ambiance chaleureuse, communion, solidarité et Dassoukine de confier à l'assistance : “J'ai formulé une requête au directeur du complexe : soit qu'on sorte tous, après le spectacle, soit qu'on reste tous au complexe…!”.
Requête naturellement saluée par les applaudissements des détenus. A Oukacha, il faut le dire et l'écrire, on a dansé et chanté ce soir-là.
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